30 décembre 2012

De l'autre coté du périph

C'est con mais drôle!!! L'intrigue est bébête, mais les dialogues entre les deux protagonistes sont vraiment drôles. 
Y a du Intouchable en filigrane évidemment, l'histoire d'un tandem aussi désacordé qu'attachant! Omar Sy, le flic banlieusard doit mener une enquête avec le "futur commissaire", arriviste et privilégié, Laurent Lafitte. Le duo va se titiller pour finalement apprendre à se connaitre!
Le scénario un peu démago et l'intrigue policière légère mais on s'en moque, ce qui est le plus réussi, ce sont, de très loin, les dialogues!
A Laurent Lafitte qui craint de se prendre une machine à laver sur la tête en arrivant entre les barres de HLM, Omar Sy lève la tête,  alors qu'il est de passage dans le 8ème, et réplique, "je vérifie qu'il n'y a pas un buste de Rodin". C'est idiot mais j'ai ri! Tout est un peu dans cette veine: un jeu sur les contrastes banlieue/paris.  Invité à manger un kebab/fritte gras au possible concocté par une vendeuse toute aussi grasse , Laurent Lafitte, dans son trench Burberry, rétorque : « Heureusement que tous mes vaccins sont à jour..." j'ai re-ri ;)

29 décembre 2012

Ernest et Célestine

Ernest et Célestine, par Corentin, 6 ans
Par notre chroniqueuse et ses petits, en direct de Tours
Par une après midi pluvieuse nous avons décidé d'emmener " les petits chéris" au cinéma. Entre "Ernest et Célestine" et "jean de la lune" mon cœur n'a pas trop balancé : je suis souvent déçue par les adaptations cinématographiques des livres que j'aime et une bibliocinématophile de notre connaissance me l'avait fortement recommandé (comme livre).
Je ne vais pas m'étendre sur ce qui m'a un peu déplu dans ce film, à savoir le côté politico-correct obligatoire dans tout film actuel (ben oui pourquoi chercher à punir des gens qui volent ?).
En revanche les dessins sont très très jolis (la petite souris est vraiment mimi), les paysages sont superbes, le village des souris magnifique, les couleurs sublimes et les rouges-gorges ont des pattes toutes mimi et enfin on sait pourquoi les petites souris viennent chercher les dents des enfants.
Et surtout, parfois, on a parfois l'impression de lire le livre et de tourner les pages...
Et aussi Thomas Fersen en BO. Et aussi un doublage soft (Lambert wilson qui n'essaie pas d'en faire des tonnes pour qu'on se dise "hé! C'est Lambert Wilson! !!! " Suivez mon regard avec l'"âge de glace"...(non ce n'est pas Lambert W)
.
On a rit, on a eu peur un peu aussi, et passé un super moment à 3, 6 et une trentaine d'année...

Merci AD pour cette jolie chronique...et Corentin pour les illustrations!! Moi aussi j'ai adoré ce dessin animé tellement esthétique, tendre et poétique, parfois drôle aussi.
Je ne suis pas vraiment d'accord sur le politiquement correct, ce n'est pas flagrant, juste assez pour faire une morale sur l'amitié et le racisme (le rejet mutuel entre ours et souris)!
En tous cas, que de beauté pendant 1H et 17 minutes, que de détails, de douceurs. la bibliocinématophile que je suis est totalement conquise!!!!!
Pas besoin de voler/emprunter/chercher un enfant de votre entourage pour y aller, allez y seul(e) ou entre adultes décomplexés, c'est un régal!

28 décembre 2012

La stratégie de la poussette

Tendre et plutôt marrant!
A plusieurs moments, ça m'a fait penser à "3 hommes et un couffin", dont j'ai usé la VHS. 
Elle, Charlotte Le Bon est puéricultrice. Lui, Raphaël Personnaz, dessinateur, mi adulte_mi ado. Au début du film, on les voit se rencontrer, s'aimer, s'installer. Puis vient l'envie de bébé de Madame (Marie), que Monsieur (Thomas) ne semble pas prêt à assumer. Un an plus tard, alors séparé de Marie, il se retrouve pour quelques jours avec un bébé (Léo) sur les bras tombé littéralement du ciel. La mère du petit, Camélia Jordana, l'ayant "échappé des mains"! Léo entre alors dans la vie de Thomas et va être son allié pour reconquérir Marie. C'est certes vu et revu, les couches, les nuits, l'attachement, mais ça n'est pas déplaisant. Les acteurs sont frais et jeunes, la Bo carrément sympa (Ewert and the 2 dragons, Pony pony run run, Camélia Jordana et même Jo Dassin). Je crois meme que ça m'a davantage plu qu'"Un heureux événement", avec l'autre sublime miss Météo.
En gros, une sympathique comédie romantique assez bien maîtrisée et pas prétentieuse! J'adhère :)

24 décembre 2012

Mes héros

C'est bourré de clichés, de stéréotypes, et de bons sentiments bien sucrés.  Ca ressemble à un téléfilm de Noël sur France 2 et c'était parfait pour un dimanche après-midi d'astreinte hospitalière! Y  a des guirlandes, de la fausse neige, Jugnot en Père Noël dans ce conte de fée sur le thème du "petit_noir_sans_papier_recueilli_par_un_couple_de _provinciaux _idéalistes"! Josiane Balasko et Gérard Jugnot incarnent le couple  Olga/Jacques. Lui, a des problèmes de santé, un AVC récent qu'il soigne à coup de Bourgogne; elle,  rêve d'un monde meilleur, où les gendarmes "n'ont pas honte d'être gendarme" (sic)!  Leur fils, Clovis Cornillac a des soucis avec sa femme et rêve de lâcher sa boîte d'ambulances pour devenir avocat....(Ca fait beaucoup de reves tout ça! Esprit de Noël, quand tu nous tiens!) L'arrivée du petit réfugié qui ne veut pas quitter sa cagoule, va leur permettre de reprendre gout à la vie! Whaou, gros scénario!!
J'exagère un peu car j'ai ri quelque fois (notamment en voyant Jugnot avec le chapeau de Oui-Oui*), je ne me suis pas ennuyée mais c'est comme la buche de Noël: à consommer avec modération! et là, franchement, c'est tout de même un peu trop sucré!
* La critique du vrai spectable de Oui-Oui à l'Olympia arrive! (sois patient Fabfab)

19 décembre 2012

Main dans la main

Je ne peux pas dire que j'ai adoré "main dans la main" mais j'ai néanmoins été touchée par cette histoire fantaisiste (limite burlesque) et poétique que l'on sent largement autobiographique.
C'est bourré de jolies idées, très originales, comme dans la Guerre est déclarée.
Ça parle d'une rencontre,  rencontre si fusionnelle que les deux personnages ne peuvent plus se séparer et agissent de la même façon comme s'il ne faisait qu'un. La métaphore de la passion amoureuse par excellence: n'être plus qu'un, se couper du monde, le sentiment de ne plus pouvoir se détacher de l'autre, avec en ligne de mire la destruction amoureuse et la perte de liberté...
C'est souvent, drôle et léger, du moins pendant la première heure car la dernière demi-heure est moins réussie: le rythme baisse un peu.
Coup de chapeau à Jérémie Elkaïm, filmé par Valérie Donzelli avec beaucoup de tendresse: on les sent liés ces deux là!! ( autobiographique? assurément!). J'ai plus de réserves sur Valerie Lemercier que je ne trouve pas si "attachante"...
Ok, je fais la fine bouche!! Allez-y, et donnez vos avis....

12 décembre 2012

Cogan : Killing Them Softly

Euh...comment dire? Pénible, incompréhensible, violent (mais dans quel but?), ennuyeux... Bref, je n'ai pas aimé, du tout! Les critiques, elles, s'emballent, à coup de "magnifique film noir sur fond de crise", "thriller pas comme les autres qui magnétise de bout en bout", "Polar stylisé, violent et inspiré". Zut zut zut, je suis encore passé à coté d'un bijou. Tant pis!!!

9 décembre 2012

Théodore, Paul et Gabriel

Je suis totalement inculte/nullissime/pathétique en musique. 
Quand je lis des critiques musicales, je m'émerveille toujours devant des mots comme "folk hippie", "pop 70's" ou  "jazz-folk des années 60"...euh, c'est quoi la différence ?
Mais une chose est sure: j'adore ces trois nanas (merci Didier Varrod et sa chronique musicale sur France Inter) et leur musique me touche tellement que j'ai ressenti d'envie d'écrire un post (premier post musical).
J'aime leur mélodies et leurs textes (en anglais, car ces 3 petites frenchies chantent en anglais!) et chaque chanson me raconte quelque chose. Entre la voie éraillée, la guitare et des mélodies douces et entrainantes à la fois, je suis conquise par ce bien joli trio..."Des ballades, qui oscillent entre pop, rock, et folk et se veulent un brin "old school" Ça, c'est pour la fille que se la joue critique musicale branchée!!
Pour écoutez plusieurs extraits et lire la chronique de Didier Varrod : http://www.franceinter.fr/emission-encore-un-matin-theodore-paul-gabriel

Onze minutes, Paulo Coehlo

La critique arrive...

2 décembre 2012

The Impossible

Très lacrymal et terriblement angoissant ...seraient mes premières impressions.
Pourquoi? Parce que j'étais tendue en permanence, prise dans le tourbillon de ce film "réalité" et que j'ai beaucoup pleuré!
L'histoire c'est l'histoire vraie (bien que difficile à croire) d'une famille britannique dans l'enfer du tsunami de 2004 en Indonésie.
Y a de bonnes choses:  d'abord, les acteurs  Ewan McGregor et Naomy Watts, plutot convaincants et leur progéniture (3 enfants Kinder) drôlement attachante (c'est le but non??) et puis toute la tension et l’émotion qui se dégage. Y a ce qu'il faut de (bons) sentiments!
Y a de moins bonnes choses: c'est un peu surjoué, beaucoup de cris, des sanglots, de retrouvailles au milieu de perfusions et de crachats ensanglantés, de lambeaux de peau déchiquetée. Ah oui, âmes sensibles s'abstenir ! (y a même eu un malaise pendant la séance à laquelle nous assistions!)
Dire que j'ai passé un mauvais moment serait mentir mais j'ai trouvé un peu trop spectaculaire, larmoyant à mon gout (j'avais l'air d'un panda en sortant). Les presque  deux heures passent néanmoins très vite, effets spéciaux et émotions étant au rendez-vous.

1 décembre 2012

Mauvaise fille

Sans commune mesure avec le livre...
Alors que le livre sonnait juste, décrivait avec précision ce conflit intérieur entre le désir de devenir mère et l''injustice suprême de voir la sienne lutter contre un cancer déjà gagnant, le film n'y parvient pas vraiment. C'est un peu creux, pas émouvant...du moins pas comme le bouquin.
Le livre se caractérisait par l'absence de mélo, de pathos, juste des mots simples pour raconter ce duel entre deuil, souffrance d'un être aimé et pourtant inconnu  et la naissance d'un être à apprivoiser, à  aimer, dont on ne sait rien, dont tout reste a découvrir et j'attendais le film avec impatience...me voila déçue! 
Certes Izia Higelin est plutôt une belle "Louise", femme-enfant, ambivalente, un brin menteuse, tantôt barrée, perdue, drôle et colérique mais pas autant qu'on l'imagine a la lecture du bouquin. On ne sent pas  tout le déchirement de cette jeune femme qui devient mère alors que la sienne était absente et irresponsable. 
Pour ceux qui n'auraient pas lu le livre, jetez-vous dessus et passez-votre tour cinoch!

25 novembre 2012

Apres mai

Faut croire que je suis encore passée a coté d'un "chef d'oeuvre"...
Je me suis ennuyée a mourir, je n'ai pas compris l'objectif ni la beaute du-dit "chef d’œuvre". 2 heures interminables!!

Une nouvelle chance

Rien de transcendant, pas mémorable mais néanmoins un relativement bon moment de ciné. Malgré un scénario un peu conventionnel et une réalisation super classique, on ne voit pas le temps passer, ce qui n'est déjà pas mal....(faut dire que, la veille, j'avais vu "Après mai" et allégrement compté les minutes)
Une nouvelle chance ("Trouble with the curve" dans le texte) est un film sur la filiation, le pardon et la vieillesse....Un père recruteur de baseball, old-school, râleur, devient peu à peu aveugle et profite d'un voyage en Caroline du Nord avec sa fille (la jolie Amy Adams) pour resserrer, (re)créer des liens absents.
Arrive Johnny (Justin Timberlake), un ex-champion qui a du renoncer au baseball après s'être bousillé le bras, recruteur lui aussi et qui trouve la fille du vieux bougon bien a son goût. Voila pour l'histoire, et c'est là le gros problème c'est un peu maigre! C'est trop prévisible, un peu plat, un peu facile. 
Malgré tout, on n'ennuie pas car le trio Clint + la petite Adams + Justin : ça passe la temps, mais on n'y retournera pas...et  sur TF1, en VF, c'est sur qu'on le re-regardera pas.
PS: c'est moi ou y a au moins deux références à Durty dancing??
- Jonnhy dans sa décapotable, qui démarre en trombe deavnt une Bébé (euh pardon Amy Adams) médusée, criant presque "Johhhnnnnyyy"....
- la scène de baignade: ceci est mon espace, ceci est ton espace...

23 novembre 2012

Comme des frères



Comme des frères est un film drolissime et terriblement sensible et c'est ce mélange qui en fait un très bon moment de cinéma . Le scénario est plutôt simple, presque déjà vu, mais la réalisation de qualité, les acteurs épatants et une architecture originale (colimaçon dans le temps) donnent tout son charme! Le pitch, c'est le road movie d'un trio endeuillé composé de:
- Boris (François-Xavier Demaison) le quarantaine épanouie (en apparence du moins) belle caisse, bon job, une gouvernante anglophone, mais une solitude angoissante en trame de fond. 
- Elie (Nicolas Duvauchelle), trentenaire, pas tout a fait certain de ses choix professionnels et personnels, notamment en matière de couple et de désir de paternité
- Maxime (Pierre Niney) vingt ans adulescent, un peu rêveur ...
Ce qui les lie c'est Charlie, jeune femme fantasque décédée quelques jours plus tôt. Elle était l'ex du premier, la presque sœur du second et la baby sitter du troisième. Ils n'ont rien en commun si ce n est cette faille, cette absence qui les ronge et va les réunir pour 900 km. Tout m'a plu, j'ai ri mille fois, était émue, souvent, troublée aussi et épatée par cet improbable trio. Bref, foncez- y c'est 100% réussi ...


15 novembre 2012

Argo

Whaou!!!
L’histoire d'Argo, c'est l'histoire (vraie) du sauvetage de six américains en Iran dans les années 80 (après la chute du shah et l'arrivée au pouvoir de l'ayatollah  Khomeyni) par un exfiltrateur de la CIA, incarné magistralement par Ben aflleck.  D'un coté, donc, les États-Unis,  ennemi numéro un de la révolution islamique et de l'autre, un astucieux stratagème pour récupérer les otages et s'infiltrer dans l'ambassade du Canada: un faux film de science-fiction Argo...
Le film (le vrai) est absolument époustouflant : il est extrêmement bien réalisé (par Ben encore lui!!), captivant, le suspense est permanent et surtout l'humour omniprésent!
L'intrigue, délirante (la CIA imagine une opération s’appuyant sur un faux film de science-fiction) s'invite volontiers dans ce parfait thriller politique/reconstitution historique. Certaines scènes et montages m'ont marquées: comme cette scène en miroir de la lecture du scénario comparée à celle du discours officiel sur le statut des otages.
Enfin, les trois premières minutes réalisées à partir d'images d' archives sur la chute du shah et l'arrivée au pouvoir de Khomeiyni sont percutantes: n'arrivez pas en retard a la séance!!!
Tout est savamment dosé : le suspens, l'humour, la politique, la satire... Tiens, je vais y retourner!

13 novembre 2012

Stars 80

Je m'étais préparée au pire, à ce que le cinéma français sait faire de plus mauvais: du lourdingue, du grotesque, pas de scénario. Et bien, finalement, je n'ai pas détesté. 
C'est un tout petit film (pas sur en termes de budget que ça soit si petit!) , sympa pour un dimanche froid de novembre. Sans scenario certes, mais avec des tas de chansons qui mettent la pêche!  En fait, il n'y a pour ainsi dire que cela: de la musique des années  80,  de Gilbert Montagné à Emile et Image en passant par Sabrina, Jeanne Mas, Jean-Luc Lahaye, Lio, etc.  L'histoire est concon mais on s'en doutait et les ex-chanteurs pas vraiment acteurs (on s'en doutait aussi)!
Le pitch c'est l'histoire de 2 potes fans des années 80, qui à la veille du dépôt de bilan de leur entreprise de sosies retrouvent une collection de vieux 45 tours avec tous les tubes des années 80; l'idée naît alors de reconstituer une tournée des stars des années 80...
Je ne peux pas vous recommander d'y aller, mais à choisir entre Dany Boon ou les années 80, sans hésiter, allez fredonner : "En rouge et Noir" ou "confidence pour confidence"!
PS: merci Steph de m'avoir un peu forcée la main à t'accompagner, elle était sympa cette soirée musicale :). Ceci dit, pour la tournée RFM, on va attendre un peu!

11 novembre 2012

Un plan parfait

Fuyez! c'est sans aucun intérêt. Ce n'est pas drôle, pas bien ficelé, pas même bien joué!
Les scènes tournées en Afrique ou en Russie sont ultra prétentieuses, le couple Boon-Kruger est ridicule et les (rares) gags sont absurdes. Personnellement, Dany Boon transformé en Quasimodo par Kruger, dentiste à l'injection sauvage, ça ne fait pas rire du tout. Ceci dit, dans la salle, y avait bien 10 personnes qui riaient...
A mon gout, ça manque de piquant, de rythme, d'humour...Alors que l'Arnacoeur possédait toutes ces qualités, ce second film du réalisateur est à éviter.

10 novembre 2012

Populaire

Avant première, vendredi 20 heures...
EXTRA!!! du moins la premiere heure et demi! j'ai été obligée de quitter brutalement la salle de ciné apres un appel d'astreinte. 
Me tarde de le revoir en vrai, en entier car les 2/3 que j'ai vu m'ont déjà totalement convaincue.

8 novembre 2012

Augustine

Vraiment une réussite que ce film sur l'hystérie et la relation de Charcot et de sa jeune malade/cobaye/objet de désir: Augustine.
Le sujet est plutôt difficile, délicat et le film vraiment captivant, à plusieurs titres. 
Le premier, le sujet: l'hystérie et son traitement à la fin du 19 ème. La réalisation est moderne, tout en restituant bien l'époque et la soumission de la malade (et des femmes plus généralement) face aux grands noms (masculins!) de la médecine, les scènes d'hypnose dérangeantes comme il le faut. 
Le deuxième, les acteurs: ils sont magistraux.  Augustine à la fois fragile, mais aussi joueuse. Cette femme cobaye observée sous toutes les coutures, image de la féminité dérangeante quand elle "crise" avec des scènes quasi orgasmiques est interprétée brillamment par la chanteuse Soko. Face à elle, Vincent Lindon, solide, viril professeur de neurologie qui voit son équilibre se fissurer au contact de cette patiente. Quant à sa borgoise et glaciale épouse, interprétée par la fatale Chiara Mastroiani, on ne peut qu'aimer!  
Enfin, entre le médecin et sa malade naît une relation ambiguë filmée avec brio; la sensualité qui se dégage de leur regards, leurs gestes, leurs frôlement est juste étonnante. 
A ne pas louper....

1 novembre 2012

Don't trust the B---- in apt 23

Merci Angie!!!!!
Ou le retour de Dawson, mais pas du tout là où on l'attend!!!
C'est l'histoire de June, une petite blonde fraîchement débarquée à New York de sa province américaine pour débuter sa carrière dans le milieu de la finance. Sauf que la boite ferme à son arrivée et qu'elle se retrouve la coloc d'une brune, garce et sexy!
C'est cynique, méchant et surtout l'occasion de retrouver notre Dawson national : James Van der Beek dans son propre rôle, vivant sur sa fortune de Dawson et couchant avec les fans de la série!!!
Si vous aimez "2 broke girls" ou "New girl" allez-y, c'est dans l'esprit!

31 octobre 2012

J'enrage de son absence

Bouh, quel ennui...
Suis passée totalement à coté de ce "très beau film de Sandrine Bonnaire" pour de nombreux critiques. "Récit poignant" disent certains,  "va droit à l’âme" disent d'autres, et bien moi, cela m'a terriblement déplu!
Sur le papier, l’idée semblait pas mal:  l'histoire d'un homme (Wiliam Hurt) qui ressurgit dans la vie d'une femme, Mado (Alexandra Lamy) après dix ans d'absence. Celle-ci est aujourd’hui mariée et maman d'un petit garçon Paul, 7 ans. La relation de l’ancien couple est entachée du deuil d’un enfant dans un accident de voiture. Si Mado a  refait sa vie, a rebondi, lui, en revanche n'en n'a pas été capable et lorsqu'il rencontre Paul, c'est encore plus compliqué et cela tourne à l'obsession. Commence alors une sorte de cache-cache entre cet homme qui s'attache pathologiquement à cet enfant (qui le lui rend bien) et la mère de l'enfant.
En vrai, c'est long, pénible, pas réaliste et limite angoissant. Ce type sorti de nulle part, fasciné par ce gamin au point de sombrer dans la folie est terriblement perturbant. Sans trop dévoiler l'histoire, le récit d'un type bouffé par le deuil et l'absence, en planque dans une cave qui épie cet enfant, j'adhère pas des masses. Je n'y ai pas vu la sensibilité et l’émotion...
Ah oui, le gros point positif (il en faut bien un): les acteurs, excellents!

28 octobre 2012

Skyfall

Très bon opus! À voir, pour plein de raisons! 
La première, Daniel Craig, parfait selon moi! Pas trop "top model", pas trop lisse, un petit côté vieillissant qui prend tout son sens.... Car oui, il est question d'un James Bond cinquantenaire plus tout à fait agile et qui a perdu ses réflexes ! Javier Bardem en méchant, cynique blond méchu, souvent très drôle ne gâche rien!
La deuxième, la mise en scène: dès les premières minutes (grandiose poursuite sur les toits d'Istanbul ) au final extraordinaire et crépusculaire dans la maison d'enfance de James , en passant par une scène tout à fait spectaculaire de jeux de lumières (dignes d'un jeu vidéo) et d'ombre à Shanghai! 
La troisième, l'absence (ou du moins la modération) de gadgets qui concentre le spectateur sur une intrigue (relativement) simple et laisse place à une jolie réflexion sur la vieillesse et la difficulté à assurer quand on prend de l'âge!
Et finalement -et peut-être ce que j'ai préféré- l'humour, subtilement disséminée dans tout le film!
PS: Ne ratez pas le générique avec la voix d’Adèle, envoutant!
À voir sans hésitation! 

26 octobre 2012

Amour

Dérangeant, troublant...
Toute la journée, je me suis dis: ce soir, je vais voir "Amour" sauf que (sans véritable raison) je le prononçais "Amorrr" et je crois que le lapsus n'a jamais été si vrai. Car oui, ça parle de mort, de fin de vie, de souffrance, de maladie. 
Mais il faudrait donc ajouter que ça parle de mort, sans être jamais sordide; ça parle de fin de vie mais ça n'est pas glauque, ça parle de souffrance mais ça n'est jamais pervers....parce que ces deux là s'aiment. Depuis près de 60 ans, ils avancent côte à côte. On les découvre côte à côte au concert, côte à côte dans le bus, assis côte à côte à la table de la cuisine de cet appartement bourgeois empli de livres. C'est un matin, à cette table qu'Anne subit sa première attaque, premières minutes d'une chute, inexorable, lente et à la fois brutale vers la fin. Pour George, son mari, le valide, c'est le début de l'abnégation.
Tout est dérangeant et beau en même temps. Les scènes s'étirent, nous laissent face à des pièces vides, juste le temps qu'il faut, le temps de faire naître en nous le malaise pour le faire disparaître la seconde d'après devant un geste de tendresse de George pour Anne, un mot de réconfort, des caresses d'apaisement.
Et puis ces mots, cette réalité qu'on prend en pleine face quand George dit à sa fille, Isabelle Huppert étonnée que sa mère ne soit pas à l'hôpital, traitée par le médicament miracle : “Il n’y a rien à faire, ça va être de pire en pire, puis ça s’arrêtera".
En sortant, je me suis dis, c'est déprimant...en y repensant je me dis, c'est incroyablement réaliste!
Ecoutez ou Lisez Vincent Josse sur Inter : http://www.franceinter.fr/blog-le-blog-de-vincent-josse-aimer-a-perdre-la-raison

21 octobre 2012

Bachelorette

Trash  (y a du sexe, du vomi, de la coke, de l'alcool...) politiquement incorrect, provocant, rythmé et assez marrant...
L'histoire de 3 jolies copines de lycée très très névrosées qui apprennent que la quatrième de la bande: la grosse moche sympathique, surnommée "pig face" au lycée, va se marier avant elles. En plus le futur mari est plutôt pas mal et amoureux!!
Le trio accepte de jouer les demoiselles d'honneur, malgré une jalousie difficilement dissimulée...Six mois plus tard, la veille du mariage, on retrouve  Regan (la psycho-rigide-control'addict), Katie (la nympho naïve attachante) et Gina (la paumée adulescente cocainée) dans un contre-la-montre nocturne, arrosé et cocaïné, dont l'objectif est de réparer les dégâts commis sur la robe de mariage...
C'est extrêmement rythmé, assez scabreux (boulimie, avortement...), parfois touchant et juste car Bachelorette parle aussi de filles qui se détruisent d’abord elles-mêmes.
Respect aux actrices, notamment Lizzy Capln (vue dans New Girl) et Kirsten Dunst, en "fausse solide du groupe" (qui m'a presque plus touchée que dans Melancholia!) (j'attends les jets de pierre pour cette dernière remarque mais j'assume!)
Bref, Bachelorette, on aime ou on déteste.

18 octobre 2012

Nous York


Vu en avant première...
J'aurais tellement aimé aimer, vous dire qu'après "Tout ce qui brille", Géraldine Nakashe confirmait ses talents de réalisatrice! Hélas non… C'est bien pire que cela: on se demande même si "Tout ce qui brille" n’était pas un "parfait accident"! C’est désespérément vide! Pas de scénario, pas d’émotion. Pas une once de trame narrative! Certes, les images de New-York sont bien belles et m’ont rappelé à quel point j’aime cette ville. Oui, on se prendrait bien “a_medium_coffee_please” au Starbuck du coin et un bretzel sur la 5ème mais pas avec cette bande de potes qui n’ont pas l’air de s’aimer tant que ça! Les retrouvailles sonnent faux, les personnages secondaires n'ont pas d'âme. On a la sensation d'une addition d’images sans ligne directrice; j’ai du mal à vous raconter l’histoire: y en a pas! Une vague histoire de papys américains juifs dans la maison de retraite dans laquelle travaille Gabrielle, l'histoire de sa copine Sam, une petite nana de la banlieue venue à NY pour quoi? Se mettre à disposition d'une star de cinéma, incarnée par Sienna Miller (elle-même) ou fuir? Quoi? On ne comprend pas...S'ajoute une amourette totalement non crédible entre Manu Payet et Denise (une amerloc canon)... Et les gags?? Y en a peu pas. Bref, c'est absurde et inutile ! Ah oui, j’oubliais: ce film permet à chaque acteur de la ramener et de nous faire une démonstration d’anglais US! Allez Géraldine, on remonte en selle et on écrit un scénario pour le prochain! 
Je suis certaine que les fans iront quand même et je comprends!!

Ca y est, je lis enfin des critiques officielles et certains sont d'accord avec moi!

" Là où tout marchait d’un bon pas dans « Tout ce qui brille » (le duo complice des filles, le scénario à l’énergie, la mise en scène rythmée, la juste balance des sentiments), tout semble plat et ordinaire dans ce « Nous York », qui tourne à vide, humour creux et réalisation en panne d’idées, trop faiblard pour qu’on s’attache à son histoire d’amitié, de famille, d’exil.
Géraldine Nakache et Hervé Mimran ne s’amusent même pas à tordre les clichés sur New York et à déplacer le regard, pour voir battre le cœur vrai de la ville fantasmée. Il ne suffit pas de chanter, comme leurs héros, « New York, New York » après Sinatra…"
Nathalie Chifflet (Le Progrès)




11 octobre 2012

Ted

C'est assez très éloigné des films que j'aime d'ordinaire. Mais j'ai ri de bon cœur, vraiment!!!!
En voyant la bande-annonce, je m'étais dit : "oh mon dieu, l'horreur". Ca avait l'air débilissime, pas du tout crédible, pas marrant. Mais à lire les critique et rn voyant la note moyenne (3,8!!!!) sur Allociné, me suis laissée tenter et je ne regrette pas.
Pour faire court, le pitch c'est l'histoire du petit John Bennett qui, à 8 ans reçoit pour Noël un ours en peluche Ted. Celui-ci s'anime, parle et devient son meilleur ami pour la vie.  30 ans plus tard, Ted est toujours aux cotés de John et pourrit sa relation amoureuse avec Lori puisque les activités préférées de l'ours sont alcool, fumette, et baise. Après 4 ans de relation, la demoiselle désespère de voir son homme toujours adolescent attardé, qui fume des pétards avec son ours...
Le Ted en question est franchement poilant (sans jeu de mots), carrément irrévérencieux, un brin vulgaire; il y a des tas de références aux années 80, certaines m'ont échappées (Flash Gordon je connais pas des masses...) certes, mais aussi plein de références à la culture américaine. Bref, ça fuse de tous les cotés et on est happé par ce scénario abracadabrant.
On peut y voir une bonne grosse comédie potache teintée de personnage d'animation mais aussi une sorte de conte sur la difficulté à quitter le monde de l'enfance, endosser des responsabilités et être adulte, vraiment! Car Ted, c'est le gamin qui nous hante...
Franchement un joli mélange de genre entre le trash, le conte, le film d'animation et la comédie romantique!

5 octobre 2012

Absolument débordée

Aurélie Boullet, alias Zoe Shepard signe un essai-roman drôle et facile à lire....Haut fonctionnaire au Conseil régional de notre chère région Aquitaine, elle s'est a priori largement inspirée de l'ambiance locale pour dépeindre le climat de l'administration territoriale française. Le ton est décapant, cynique, très drôle parfois cruel sur la vie de bureau dans une mairie. Au programme : réunion à gogo (ça rappelle des stages), comités de pilotages (ça rappelle les mêmes stages et les fameux "co-pils"), lenteur, immobilisme, incompétence...rien ne leur est épargné. Ça se lit en un week-end, c'est vraiment marrant. 
Entre le rapport police Times 12 à transformer en Arial 11 en moins de 4 jours (gros challenge), Coconne (personnage oh combien central) qui faxe systématiquement les pages a l'envers en laissant le Post-It "à faxer, SVP" et la description des pots de service,  Simplet et les autres, j'ai franchement rigolé...
Morceau choisi: "Lorsqu'il s'agit de l'accueil de délégations étrangères, nous sommes les spécialistes des cadeaux pourris. Ce n'est pas une mince affaire: il faut trouver quelque chose à la fois esthétiquement abject et suffisamment petit pour que le chef de la délégation, évidemment tombé en pâmoison lors de l'ouverture du napperon en macramé ou de la tapisserie « Biche s'abreuvant dans le courant d'une onde pure par clair de lune », puisse le faire suivre comme bagage à main dans l'avion. Parce qu'il serait cruel de chercher à le séparer de son cadeau. Nous ne sommes pas des monstres. Contrairement aux apparences, l'assiette en faïence, la croûte criarde à accrocher au mur ou le CD des plus belles chansons de nos régions n'ont pas été récupérés au vide-grenier du coin.Le service protocole les a achetés. Sur le budget de la collectivité. Des deniers publics".
Le gros reproche serait peut être le coté "moi je fais bien et vous, vous n'êtes qu'un bande de nases fainéants"; encore que, l'auteur égratigne aussi allégrement son héroïne, incapable d'arriver à l'heure et capable de mater des séries dans son bureau.
Vraiment une bonne surprise.

Pauline détective

Une comédie policiere pop avec une Sandrine Kiberlain delicieuse, malicieuse et étourdie à la fois.

29 septembre 2012

Les Pays

Quel talent! Marie-Hélène Lafon est décidément un grand écrivain! J'avais déjà dit tout le bien que je pensais d'elle après la lecture de son précédent roman: "l'Annonce". Mais là, c'est confirmé!
Tout est beau dans ce livre, le style, le thème, la poésie,  les odeurs transpercent les pages.
Marie-Hélène Lafon raconte l'histoire de Claire, jeune femme qui quitte son Cantal natal, ses meurs, ses silences, ses hivers,  pour "monter" à Paris, où elle va étudier les Lettres Classiques à La Sorbonne. Claire, c'est elle, Marie-Hélène Lafon (lors de la conférence chez Mollat, où j'ai eu l'immense honneur de me faire dédicacer le livre et de l'entendre en parler, nous en lire des extraits, elle explique sa pudeur de dire "je", préférant se cacher derrière le personnage de Claire...). Sous la forme d'un roman brut, aux mots si "choisis", aux phrases travaillées, elle décrit cet arrachement à sa terre, aux siens. 
Elle nous raconte en trois volets l'histoire, la sienne, étudiante besogneuse plongée en milieu inconnu: Paris! Le livre est empli de métaphores pour illustrer la plongée en ses mondes parfois hostiles, entourée d’étudiants, bourgeois et cultivés, de rencontres d’êtres précieux (Lucie notamment) qui l'initieront à Flaubert, la musique, la peinture. La boursière qu’elle est, va s'employer à tout avec la même assiduité que celle de la traite des vaches pour acquérir cette culture, ces connaissances, s'intégrer. Des cours de grec ancien à son job d'été dans une agence bancaire, elle ne lâche rien.
Elle mettra un an avant d’oser acheter un nouvel habit, presque une folie : un pantalon rouge.  "Elle avait vu ce pantalon en vitrine, dans un magasin du boulevard. Il était à la mode. Les filles dans les rues, certaines filles en cours, plutôt celles qui étudiaient les lettres modernes portaient ce genre de pantalon (..). Pour se récompenser, puisqu'elle était reçue, elle pouvait s'offrir le pantalon rouge, elle avait prévu l'argent pour ça (...).
Petit à petit, elle se familiarise à cette ville, ses odeurs, sa vitesse, ses rites...  et oublie peu à peu d’où elle vient. La distance s’installe. Elle rentre rarement au pays, et la famille vient encore plus rarement la voir. La dernière partie, consacrée à la visite de son père à la capitale est à la fois dure et sublime. Alors qu'il visite le Louvre, le paysan qu'il est, perdu dans ce grand musée et sa pyramide en plexiglas ne cesse de répéter "ils sont beaux les sols, ils sont beaux". 
Jetez-vous dessus, c'est sublime.
François Busnel a aimé aussi, voir sa critique dans l'Express.  http://www.lexpress.fr/culture/livre/francois-busnel-a-lu-les-pays-par-marie-helene-lafon_1162862.html

Le nouvel obs' n'aime pas, pfffff!!

23 septembre 2012

LOL USA

Même pas besoin des sous-titres, j'ai TOUT compris!!!! Ça n'a absolument aucun intérêt mais c'est divin de voir un film et de se sentir "la-bas". Je crois même que j'ai trouvé ça plus sympa que la version française.

22 septembre 2012

Rosa Candida

Un fort joli conte islandais...merci Hélène T.
L'histoire du jeune Lobbi, un garçon rouquin de 22 ans qui vient de perdre sa maman dans un accident de voiture et qui souhaite la faire "survivre" via une espèce unique de Rose à 8 pétales et sans épine. Il quitte sa jeune enfant, qu'il a conçu en une "demi-nuit d'amour dans un serre" avec la jeune Anna,  son frère jumeau, autiste, son père inquiet et sa terre natale, l'Islande. S'engage alors une sorte de parcours initiatique pour le jeune Lobbi, au volant de son Opel et avec comme précieux bagage: trois boutures de ces fleurs si précieuses, vers une roseraie d'un monastère sur une terre qui n'est jamais nommée, comme dans les contes de fées. Il fera diverses rencontres, joliment poétiques. Au monastère, il se découvrira "père" puisque Anna viendra le rejoindre avec leur petite fille Flora Sol.
Comme une parenthèse dans un mode tourmenté, ce roman est un vrai havre de paix, aux odeurs fleuries!
Brigitte, Mama des Amériques: tu devrais adorer!!

« Rien de plus charmant que ce premier roman, bulle de délicatesse et d’authenticité rescapée d’une époque qui ne connaît plus ces mots-là. »
Jeanne de Ménibus, Elle

18 septembre 2012

Camille redouble

De Noémie Lvovsky
Ce film est étrangement magique, poétique, tendre, mélancolique et drôlissime...
L'histoire c'est celle de Camille (Noémie Lvovsky), actrice quadragénaire, ratée, assez portée sur la boisson, qui se fait larguer à l'aube de 2008 par Éric (Samir Guesmi), son amour de toujours et père de sa fille. Pour noyer son chagrin, elle part fêter le nouvel an chez des copines, picole du  champagne (un peu trop), et attérit le lendemain matin à l'hôpital en 1985, à la veille de ses 16 ans, vêtue d'un t-shirt des Clash, face à ses parents ressuscités. 
Une fois passé le choc, Camille retrouve sa maison d'enfance, son Walkman, ses posters d'adolescentes, son lycée et sa bande de copines et surtout Éric, celui qui la quittera 25 ans plus tard...Commence alors le "redoublement" de son adolescence dans son corps de femme, avec sa maturité d’adulte. Pour ceux qui l'entourent, rien anormal, elle est juste une ado des années 80. Sauf que la question des pertes/erreurs de l'adolescence se pose a nouveau et Camille est confrontée à l'idée/illusion (?) de pouvoir changer sa destinée.
Le tout donne un film quasi onirique, à la frontière du réel et tendrement poétique. Ça parle d'amour: amour de jeunesse, amitié, amour filial (Yolande Moreau en mère, discrète et aimante est époustouflante!) . C'est aussi philosophique, puisqu'il est question de se retrouver dans le passé avec toute notre expérience et pleine conscience, et de faire (refaire) les mêmes choix...
Noémie Lvovsky, joue Camille à 15 ans et à 40, avec un talent démesuré! Tous les seconds rôles sont extraordinaires; les acteurs sont brillants, sobres et justes. Quant à la BO: je tire mon chapeau à monsieur Gaëtan Roussel, elle est juste impeccable.
J'ai oscillé entre rires et larmes en permanence, particulièrement touchée par la justesse du film notamment lorsqu'il est question d'amour parental et de perte. 
Tiens, je crois même que je vais y retourner...
La jolie critique des Inrocks

14 septembre 2012

Les Lisieres (Ou comme on dit à Tahiti "y'a trop de lumière dans ta tete à toi, Olivier Adam")

Si le sujet de départ est plutôt bon (un écrivain bobo gaucho retourne à V. sa ville d'enfance pour s’occuper de sa mère malade et son père isolé alors que Sarah, sa femme l'a quitté gardant ses deux enfants), le résultat final est drôlement décevant!
Le texte est un récit geignard, portrait d'un écrivain nombriliste à la lisière de deux mondes: celui de la littérature parisienne (avec description acerbe de son éditeur -vas-y que je crache allègrement dans la soupe-, se moquant de ses congénères parisiens qui ne comprennent pas son exil breton...) et celui de son enfance/adolescence troublées, entre anorexie et tentative de suicide à V., en banlieue parisienne. Là-bas, ses anciens amis ont fait leur vie, la-bas, on est caissier à l'Hypermarché, on vit dans une maison de lotissement sans charme, on est endetté par deux crédits revolving...et Paul ne se sent plus appartenir à ce monde-là non plus.
Entre des parents mal-aimants, un secret de famille, une maison de famille à vider: Paul est perdu, donc il geint, se lamente, se cherche! Et c'est gonflant! Le parallèle avec l'actualité japonaise et le Tsunami qui ravage la seule terre qu'il aime ne fonctionne pas des masses! On a sans cesse l'impression de recevoir des leçons de sentiments et de politique! La "Blonde" déchaîne les débats dans les banlieue, le père de Paul va voter pour elle et Paul s'insurge! Son frère vétérinaire, capitaliste marié à une avocate fiscaliste incarne le Mal absolu: trop facile. En plus, le style n'est pas époustouflant, jamais je n'ai eu envie de corner les pages....En bref, merci les plages tahitiennes, un bon hamac (photo a l'appui) et plusieurs heures d'avion, sans quoi j'aurais probablement laisse tomber! Quand on pense qu'il est en lice pour le Goncourt...

25 août 2012

Associés contre le crime

Déçue après les deux premiers opus, particulièrement savoureux. (Vus et revus en DVD!). 
Restent Catherine Frot et Dussolier, particulièrement bons mais l'histoire, mon Dieu l'histoire! On dirait les gendarmes et les extra-terrestres! 
Le duo Belisaire/Prudence est impeccable,  juste et charmant. L’alchimie entre les deux acteurs fonctionne toujours. Le hic c'est le programme de ce talentueux duo. Parce qu'entre de jolies tablées (un mythique "choucroute-salade d'endives"), des lendemains de fête arrosée hilarants, des pas de danse extra ...s'entrevoit un scenario, qui ne tient pas la route. Pour le retour, les Beresford repartent dans la maison de retraite de leur première aventure, devenue une clinique de chirurgie esthétique où un savant a disparu emportant avec lui, le secret de l'éternelle jeunesse: l'oeuf d'Ambroise...Se succèdent alors des scènes fantaisistes (à la limite du ridicule de l'absurde), dans cette clinique futuriste peuplée de personnages secondaires qui sonnent faux : que faut-il voir en ces chirurgiens mi-nazis ou cette infirmiere "indic" chinoise ? Et puis cette fin....une fin idiote.
Quelques détails rigolos :  Belisaire deguise en Capitaine Nemo (j'ai ri comme une baleine), Catherine Frot en peignoir qui fait le canard sont-ils suffisant pour sauver le film? Probablement pas. J'attendais tellement de ce troisième volet :(

Mauvaise fille

Décidément Justine Lévy est écrivain...vraiment! 
"On va lui trouver un chouette nom, rien qu'à elle, sans fantôme, un nom qui ne lui mette pas la pression, un nom avec lequel elle puisse, plus tard, faire ce qu'elle veut, cosmonaute, député, rockeuse, gangster, styliste, femme au foyer, championne sportive, fleuriste, un nom qui aille avec tout, un nom avec lequel elle ait le choix d'être belle ou vilaine, facile ou difficile ou entre les deux, ça n'existe pas? On trouvera. Maman m'aidera"
Sauf que sa mère n'est plus la. Justine Lévy (Louise) évoque avec talent la disparition de sa mère qui se déroule en même temps que  sa propre grossesse. Que de justesse dans l’écriture, que de précision pour décrire ce conflit intérieur entre le désir de devenir mère et l''injustice suprême de voir la sienne lutter contre un cancer déjà gagnant. Pas de mélo, pas de pathos, juste des mots simples pour raconter ce duel entre deuil, souffrance d'un être aimé et pourtant inconnu  et la naissance d'un être à apprivoiser, à  aimer, dont on ne sait rien, dont tout reste a découvrir.
Chapeau Madame.
Voir aussi "Rien de grave" de la même Justine Lévy.

24 août 2012

Cornouaille

Bel hommage a la Bretagne, des paysages sublimes et une lumiere sensationnelle mais pas tres convaincue par le scenario.

19 août 2012

Rebelle

Broderie, bonnes manières, recherche du prince charmant: tout le contraire de Mérida,  notre petite princesse écossaise rousse et bouclée (c'est la première héroïne Disney aux cheveux bouclés). Ses cheveux d'ailleurs ne sont jamais lisses, toujours en bataille, avec de jolies mèches rebelles comme l’héroïne! :)
Car ce qu'elle aime, c'est le tir a l’arc, l'équitation, écouter son père raconter son combat contre l'ours... et surtout sa liberté!! Sa mère, voit les choses un peu différemment et tente de la marier avec un héritier . Les 3 prétendants sont aussi hilarants que ridicules: en kilt, laids et particulièrement crétins. Pour échapper à cet avenir, Mérida a recours a un sortilège, qui risque de mal finir...
Ce qui est bien dans Rebelle c'est que ce n'est pas un film de princesse, c'est presqu'un dessin aminé pour les garçons (ou les féministes!) C'est plein de batailles, d'ours, de maléfices, de sortilèges, de forets angoissantes et y a même pas de prince charmant: même à la fin! 
Un vrai bon Pixar, avec une histoire simple mais des décors a tomber et surtout une héroïne très attachante! Doit y avoir quelque chose qui me parle en cette petite nana qui prend son temps pour trouver "l'ours a son goût"...

18 août 2012

Du vent dans mes mollets

Un vrai "J'AIME", sincère, franc et massif!

Les témoins de la mariée

Gros bof! J'suis mitigée, ça se lit vite, preuve que ça ne m'a pas déplu et c'est accrocheur... mais ça a un coté un brin horripilant! Trop facile, trop mélo...et pourtant une impression bizarre à la fin. Comme un "Tiens,  je me suis un peu laissée prendre au jeu de cette chinoise sortie de nulle part, venue semer le bonheur et resserrer le lien d'amitié entre 4 potes". Didier van Cauwelaert y a mit tous les ingrédients qui plaisent "une pincée de sexe (hétéro et homo, comme ça personne n'est déçu), un brin d'humour, une poignée de potes, un fauteuil roulant, une histoire de mort presque "belle", de la philosophie tibétaine: too much!! A envisager comme lecture d'été...

10 août 2012

La rivière noire

Un bon indrinason, avec au programme des histoires de viols, de vengeance mais surtout de Rohypnol. C'est LA raison pour laquelle je l'ai acheté!

9 août 2012

Les saphirs

Dire que le film "les Saphirs" est un petit bijou voire un joyau relève du jeu de mots un peu facile... néanmoins c'est ce que m'inspire ce film. J'ai tout simplement savouré ces 1h45 de roadmovie musical.  L'histoire se déroule en 1968, quatre chanteuses aborigènes quittent le bush Australien pour le Vietnam accompagné de leur "impressario", le genial et charmant Chris O'Dowd (le flic de "mes meilleurs amis"), pour devenir le groupe soul des camps militaire. En route, de jolies histoires d'amitié teintées d'amourettes sur un rythme soul! J'adore ;)
Le personnage de Dave Lovelace, l'impressario, un mucisien un peu raté qui decide de faire de ces 4 aborigenes des chanteuses soul est juste terriblement attachant. Les filles ne sont pas des bombes, bien loin des canons des comédies sentimentales sirupeuses américaines, mais incarnent avec beaucoup d'authenticité ces nanas qui rêvent d'atteindre le firmament des étoiles de la soul music!!!
J'ai ri, j'ai été émue...j'ai sursauté avec elles au Vietnam, et le quatuor soul m'a souvent "dressé les poils" comme disaient les jurys de la Nouvelle Star.
Certes, j'entends d'avance la critique : "trop de clichés", "c'est conventionnel", "écrit d'avance"...ben, pas tant que ça! Le scenario est plutôt costaud, y a des rebondissements, juste ce qu'il faut de larmes, beaucoup de chansons énergisantes...Bref, pourquoi se priver de se faire du bien! La bande annonce n'est pas a la hauteur mais je la mets tout de même:

8 août 2012

A coeur ouvert

Mais quel ennui!!
Dans ses deux derniers films, Juliette Binoche avait l'air soit bourrée soit épuisée...Dans celui ci, elle joue le rôle d'une brillante femme chirurgien très fatiguée et très portée sur la boisson -on ne change pas une équipe qui gagne.
L'histoire est celle d'un couple d'illustres chirurgiens mariés depuis près de 20 ans, qui réalisent des greffes cardiaques sans intubation (oui, ok, je cherche la petite bête), qui baissent des poignées de bloc après s’être lavé les mains à la Bétadine Scrub et qui errent dans les couloirs de l’hôpital vêtus de blouses beigasse de cordonnier. Crédibilité : ZERO!
Revenons a notre couple, ils sont fou-amoureux, mangent trop, boivent trop, baisent trop...ce n'est pas moi qui le dit c'est Mila (Juliette Binoche) à Javier (Edgar Ramirez). Ils font des trucs bizarres comme des ados en phase passionnelle (ils vont au zoo faire des pique-niques improvisés, se planquent de nuit dans des parcs, font de la barque de nuit en mangeant à même les doigts, foncent à moto de nuit). Bref, une vie bohème, égoïste et insouciante! Mais Mila tombe enceinte et l'équilibre ado-bohème chavire (comme la barque! oui, parce qu'il y a out plein de métaphores grossières!) Elle n'a jamais voulu d'enfant, mais Javier en a envie. Commencent les emmerdes: Javier buvait déjà trop, la il vire alcoolo. Le couple se fragilise: Mila ne fait que pleurer, crier (proche de l'hystérie, insupportable à regarder...) ou bien dormir et lorsqu'elle se réveille, demande systématiquement quelle heure il est et si elle a beaucoup dormi. Nous aussi!!!
Bref, j'ai détesté! Mais j'aimerais bien avoir vos avis.

6 août 2012

4 août 2012

360

Comme je n'ai jamais vu, ni même entendu parler de La Ronde, la pièce de théâtre d'un autrichien Arthur Schnitzler dont est inspiré le film, je me contenterai de vous dire que j'ai éprouvé énormément de plaisir avec ce film chorale.
Ça parle de solitudes modernes, de chemins, d'histoires qui se mêlent, d’êtres qui se frôlent, parfois sans le savoir...Aux quatre coins du monde, Vienne, Londres, Paris, Usa, on suit les destins croisés de ces personnages : l'homme d'affaire, sa femme, Rose, le dentiste parisien musulman, ce père à la recherche de sa fille, une jeune brésilienne fraichement séparée qui rentre chez elle. Le casting est digne de ce nom: Hopkins, Jude Law, Rachel Weisz, Jamel Debbouze (qui ne fait pas "du Jamel)!
La question du film, c'est un peu: "un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde?" Une rencontre peut-elle modifier leur vie? Que se serait-il passé pour chacun d'entre eux ?
Des halls d’aéroport, aux trottoirs de Londres et Paris, en passant par la prison américaine, le film prend l'apparence d'un récit "kaléidoscope" et semble vouloir nous montrer à quel point nous sommes interconnectés, décrivant ces ficelles qui nous lient les uns aux autres. Un bon film dont vous pouvez voir la bande-annonce:
360 - Offical Trailer / Bande-Annonce [VO|HD] par Lyricis

30 juillet 2012

Jane Eyre

Classique, simple, efficace! Fidèle au bouquin, pas du tout indigeste, les deux heures passent plutôt vite notamment grâce à une mise en scène de qualité. Quelle bonne idée d'avoir mêlé les 3 parties tout en se concentrant sur l'attirance grandissante entre Rochester et Jane Eyre. La partie "pensionnat" est utilisée au début comme une explication du passé, des années de calvaire et de la fuite...., puis chez Rochester nait la passion (peut-être pas assez explorée ?).
Jane Eyre, mélange de flamme et de retenue, sage et fantasque à la fois est admirablement incarnée par la jeune Mia Wasikowska face à un Michael Fassbender, distant, souvent glacial mais épris de désir! Mon seul regret, j'aurais plus aimé sentir naitre le désir, l'attirance entre les deux protagonistes mais bon, ça devait pas transpirer dans le bouquin non plus!!!!

24 juillet 2012

Bowling

Cinématographiquement, sans intérêt mais que j'ai ri ! Télérama disait ce matin sur son site que Paris-Manhattan, à côté de Bowling, c'est du Terrence Malick...C'est dire! A part Télé 7 Jours, les bonnes critiques se font rares...c'est RE-dire!
Mais ca m'a fait l'effet d'une grosse bouffée d'oxygène, un film simple, gentil, sans prétention si ce n'est de vous faire oublier que c'est déjà dimanche soir. L'histoire est guimauve au possible : une bande de filles dans une maternité bretonne, qui à leurs heures perdues, s'entrainent dur au Bowling pour les championnats décident de sauver ladite maternité de la fermeture. Arrive une nouvelle DRH un brin coincos, intégrée non sans heurts à l’équipe. L'union fait la force au bowling comme dans le service public: on sauve la maternité, les bébés continueront de naitre dans la commune, tout le monde il est heureux. C'est con, hein?? Et pourtant ça m'a fait du bien, j'ai beaucoup ri, bêtement, je tremblais à chaque lancer de boules et croyait très fort en la non-fermeture de la maternité! C'est bon parfois le premier degré. Et puis rien que pour elle, je ne regrette pas: Catherine Frot, juste épatante, comme d'habitude. Bref, soyons honnête, ça peut très bien attendre la diffusion sur TF1...

Rome with love

Quel ennui...ce film m'a donné envie de réévaluer à la hausse Paris-Manhatan vu quelques jours plus tôt.

17 juillet 2012

Paris Manhattan

Sur le papier: le film idéal. L'idée d'une Alice Taglionni (divine), pharmacien, célibataire, fan de Woody Allen, dans une famille un brin étouffante qui croise la route du déroutant Patrick Bruel (fabricant d'alarmes a chloroforme) : j'adore. Ajoutez a ça, une bande annonce terriblement alléchante, avec des répliques cinglantes et un esprit contemporain, forcement, j’idéalise, j'attends l’avant-première hystérique... Et c'est peut-être pour ca que j'en sors souriante mais pas éblouie. Manque de ???? je ne parviens pas a savoir. C'est juste une comédie romantique française, légère, pétillante au casting sympathique. Et, pour un premier film, la réalisatrice s'en tire plutôt pas mal, s'offrant le luxe de faire incarner Woody par...lui même!

15 juillet 2012

les Kaira

C'est assez drôle mais très très surestimé!! A lire les critiques (cf. Cahiers du Cinéma, Première, Le Monde, Telerama) c'est le petit chef d’œuvre de la banlieue, avec des acteurs de talents des gags hilarants et une histoire touchante!!! Euhh, les mecs, faut peut-être pas s'emballer! Certes il y a quelques scènes marrantes mais ce n'est jamais hilarant et c'est tout de même assez vulgaire! A voir, éventuellement (même s'il y a des tas de trucs mieux en ce moment => STARBUCK!!) mais évitez d'y amener votre petit neveu de 8 ans : ce n'est pas de son age!

13 juillet 2012

Je me suis fait tout petit

Une histoire pas très crédible mais de jolies trouvailles dispersées ça et là. L'histoire d'un papa perdu, qui ne s'est jamais remis du depart de son ex-femme. Ses filles, il n'en n'a pas la garde, elles habitent chez sa sœur Lea Drucker (attention, léger trouble obsessionnel compulsif) et n'ont pas l'air de s'en plaindre! Sauf qu'alors qu'il s’apprête à s’exiler dans la Bretagne de son enfance, débarque Léo, un p'tit bonhomme qui n'est pas son fils mais celui de son ex-femme. Et, il va s'attacher! Au même moment, il fait la connaissance de Vanessa Paradis, prof d'arts plastiques, mère célibataire, carrément barrée (j'ai lu, un peu fantasque dans certains papiers, ça me semble léger!!) qui lui redonne envie de vivre.
C'est une comédie romantique, plutôt originale, inégale, remplies de jolies idées : comme cette scène de mime dans un couloir d'immeuble ou d'autres scènes empruntées a l'enfance...Le couple "paumé-fantasque" interprété par Vanessa Paradis-Denis Menochet fonctionne bien, et Lea Drucker et ses Toc de comptage/lavage/vérification est particulièrement attachante!
La bande annonce c'est là:

Un bonheur n'arrive jamais seul

Le trait est un peu forcé! Néanmoins, ça fait du bien en pleine semaine de se vider la tête avec une comédie romantique.

9 juillet 2012

Ma bonne etoile

Si vous aimez les chevaux qui galopent comme sur les posters de StarClub, Christophe Lambert, Martine monte à cheval, les plages de Normandie, et les séries de M6, allez y! Si toutes ces conditions ne sont pas réunies: évitez! L'histoire est tarte a pleurer: même dans plus Belle la Vie c'est moins prévisible!
C'est bourré de clichés et de scènes a peine dignes d'un mauvais téléfilm, et des personnages tous plus stéréotypés les uns que les autres:
- Louise, la fifille orpheline de mère (mère, jouée deux minutes (ben oui, puisqu'elle meurt) par Virginie de premiers baisers, ça vous donne l'esprit!!),
- des hommes: son papa Christophe Lambert et le grand père Robert (Claude Brasseur) et surtout, le garçon d’écurie méga charmant mais que "audébutenfaittucroisquilestunpeuméchant", des méchants (même qu'a un moment il tape marquise la jument pour la faire sortir du Van) qui sont aussi très riches, très vils qui veulent racheter Marquise !!
Y a aussi de faux incendies d’écuries avec les chevaux qui s'enfuient en galopant, de la fausse pluie, des câlins sous une couverture a carreaux sur une falaise normande. BREF. C'est tellement couillon que c'est drôle! Reste la petite actrice/écuyère Fleur Lise Heuet qui est canon!
Ps: en téléchargeant l'image de l'affiche, me suis dis qu'une nana qui fait des bulles de savons a coté d'un cheval, ça aurait du me mettre la puce à l'oreille ;)

2 juillet 2012

Starbuck

Le pitch c'est un boucher-livreur d'origine hongroise, qui, pour arrondir ses fins de mois , 20 ans plus tot a allégrement déversé sa semence dans des petites coupelles en plastique consentantes...Sauf que plus de 500 enfants sont nés et décident de lancer un procès pour exiger de leur père biologique une levée d'anonymat. Le voici qui part a la recherche de c(s)es bébés éprouvettes...A leur contact, incognito, il se (re)découvre "utile", lui le looser de la famille. Assez drôle (me suis vraiment marrée) souvent émouvant (j'ai vraiment pleuré) peu vraisemblable et d'une grande innocence, c'est a la fois une vraie comédie avec des répliques choisies, un panel d'expressions québécoise, mais aussi une bien jolie histoire de paternité, plein de de seconds rôles tendres particulièrement réussis. Merci le cinéma canadien pour ce feelgood movie pas cucul!

24 juin 2012

Electrochocs

C'est un livre de Martine de Rabaudy qui parle d'elle et de sa mère et de ce troisième personnage : la "PMD" ou personnalité bipolaire : "des êtres a double face comme les pièces de monnaie. Qu’on les joue a pile – manie –, ou face – dépression –, on est perdant a tous les coups. Ma mère offrait cette singularité de présenter deux personnalités pour le prix d’une. Mais ce prix était exorbitant"...
Tout d'abord, c'est plutôt drôle, cynique aussi...."A l'age des roudoudous et des carambars, j’étais incollable sur le Librium, le Valium, le Largactil, le Dogmatil, l’arsenal de pilules qui la droguaient, puissants désherbants chargés de détruire ce qu’elle nommait ses idées noires" et c'est aussi bien écrit.
L'histoire ressemble à "Rien ne s'oppose à la nuit, beau roman de Delphine de Vigan dans son propos, en revanche, la forme n'est pas la même. Car, dans ce livre-la, l'auteur explore la littérature et l'histoire pour y retrouver des personnages célébres qui vont l'aider a comprendre la maladie de sa mère. Virginia Woolf, Althusser, Winston Churchill tous ont en commun cette 'mélancolie' parfois source de génie....on comprend que ces personnages ont permis a l’auteur de s’évader mais aussi de lutter, de se protéger et accepter cette mère . Puis on decouvre comment le journaliste (Elle, Match, Inter) a été sa bouffée d’oxygène.

23 juin 2012

Adieu Berthe (l'enterrement de mémé)

Difficile de dire pourquoi j'ai beaucoup aimé ce film: peut-être pour cette triste gaité ou cette joyeuse mélancolie. C'est d'une grande originalité, teinté de nostalgie, de magie...Le film est plein: 
- de tiroirs, des vrais ceux de la pharmacie où travaille Armand (Denis Podalydès), qui cachent aussi bien ses objets de magiciens que les pilules qu'il met de coté pour sa maitresse et des tiroirs de souvenirs.
- de boites, boites de magicien, malle qui renferment des lettres d'amour d’amants d'un autre temps pendant que les mêmes 50 ans plus tard s'envoient des sms; boites de comprimés, et surtout cercueils, de toutes formes, pour tous les budgets, boites a mouchoirs.
- d'idées, un peu folles, décalées et des personnages  ultra attachants.
Mille fois, j'avais envie de pleurer et je souriais en même temps. le film parle de la difficulté, de l'impossibilité même, a renoncer à tout ce que l’on aime, une femme avec qui on a tout partagé (des formules de chimie organiques, des petits dej...), une maitresse aimée qui redonne l'envie de vivre et l’enfance surtout, avec ces tours de magie, cette trottinette sortie de nulle part).
Plus j'y pense et plus j'aime.

18 juin 2012

Le grand soir

Dieu sait que j'aime Poelvoorde et Dupontel mais là, je ne peux pas! Je suis passée totalement à coté dudit "chef d’œuvre". Il faudrait y voir une peinture de la vie des gens ordinaires, de la crise, un hommage au cinéma, de la poésie mais c'est trop barré pour moi, trop anticonformiste. Brigitte Fontaine est telle qu'on la connaît : perchée! Comme le film en fait. J'ai failli partir dix fois, je suis restée finalement jusqu'au bout parce que je voulais voir la chute. Peut-être ce qu'il y a de mieux...
Heureusement que tout est tourné au Carrouf de Bègles et que reconnaitre le Séphora et la parapharmacie de rive d'Arcins m'a occupé les 3 quarts du film!
Des détails sur la beauté de ce film dans notre Sud-Ouest local : http://www.sudouest.fr/2012/06/03/not-et-dead-vont-en-galere-732530-4790.php

17 juin 2012

Quand je serai petit

Touchée et troublée par ce conte philosophique, presque fantastique. Un jour, le grand Mathias (Jean-Paul Rouve) croise le petit Mathias et voit en lui le petit garçon qu'il était. Commence alors une quête, celle de son passé, celle de son histoire familiale un brin mystérieuse, hantée par la mort un père (Poelvoorde) disparu trop tôt. Voila Rouve qui abandonne son présent, son boulot, sa famille, fasciné par ce petit bonhomme qui lui ressemble tant.
Malgré un excès de violons, d'Albinoni, et une fin un brin mélo, on se laisse emporter par cette fable. Poelvoorde est juste genial, tout en pudeur et retenue, bien loin du Poelvoorde hystérique des plateaux télé. Il incarne ce père disparu avec beaucoup de grâce. J'ai été séduite par la mise en scène, l'aisance avec laquelle Jean Paul Rouve nous ballade être passé et présent, Paris et Dunkerke. Les têtes à têtes Rouve-Poelvoorde sont majestueux, il n'en faut pas plus pour moi pour le recommander.
La Croix a fait une fort jolie critique : http://www.la-croix.com/Culture-Loisirs/Culture/Cinema/Quand-je-serai-petit-l-histoire-de-Mathias-et-son-double-_NG_-2012-06-12-817641

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...