27 décembre 2014

Whiplash

Un film déroutant et captivant sur un apprentissage musical et sur la relation maître/élève qui l'accompagne. L'élève est un tout jeune adulte, batteur de jazz de talent, qui vient tout juste d'intégrer une prestigieuse école de musique new-yorkaise. Le maître est un tyran mélomane, passionné et extrémiste. L'un cherche la pépite du jazz, la future étoile, à coup d'humiliation et de violence; l'autre, voit dans en ce maître et ses méthodes extrémistes, le prix du succès...quitte à tout perdre? Pas sur! On se croirait alternativement dans un film de combat (avec sa dose de sueurs et de larmes) et dans un thriller psychologique. Les revirements de situations et les facettes multiples des personnages maintiennent le spectateur dans une sorte d'angoisse permanente sur fond de jazz. Qui va gagner ? Qui va plaquer l'autre ? Le maître, pervers, exigeant à l'extrême, ou l'élève tour à tour malmené, puis revanchard. Les deux acteurs sont époustouflants de vérité. On lit dans leur regards la peur, l'admiration, la soif d'excellence, on transpire avec eux, on souffre a chaque plaie...et que de tension dans chacun de leurs échanges. Quant aux dernières vingt minutes : jamais vu cela auparavant! La preuve: un mélange de tremblements et de larmes s'est emparé de moi à la 21ème minute, dans un souffle, quand le générique est apparu. 

22 décembre 2014

Timbuktu

Ou comment les seules images vous aident à comprendre une guerre incompréhensible, aussi bien pour ceux qui la font que ceux qui la subissent. 

Que dire en repensant à ce film en ce jour où la liberté de la presse est compromise...#jesuischarlie

Men, women and children

Le propos est le suivant : prenez une génération de lycéens 2.0 en pleine montée d'hormones, nés avec un iPhone à la place de la main. Prenez leurs parents, plus ou moins flippés, plus ou moins seuls, plus ou moins frustrés...et analyser leurs rapports, leurs modes de communication, leur vie amoureuse entre réseaux sociaux (Facebook, Instagram et autre Twitter), SMS, sites Internet.
Il en ressort un film original, doux-amer et plutôt bien fichu qui a fait résonner en moi deux cordes. La première, celle de la "fan_de_comédies_teenager_US".  Oui, j'aime les comédies romantiques de campus à l'américaine, dans lesquelles la fille à lunettes un peu boulotte se révèle être une bombe sans lunettes, avec bal de promo, cantine à l'américaine avec la brick de lait et les bus jaunes.
L'autre corde, c'est celle de la GEEK(ette). J'avoue ici ma quasi dépendance aux  réseaux sociaux, j'avoue un nombre inavouable d'envoi de sms/MMS par mois et une sensation parfois angoissante d’être ultra-connectée....Comme ces gamins, oui, j'ai déjà tapé puis effacé sans même l'envoyer un sms (comme si l'écrire suffisait à "combler une envie"), actualisé 100 fois ma boîte mail dans l'attente d'un nouveau message, checké  hystériquement mon compte FB.
Le film est porté par un casting séduisant: Jennifer Garner en mère flippée et Adam Sandler pour les "vieux" et Ansel Elgor (vu dans "nos étoiles contraires") ; la réalisation est en accord avec le propos puisque faite de bulles de sms, messages, mails qui s'apposent sur l'image comme elles s'apposent (s'imposent?) dans notre quotidien.


19 décembre 2014

La famille Bélier

Ne nous voilons pas la face, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un grand film, ni même d'un bon film. C'est bourré de grosses ficelles, de bons sentiments et on a parfois du mal à croire en la surdité de cette famille d'agriculteurs. Les acteurs (entendants) ne parviennent jamais à être crédibles et certaines scènes sont un peu vulgaires. Je pense même qu'un sourd/muet pourrait être un peu gêné par la caricature. 
Néanmoins, c'est le 1er film qui a réussi à me faire pleurer (et pas qu'un peu) sur "Je vais t'aimer" de Michel Sardou sans le son!!! Le tout doit beaucoup de son charme à la jeune actrice qui interprète Paula, jeune comédienne à la voix d'or.
J'en suis sortie, le visage bouffi de larmes avec l'envie de réécouter "je vole" et de danser un slow. Ça doit être ça la magie de NOËL! 

12 décembre 2014

La fabrique du monde

Un court et intense roman pour adultes, écrit par une auteur pour enfants. 

Il se lit d'une traite, vous emmène avec Mei, jeune chinoise qui travaille dans une usine de confection textile où il n'est question que de rendement. En 150 pages, c'est le plongeon dans une Chine actuelle mais qui semble si éloignée de nos préoccupations européennes et féministes. Là-bas, Mei, n'est que peu de choses pour ne pas dire "rien". C'est son frère qui est à l'université. Elle se crève à l'usine, entres ourlets et surpiqûres, sur coton et polyester. Manger se fait debout, et le contremaitre veille... Ses seules distractions: les rêveries et quelques lectures avec ses amies de dortoir. Un soir, elle rencontre le contremaître, les rêves sont permis, Mei se laisse emporter, le lecteur aussi! 
Je n'en dis pas plus, c'est presque déja trop.

11 décembre 2014

La prochaine fois je viserai le coeur

C'est un vrai thriller, sombre et bien ficelé. De ceux qui vous font détester la pluie et les voitures qui ralentissent sur les bords de nationale (mais apprécier les fesses de Guillaume Canet)!
Le film est inspiré d'une histoire vraie: l' histoire du gendarme Lamare, qui pendant plusieurs mois, à la fin des années 70, tuait  des jeunes femmes après les avoir fait  monter dans sa voiture, tout en participant activement aux recherches pour coincer l’auteur des faits.
Ici, les choses sont claires, nous sommes avec l'auteur des faits, à la brigade, dans sa voiture, chez lui, comme pour mieux nous aider à comprendre sa solitude et son malaise. Car, sous des abords de  gendarme "modèle" le jour, se cache un phobique pervers aux comportements sadomasochistes. Guillaume Canet est surprenant et incarne avec beaucoup de talent cet homme enfermé dans une pathologie délirantes, terrorisé par la relation à l'autre, que se soit l'autre collègue, l'autre féminin. Là où le réalisateur est fort c'est dans la dérangeante empathie que ressent le spectateur face à ce monstre. On en vient à souffrir avec lui lors de ces diverses mutilations et retenir son souffle lorsqu'il manque de se faire attraper par la police et qu’il est caché dans un lac gelé.
Un bon moment de cinoch...



4 décembre 2014

Les héritiers

Comment ne pas être ému(e) devant un tel film. 
C'est une histoire (vraie) incroyable, portée par une ribambelle de gamins tous plus géniaux les uns que les autres qui vous vont chialer et rire en même temps! "Les héritiers" devrait être inscrit au programme scolaire, ne serait-ce que pour cette scène bouleversante du témoignage de Leon Zyguel, ancien déporté face à des gamins à la mine grave, troublés, silencieux, happés par l'Histoire. 
Je crois bien que je vais y retourner!

3 décembre 2014

Tiens-toi droite

Jeudi soir, 20h, j'entre dans mon petit cinéma d'art et d'essais, partenaire Ugc.

Deux options " tiens toi droite" ou " à la vie". J'opte pour "tiens-toi droite", la bande annonce rythmée et féminine m'avait mis l'eau à la bouche. En plus, j'aime les actrices principales (Marina Foïs, et  Noémie Lvovsky).
Le projet, c'est un film chorale, dans lequel trois femmes vont être amené à se croiser. Tout commence avec Louise qui quitte le pressing de famille pour intégrer les hautes sphères d'une usine de fabrication de poupées.
Puis, débarque Lili, qui, à cause d'une puberté précoce, a été envoyée en Nouvelle Calédonie, dont elle deviendra une icône de la beauté.
Et enfin, Sam, mère de 3 fillettes, dépassée par les évenements.
Autour d'elles gravitent leurs mères, leurs filles, leurs sœurs, leurs amies.
Au centre, une poupée "aux nouvelles formes", "nouvelles normes", "nouvelles mensurations". 

L'idée de montrer la femme sous toutes ses facettes: mère, épouse, maitresse, fille sœur, mère, chef d'entreprise, ouvrière est honorable mais le résultat est (au choix) :
1. plein d’idées mais bordélique
2. tordu et hystérique
3. agité et insupportable.
4. féministe et foutraque

Jeudi soir, 22h, je sors de mon petit cinéma d'art et d'essai entre incompréhension et déception.

2 décembre 2014

Eden

Le film débute  dans les années 90, la musique électronique française émerge. Paul, un DJ, créé avec son meilleur ami le duo «Cheers». C’est le début pour eux d’une ascension aussi brutale qu'éphémère faite de soirées, de cocaïne et de nuits blanches que le film retrace sur plus de 2 h entre Paris et New-York.

Rien sur le papier qui ne m'attire plus que cela, sauf que : 

1. la bande originale est évidemment extra (j'ai découvert la musique "garage", mélange de house et de techno)

2.  les acteurs sont particulièrement sincères et attendrissants (quel plaisir de recroiser l'actrice de Frances Ha, Greta Gerwig!)
 
3. c'est surtout un film épatant sur un jeune homme qui accumule les histoires d’amour sans arriver à se poser...et celle d'une génération, qui a parfois du mal à grandir !

A la vie

Quand je lis "Ce film bouleversant sur les retrouvailles, dans les années 1960, de trois femmes qui s’étaient rencontrées à Auschwitz", je bous! Le sujet EST bouleversant, le film, est selon moi particulièrement raté! Mais comment avec un sujet si émouvant, réussir à en faire un téléfilm même pas digne de France 2 ? Ce n'est pas la faute des actrices – Hélène (Julie Depardieu), Lili (Johanna ter Steege) et Rose (Suzanne Clément) – elles sont plutôt touchantes...mais la réalisation et les dialogues, plats à pleurer. 
A plusieurs reprises, je me suis dit: tu devrais noter cette phrase tant elle est lourdingue. Loin de moi l'idée de contester la volonté du réalisateur de nous faire vivre ce beau moment d'humanité directement inspiré de l'histoire de sa mère mais les artifices utilisés: totalement inappropriés!

29 novembre 2014

Qui vive

Un portrait sensible d'un homme à la périphérie, homme d'une cité jamais nommée, qui tente de s'en extraire. Chérif (Reda Kateb) a tenté plusieurs fois le concours d'infirmier. A échoué 3 fois. Pourtant, s'occuper des autres, agir, avec les gestes qui comptent, être utile, c'est son désir. Mais la réalité est plus abrupte et ne semble pas vouloir le laisser s'extirper d'une vie bornée aux murs de sa cité, sa tour HLM et le magasin où il fait la sécurité. Une rencontre, Jenny (la lumineuse Adéle Exarchopoulos), une lettre lui annonçant qu'il est autorisé à aller l'oral de l'institut de formation en soins infirmiers, une sortie est donc possible. Sauf qu'en une embrouille, en une nuit (celle d'une magouille qui tourne au fiasco), l'horizon s'assombrit. Le film mêle ces moments lumineux, et d'autre plus sombres, où l'on sent les tensions, les barrières, l'acharnement. 
Si, j'ai moins apprécié le côté "enquête/polar", en revanche la réflexion sur la difficulté à échapper à une réalité sociale est particulièrement bien menée et élégante.

27 novembre 2014

36 chandelles

Grande fan de Marie-Sabine Roger (MSR), j'ai craqué!! Pas réussi à attendre la version poche. De MSR, j'ai dévoré "la tête en friche", bien avant le succès qu'on lui a connu, j'avais ensuite savouré "vivement l'avenir" et "bon rétablissement". J'aime sa plume, tendre et cynique parfois, ses personnages un peu paumées, souvent seuls ou en manque d'affection. Et, sans nullement regretter cet achat un peu compulsif (après 2 mois d'hésitation), j'avoue avoir été moins emballée que par "bon rétablissement", mon préféré de l'auteur. 
L'histoire est originale, quoiqu'un brin invraisemblable. Il est question de Mortimer, préparé à mourir le jour de ses 36 ans, comme cela a été le cas pour son père, grand-père, arrière (et arrière) grand-pères. Tout est prévu, il n'a qu'à attendre le jour de son anniversaire, dans un joli costume. Sa vie a été une succession de "non-projets", résignations... Sauf que la malédiction ne semble pas vouloir s'abattre et à 11h01, il est toujours bien vivant. Que va-t-il devenir? Lui, qui a tout plaqué, tout vendu, comment apprendre à vivre? La première partie aborde les aventure assez rocambolesques de ses aieuls avec un petit coté "le vieux qui ne voulait pas fête son anniversaire" dans le genre invraisemblable et ne m'a pas emballée plus que ça.
La deuxième moitié est beaucoup plus intéressante puisque MSR emporte son lecteur dans une très jolie réflexion sur le sens de la vie, la nécessité de profiter de tous les instants et de vivre sans regrets. Traverser l’Atlantique (et oui!!), cesser de se dire que tout peut (va) s’arrêter, passer du temps avec les autres, faire des projets, aller de l'avant.
Comme toujours, MSR croque avec beaucoup d'humanité ses personnages, que ce soit Mortimer, ses amis Paquita et son mari, Nassardine dans leur camion à crêpes et surtout Jasmine et ses chapeaux... "Cette fille, c'était du papier alu entre deux couronnes dentaires, une coupure de l'index sur une feuille de papier, une gerçure aux lèvres qui se fend quand on rit, une chose insignifiante avec un potentiel d’emmerdement énorme".

23 novembre 2014

Puzzle

C'est un peu comme si vous passiez des jours et des jours à assembler les pièces d'un puzzle joli, à la finition plutot léchée, aux contours plutôt élégants ...et qu'au dernier moment, la pièce finale venait à manquer. 

Immense frustration voire déception: je n'ai absolument rien compris au dénouement!! Pendant tout le film, on se laisse porter par l'histoire de ces trois couples, portée par des acteurs plutôt renommés (Liam Neeson, Adrien Brody, OLivia Wilde, Mila Kunis...) dans trois belles villes (Paris, Rome et NY), qu'un même secret est censé lier. Sauf que les dix dernières minutes m'ont laissée dans un état de désarroi total (tout comme mes voisins de rang!) 

NB: si quelqu'un est en possession de la pièce clef : je prends!!

19 novembre 2014

Maintenant ou jamais

J'ai du mal à expliquer ce qui m'a perturbé dans ce film... probablement le propos. Je dois être un peu coincos mais l'histoire d'une mère de famille qui braque une banque pour sortir du surendettement: ça me perturbe!! Par ailleurs, j'ai eu du mal à me laisser embarquer par la romance entre Leïla Bekhti et Nicolas Duvauchelle.

16 novembre 2014

Magic in the Moonlight

Je laisse aujourd'hui la place à mon ami E. pour cette bien jolie critique...

Autant jouer franc jeu : si, à l’image d’Isaac Davis dans Manhattan, je récapitulais les raisons pour lesquelles la vie vaut la peine d’être vécue, nul doute que le pèlerinage automnal jusqu’à la rue Georges Bonnac pour la sortie du nouveau Woody Allen figurerait en bonne position, quelque part entre l’omelette aux cèpes (du Périgord) et le coucher du soleil sur l’Atlantique depuis les collines qui surplombent Saint-Jean de Luz. Image de carte postale…
 
Images de cartes postales, dues celles-ci à Darius Khondji (qui officiait déjà à la photographie sur « Midnight in Paris ») : des paysages de la campagne niçoise inondés de lumière orange, une femme et un homme vêtus de blanc se promenant côte à côte dans une roseraie, des étoiles scintillant à intervalles réguliers comme d’improbables diamants dans un ciel d’une absolue noirceur… 
 
D’une absolue noirceur le propos de ce film drôle et enchanteur, où l’amour triomphe des différences et des préjugés et l’amitié des coups-bas, où l’on joue la sérénade, boit beaucoup de whisky, cite Dickens (à peu près) et Nietzsche (au fait : Dieu est mort, au cas où vous ne seriez pas au courant), et qui ne nous dit enfin qu’une seule chose : à quel point nous avons besoin que l’on nous raconte des histoires, tant il est impossible de vivre dépouillé de ses illusions.
 
            L’illusionniste s’appelle Woody Allen et l’histoire qu’il nous raconte est servie par un sens du rythme, de la direction d’acteurs et des dialogues (celui entre Stanley et sa tante Vanessa au cours duquel, par antiphrases, elle lui fait avouer ses sentiments pour Sophie, est une merveille de délicatesse) dignes de ses meilleures comédies. Et si ce n’est pas une raison suffisante pour que la vie vaille la peine d’être vécue, accordez moi au moins que cela vaut bien une carte postale. De celles que l’on envoie quand on a envie de partager son bonheur et son émotion.

Respire

Est-ce le contexte : des critiques presse quasi-unanimes, une bande-annonce rythmée, une salle avec plus de 30 personnes? Je m'attendais à aimer, à en ressortir chamboulée, retournée. Au final, j'en suis sortie mitigée. 

Mélanie Laurent nous raconte avec froideur et esthétisme un drame sur une relation amicale qui va virer à l’enfer. En 1h32, elle radiographie la relation pervers narcissique au travers de l'histoire de deux adolescentes de terminale: Sarah et Charlie. 

Commençons par les points forts: les actrices, sublimes (l'adolescence en oublie certaines parfois). Joséphine Japy et Lou de Laâge, aussi brillantes l'une que l'autre. La proie, brune, douce semble attirée comme un aimant par la sulfureuse Lou de Laâge, fascinante, magnétique et perverse. 
Mais je n'ai jamais été emportée, sûrement car l'identification en ce qui me concerne est impossible. Ni proie, ni victime, je cherchais en vain à quoi/qui me raccrocher. Je crois que celle qui me ressemblait le plus c'est l'amie d'enfance (Victoire), abandonnée par Charlie pour la fascinante Sarah. Mes années de terminale ressemblaient-elles a cela ? Vous citiez Nietzsche en terminale, vous lorsqu'on vous interrogeait sur la passion ? Mes vacances de la Toussaint n'étaient jamais peuplées de bellâtres, d'infusion basilic-abricot, ni de mobile-home en bord de mer. 
Reste que le film est résolument esthétique : l'image est léchée, la réalisation froide, brumeuse, parfois glaciale, parfois à la limite de l'artifice. 
Enfin, peut-être pour en faire un film plus intemporel sur le pervers narcissique (on en parle beaucoup ces dernières années mais ils ont toujours existé), Mélanie Laurent ne "date" jamais son propos. Sommes-nous bien en 2014 ? Ouùsont les iPhones, Twitter et autres Facebooks. A l'heure actuelle quand on sait avec quelle facilité on peut détruire quelqu'un en quelques clics (une vidéo compromettante, des photos, voila une réputation salie), Mélanie Laurent l'oublie (délibérément ?).
Malgré tout, et c'est le point fort du film, brillent deux actrices...

12 novembre 2014

Marie Heurtin

Lovée dans mon grand fauteuil, dans une salle vide (hélas) j'ai apprécié un film tout en pudeur et esthétisme. 
Avec une grâce certaine,  Jean-Pierre AMÉRIS (réalisateur des "émotifs anonymes")  nous raconte une histoire vraie, celle d'une rencontre. Rencontre incroyable entre deux êtres, Marie, une jeune sourde et aveugle et Marguerite, une sœur, à la santé fragile, d'un pensionnat de jeune filles. Nous sommes à la fin du 19ème, Marguerite (parfaite Isabelle Carré) recueille cette gamine dont personne ne veut, indomptable,  sauvageonne, qui ne peut communiquer. À force de patience, de tendresse, de gestes répétées, elle lui apprend à signer des concepts les plus simples aux plus complexes (Dieu, la mort...) mais aussi à vivre en collectivité. Le réalisateur s'attarde sur ces gestes d'une infinie délicatesse entre ces deux êtres, sur la force du lien, sur des caresses pour se connaître, se reconnaître. 
Vraiment beau. 
Une fois n'est pas coutume, c'est foule! (ceci dit, c'est novembre, c'est mercredi, un petit ciné de province...)

9 novembre 2014

Une nouvelle amie

de François Ozon, avec Romain Duris, Anaïs Demoustier, Raphaël Personnaz

J'aurais pu vous mettre la jolie affiche du film, mais je tenais aussi à vous faire partager le charme des cinémas limougeauds pour ce premier vrai et officiel week-end à Limoges:)
















Le film : le dernier de François Ozon, vu dans une salle dont la moyenne d'âge avoisinait les 67 ans (on n'a pas causé "mariage pour tous" à la sortie !)
Le pitch:  Claire et Laura sont deux amies d’enfance, unies à la vie à la mort. Au décès de Laura, Claire a promis, elle veillera sur sa filleule Lucie et le papa David.
Sauf que, Claire découvre que  David s’habille en Laura : "Virginia" voit le jour. Claire aux cotés de cette nouvelle amie, redécouvre sa féminité, son corps et ses désirs. Pulsion, désir enfoui, ambiguïté, sexualité refoulée, le spectateur s’interroge au fur et a mesure que l'attirance grandit entre les deux "femmes". 
Mon avis: chef d’œuvre ou pas qu'importe ! Une chose est certaine, le film questionne et bouscule le spectateur, car tout est troublant* dans ce film, son propos, sa réalisation, son ton et ses acteurs: époustouflants. Duris est incroyable en travesti, plus femme que jamais sous sa perruque blonde, perché sur ses talons et épilé à la cire. "C'est dur d’être une femme", lui balance Claire. A qui le dit-elle.
Anais Demoustier confirme (avait-on encore des doutes ?) qu'elle est une très grande actrice. Elle incarne avec une force incroyable cette Claire, amie de l'ombre, aux désirs enfouis et à la féminité vaguement oubliée. Quant à la réalisation, elle nous emmène au milieu de références cinématographiques que je ne vois en général jamais (je les découvre a posteriori en lisant le critiques) entre Almodovar, Hitchckock, bercée par Nicole Croisille "Et pour la première fois, je me suis enfin sentie : Femme, femme, une femme avec toi. Femme, femme, une femme avec toi.

J'aimerais bien vos avis.
* oui, M, "troublant"!


2 novembre 2014

Mommy


De Xavier Dolan: petit prodige du cinéma!
Rares sont les films qui vous font passer par tant d'émotions en l'espace de 2 heures. J'ai chanté sur Céline Dion, pleuré aussi beaucoup sur Vivo per Lei (sic), retenu des larmes d'émotion, ri parfois et en suis sortie totalement chamboulée.
L'histoire est troublante: Diane, une veuve forte, libre et exubérante récupère son fils Steve à l'hôpital psychiatrique.  Elle veut le ramener à la maison, recréer un cocon, élever ce fils hyperactif, à tendances autodestructrices. Pas facile! Entre crises de nerfs, violence, et tension, l'équilibre semble impossible. Puis survient l'énigmatique voisine d'en-face, Kyla, enseignante en congé sabbatique. Dans ce gynécée, ce cocon de mères, Steve va retrouver une forme de stabilité, réapprendre à vivre, en tous les cas, dans un premier temps.   
Pendant tout le film, je me disais "c'est un bijou": tout est admirable entre tension, tendresse et humour. D'abord le jeu des deux actrices Anne Dorval et Suzanne Clément. L'une est épatante en mère épuisée, un peu vulgos mais dont l'amour transpire par tous les pores; l'autre, la voisine est incroyable de sincérité dans son bégayement, sa pudeur, sa timidité. Face à ces deux monstres féminins, chapeau au jeune Antoine-Olivier Pilon qui s'impose.
Et, cette façon de filmer, tellement mature et originale à la fois: chapeau Monsieur Dolan.

La femme parfait est une conasse (tome 2)

Le 1er tome avait eu le mérite de me faire rire; je l'avais même allègrement offert aux copines+collegues ! Voila que les jumelles recidivent avec un tome 2 qui fait du bien un dimanche de pluie...


21 octobre 2014

Le sermon sur la chute de Rome

Merci LB pour ce bien joli cadeau que je n'aurais JAMAIS lu sans TOI! 
C'est un livre au titre un peu repoussant, enfin en ce qui me concerne. La Rome antique, Saint Augustin, la religion, rien qui ne me ferait retourner le livre pour en lire la 4ème de couverture ! Et, surprise, un jour, il arrive, par la Poste, envoyé par une amie chère. Je me jure de le lire, LB me l'a présenté comme un livre fort, un roman de génération, bien écrit. Et, en effet, c'est un vrai grand et beau roman. Un de ceux qui vous prend aux tripes par son sujet, son écriture, ses personnages! Matthieu, Libero, Aurélie, Marcel...tous m'ont embarquée dans leur chute. Le personnage Aurélie, forte et lumineuse sœur, dont l'attachement à la famille est troublant et interroge sur l'éloignement. Seule le dernier chapitre, un peu lourdingue, trop littéraire et pompeux ne m'a pas emballée.

19 octobre 2014

Geronimo

Geronimo c'est le nom d'une éducatrice qui se bat pour maintenir un semblant d'équilibre dans une banlieue que je n'ai jamais réussi à situer. Cet équilibre se rompt lorsque Nil, sublime turque, échappe au mariage qu'on lui impose pour s'enfuir avec un jeune gitan dont elle est éperdument amoureuse. Les deux clans, les deux familles vont alors se déclarer la guerre dans une version moderne, dansante et musicale de Roméo et Juliette. Devant ce pitch plutôt alléchant et des critiques enthousiastes, je fonce. 
Bilan: comme dirait l'autre, je suis passée totalement à côté de ce remake shakespearien. Je me suis profondément ennuyée entre des scènes de combats dansants et les tendres scènes de retrouvailles de notre Juliette turque et son Roméo gitan. 
Reste la prestation de Céline Salette particulièrement sensible. 

15 octobre 2014

Flore

Le contexte est le suivant, mardi soir, 14 octobre, dernier jour à l'affiche, séance à 22 h pas de séance avant si ce n'est à 16 h. Je VEUX le voir, je sens qu'il faut le voir (ce qui explique que je suis allée à la projection de Samba à 19h30 histoire de tenir jusqu'à 22h) et j'ai bien fait. Il y a des œuvres qui retournent, qui vous touchent pour longtemps, vous coupent le souffle, Flore en fait partie. 
Flore c'est un documentaire, sublime et violent de Jean-Albert Lièvre, sur la maladie d'Alzheimer qui raconte l'histoire d'une descente aux enfers puis d'une renaissance. Flore c'est la mère du réalisateur, artiste peintre aux racines corses chez qui l'on diagnostique une maladie d'Alzheimer en 2004. Elle est initialement placée dans une institution dans laquelle elle passe des journées sans repère entre apathie et agressivité, gavée de neuroleptiques et anxiolytiques puis dans une seconde institution, où la descente aux enfers se poursuit: Flore maigrit à vue d’œil, ne marche plus, va mourir. Ses enfants refusent cette mort annoncée et font le choix d’installer leur mère dans sa maison de Lumio, en Corse où Jean-Albert va s’établir entouré d'êtres exceptionnels: l'infirmier, Philippe, la tibétaine Tsomo, le kiné. Et, jour après jour, Flore, remonte la pente, revit, renaît (au sens propre du terme).  Pendant toute la projection j'oscillais entre rire, sourire et larmes, émue par tant d'humanité, de patience et de générosité, fascinée par les massages tibétains de Tsobo (qui sont une autre forme d'expression), les petits plats épicés, les ballades avec Philippe, les odeurs qui transperçaient l'écran : celles de la mer, des châtaigniers, des tubes de peinture.
J'en suis sortie chamboulée avec l'envie de crier "courrez-y" (nous étions 9 dans la salle de 500 places de mon UGC préféré).
La bande-annonce est la.




14 octobre 2014

Samba

Ou "Intouchables 2"
Film à très gros budget/gentillet/politiquement correct/plein de bon sentiments/avec une ribambelle d'acteurs bancable...qui m'a néanmoins fait plutôt marrer!
 

Tu veux ou tu veux pas

Après un dimanche entier à préparer un cours sur les médicaments du SNC (Système Nerveux Central), j'avais besoin de mettre le mien au repos. Nous optons donc pour la nouvelle comédie de Tonie Marshall, comédie sentimentale de barrière que la presse méprise. Je ne m'attends à rien sauf à maudire le corps de rêve de Sophie Marceau.
L'histoire c'est celle de Judith, nymphomane qui se fait embaucher dans un cabinet de thérapie de couple avec pour seul diplôme la hauteur de ses talons et le galbe de ses seins. Elle y travaille aux côtés de Lambert (Patrick Bruel), ex sex-addict en phase d'abstinence inscrit aux Sex addict anonymes, qui lutte au quotidien pour ne pas lui sauter dessus. On sent que ca le travaille pourtant!!
Le résultat est moyennement convaincant, pas franchement hilarant mais moins raté que prévu. Sophie Marceau minaude sur un scénario maigrelet, nous déballant ses jupes crayons, ses chemisiers prets à exploser et ses talons hauts! Oui, elle est sublimement sexy (c'est agacant!). Bruel fait du Bruel, plutôt pas mal d'ailleurs. Francois Morel est encore aller se fourrer dans une étrange galère que je vous laisse découvrir.
Pendant toute la séance, j'ai eu l'impression d'avoir vieilli (grandi??): La boom (opus 1 et 2) sont loin et mon premier concert de Patrick aussi! Reste que je ressortais de la salle plutôt détendue, avec une certitude : il est plus que jamais l'heure que je mette mes talons, c'est diaboliquement glam'. 

12 octobre 2014

Sherlock (merci Fabfab)

Dans la famille séries, je suis plutôt branchée "format plutot court", "girly" et "américain". Mes series cultes s'appellent friends, sex and the city, HIMYM, girls, scrubs, new-girl ou les series médicales (d'Urgences à Dr house, en passant par Grey's Anatomy). Autant dire que la serie anglaise, masculine, format 90 min, sans histoire d'amour, c'était risqué! Et pourtant j'ai vraiment accroché! Merci Fabfab pour ce parfait cadeau d'anniversaire. Sherlock c'est moderne, vif, ingénieux et plein d'humour. Les épisodes s'inspirent des aventures de Conan Doyle mais transposées dans un Londres 2014, où agit un Sherlock, égoïste, prétentieux et irrévérencieux) accompagne de son fidèle acolyte (mon chouchou!) Bref, allez-y, c'est fort bien. 
NB : Fabfab, j'ai renoncé à la VO non sous-titrée, il pense trop vite le Sherlock!

11 octobre 2014

Les avis de films à rédiger

je m'y attelle, promis...
  • Gemma Bovery
  • Papa was not a Rolling Stone
  • Elle l'adore

Lou, journal infime

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Inspiré d'une BD pour petites filles, c'est l'histoire d'une gamine de 12 ans, qui vit avec sa mère, l'étrange Emma (Ludivine Sagnier) dans un appartement outrageusement kitsch. La jeune Lou se construit au milieu de ses copines, espionne son petit voisin Tristan et rêve d'une rencontre amoureuse pour sa maman lunaire. Voilà que le voisin, guitariste/berger s'installe sur leur pallier... Parfait pour votre petite nièce/cousine/filleule de 7 à 13 ans. Pour les grands, disons que c'est vintage, un peu barré et allègrement coloré. Quant à ma sieste, je vais la mettre sur le compte du décalage horaire.

7 octobre 2014

Complètement cramé

De Gilles Legardinier, l'auteur de "Demain, j'arrête"
C'est une histoire simplette, bienveillante (niaise, diront certains)  parfaite pour un trèèèèèèèèès long trajet en avion. Parce que, même si j'ai soigné mon aérodromphobie, lire pendant le turbulences, faut pas que cela dépasse sujet/verbe/complément.  L'histoire c'est celle du très gentleman Andrew Blake, qui, sur un coup de tête, plaque son Angleterre natale et sa société pour se faire engager incognito comme majordome en France. La-bas, il rencontre Odile, la cuisinière au caractère bien trempé, la jeune Manon, Philippe le régisseur, Mme De Beauvilliers et bien d'autres. Dans ce petit roman, il est question du chat Méphisto (chat thermostaté), d'amitié et de solidarité, de bagnoles réparées et d'aventures humaines un peu à la façon "Barbara Constantine". 
Bref, c'est comme les plateaux repas dans l'avion: ni bon ni franchement mauvais, ça passe le temps et  ça s'oublie vite à l'atterrissage ;)

27 septembre 2014

Peine perdue

Quelle étrange coïncidence: il y a 2 ans quasi jour pour jour, sous le même soleil de Tahiti je tournais péniblement les pages des "lisières" d'Olivier Adam, livre que je trouvais particulièrement pompeux et narcissique, tout en jurant, qu'entre OA et moi c'était fini. Mais voilà, que la liseuse me donne la possibilité de lire "gratis" le nouveau OA, qui à écouter la presse se voulait plus généreux, tourné vers les autres. 
Et je confirme, ce livre, où il est question d'humains, d'une société un peu en perdition, hésitante entre rébellion et désillusions m'a réconciliée avec son auteur. C'est un livre chorale sans chichi, comme je les aime, porté par une plume ciselée et belle. J'ai souvent été troublée par ces hommes et femmes "classe moyenne", ces gens que la vie bringuebale. On se retrouve un peu en chacun d'eux, cette jeune interne attentive ou Louise la sœur d'Antoine, qui veille sur lui comme une mère ou encore ce vieil homme qui ne supporte plus de vieillir seul. Bref, l'auteur nous emporte avec ses portraits d'êtres qui souffrent, aiment, vivent au bord d'une méditerranée d'arrière saison, délaissée par les yachts et les touristes. 
Merci pour ce joli moment littéraire monsieur Adam. Rendez-vous pour le prochain! 

22 septembre 2014

Lectures estivales

Comme promis, je me suis décidée à passer à de l'intello pour mes vacances. J'ai donc cherché avec entrain le doudou de Tchoupi. Après avoir cherché derrière les choux et les salades, entre les radis, dans les recoins du jardin, j'ai mis la main sur le fameux ourson!!!!  Quant à Tchoupi à la plage: entre les coquillages et les Bernards l'hermite, j'ai enfin réussi à dégoter le doudou. Trêve de plaisanterie, ces lectures d'été avec mon filleul, me font le plus grand bien ;-)

14 septembre 2014

Entre mes mains, le bonheur se faufile

J'avais lu, de madame Martin-Lugand "les gens heureux lisent et boivent du café" qui m'avait fait l'effet d'un gâteau un peu bourratif mais réconfortant. 
Pour son 2ème livre: même couverture, même rythme dans le titre, même effet sucrerie (un poil plus indigeste). C'est totalement futile, romantique, ça se lit en une après-midi et c'est de la littérature  de "toile cirée" (un coup d'éponge et c'est oublié!). 
L'histoire d'une provinciale mariée à un homme qui ne la regarde plus, qui plaque son boulot à la banque pour aller faire une formation de couturière dans une école parisienne. Une fois, à la capitale, elle se frotte aux milieux de la couture, se révèle talentueuse et fond pour le voisin de l'atelier. Voilà. Ça c'est le scénario (ni plus ni moins!). L'écriture, elle, est basique, un peu sans relief, faite de dialogues parfois redondants. L'auteur ne nous épargne pas non plus quelques clichés: le mari médecin hyper occupé et parfait goujat, le bellâtre parisien à moto, madame qui sent la passion la gagner...(Ceci dit, niveau tension érotique, c'est plus puissant que le livre de Valérie!!) 
Conclusion: pour un dimanche après-midi à quelques jours de mes grandes vacances, ce n’était pas désagréable mais je crois qu'il est définitivement temps de se remettre à des lectures plus intelligentes!!

11 septembre 2014

Merci pour ce moment

Portée par un mélange de curiosité (un peu) malsaine et une pulsion people, j'ai lu ce livre  sans réel intérêt politique, encore moins littéraire mais qui fait tant parler! Ceci dit, pour en parler, c'est mieux de l'avoir lu, non?  Le premier qualificatif c'est "niais" et pourtant, je me suis vue tourner les pages ce déballage public, rire de bon coeur le matin avec les collègues qui le lisent aussi, découvrir à la pause café/dejeuner avec les copines ce que sont les tourtoux aux rillettes, se moquer du style Harlequin ultra soft, du baiser de Limoges et des tartines de faux Nutella. 
Qu'il soit thérapeutique, vengeur ou machine à fric, qu'importe (ou trop tard): je l'ai déjà fini!
 

Les recettes du bonheur

de Lasse Hallström, avec Helen Mirren, Charlotte le Bon. 
Au menu ce soir: une soupe de genres! Dans un grosse bonne production à l'américaine : mélanger une dose de Walt Disney façon Ratatouille, une rasade de "coup de foudre à Bollywood" et une louche de masterchef/top chef. Mettre au four pendant deux heures et servir avec un gros verre de clichés franchouillards. L'histoire d'une famille d'indiens qui débarque en pleine campagne française et s'installe en face d'un restaurant étoilé. Le jeune et beau fiston est un cuisinier hors pair mais la voisine va lui mettre des bâtons dans les roues. D'habitude j'aime bien les comédies romantiques un peu niaises, mais là il y a trop de tout: trop d'épices, de couleurs, trop de feux d'artifices, trop de sucre dans cette histoire d'amour, trop de lumière sur une campagne française surréaliste et d'une autre époque. Bref, à voir (éventuellement) un soir de grippe sous la couette.

10 septembre 2014

Party girl

J'en sors avec un sentiment étrange, comme déstabilisée par ce film "trop vrai". 
Angélique a la soixantaine, fardée comme une voiture volée, moulée dans un legging panthère, des bagues de gitane à tous les doigts, elle est une femme de la nuit, oiseau de cabaret un peu minable, dans un no man's coincé entre France et Allemagne. Elle boit, fait la fête, partage des pique-niques sur des bords de nationale avec ses copines de cabaret.
Un jour,  Michel un habitué lui propose une paisible vie de couple, d'habiter une coquette maison et de partager le quotidien. D'abord, surprise, elle accepte, elle l'oiseau de nuit, indépendante mais le doute s'insinue petit à petit.
Il y a des plans sublimes, des images intenses, des plans de visages magnifiques et surtout un personnage central criant de vérité, qui font de ce film, un film à voir. Sauf que, on frôle tellement le documentaire, on est tellement happé par ce réalisme qu'on en sort un peu dérangé. Les fils et les filles d'Angélique sont ses propres enfants (Mario et Samuel Theis, Séverine et Cynthia Litzenburger), c'est déroutant. L'histoire que nous raconte le film est la leur, celle de leur mère qui tente de "se mettre dans le rang".
Cet excès de réalisme (j'avais parfois l'impression de regarder "streaptease) qui transpire dans tous les plans,  trouble. Je repense notamment aux discours - le jour de la noce- de ses enfants, si sincères, avec leurs pauses, leurs respirations : ils m'ont presque gênée.
Loin de m'avoir déplu, ce film m'a troublée et c'est peut-être ça, au fond, que l'on demande au cinéma.

3 septembre 2014

Un secret

Je viens de finir ce court et intense roman de Philippe Grimbert, qui habitait ma bibliothèque depuis des années. Et, quelle belle et troublante lecture! 
Le narrateur est un jeune garçon, né après la guerre d'une mère, Tania, belle nageuse et d'un père Maxime, séduisant et séducteur, athlète confirmé. Lui, le fils de ces sportifs, est chétif, fragile, mal dans sa peau. Au fur et à mesure du récit, on assiste à la révélation d'un secret de famille, un de ceux qu'on ne peut taire. Le texte est beau et fort pour aborder ces sujets complexes que sont le mensonge et le poids du silence. Mais le livre nous parle aussi d'une époque de souffrances, de lutte, de trahison. C'est d'autant plus poignant que, petit à petit on comprend que le narrateur n'est autre que l'auteur et que les failles qu'il nous livre ne sont autres que les siennes; celles-la même qui l'ont construit, forgé et qui en font l'homme, l'écrivain et le psychanalyste qu'il est aujourd'hui. 

31 août 2014

Nos étoiles contraires

Pas peu fière d'avoir lu le livre en anglais et avoir aimé cette lecture "jeunes adultes" (appréciez le qualificatif!), je tenais à voir le film (dont toute la jeunesse youtubeuse parle) [Oui, un jour je vous raconterai aussi que je passe des heures à regarder des vidéos make-up sur youtube]
Pour vous resituer l'histoire: Hazel et Gus sont deux ados cancéreux qui tombent éperdument amoureux. Le recul sur la maladie et la mort de ces deux êtres vifs, drôles, cyniques en faisait un livre étonnant. Reste que j'avais pleuré en lisant le livre, j'avais donc peu de doute sur les capacités lacrymales du film. Nous partons entre filles, mouchoirs dans le sac...espérant que le réalisateur aura su garder les côtés drôles et percutants du bouquin. Le résultat est relativement convaincant en terme d'adaptation mais le cynisme et la finesse clairement moins présents que dans le livre. Côté émotions, ce fut les montagnes russes. Car, si pendant la première heure, je me disais, c'est bon, les mouchoirs seront inutiles, dès la deuxième heure : ouverture des vannes, sanglots (je n'étais pas la plus bruyante), séchage de larmes, re-sanglots puis torrent de larmes jusqu'à la fin. 
Évidemment, ça n'a aucun intérêt cinématographique mais les deux acteurs rendent l'histoire plutôt crédible, et leur lovestory sonne assez juste. 

29 août 2014

Des lendemains qui chantent

Moyennement convaincue par cette comédie sur fond de socialisme...si ce n'est par Laëtitia Casta, plutôt radieuse et le plaisir d'entendre la chanson d'Anne Sylvestre "les gens qui doutent" interprétée par Jeanne Chérhal.
Même si l'on ne s'ennuie pas, le film manque de fond, de corps et d'histoire. Ça ressemble une petite BD historique dont la 1ère vignette serait le soir de l'élection de Mitterrand en 81 et la dernière en mai 2002, un soir que l'on voudrait oublier. Au milieu, des images d'archives, des retours sur les grands événements des 2 septennats, une histoire d'amour, 2 frères.

26 août 2014

Les chaussures italiennes

Mon tout premier Mankell.
Une histoire  de rédemption par l’amour, dure, brutale mais émouvante. Le personnage principal c'est  Fredrik Welin, 66 ans chirurgien à la retraite, qui vit reclus sur une île de la Baltique au milieu de la glace avec pour seuls compagnons un chien, un chat et un facteur qui à défaut de vélo arrive par hydrocoptère. Tous les matins, Fredrik se baigne dans un trou creusé dans la glace, comme pour mieux anesthésier le temps, les émotions, la vie semble-t-il. Puis un jour arrive Harriet, une femme qu'il a aimée et abandonnée. Et, alors que le printemps arrive, la vie revient sous différents visages, différents personnages qui déboulent dans la vie de notre chirurgien.  
C'est un récit quasi statique, entre aurores boréales et froid qui fige la glace et les sentiments. Car oui, on a parfois l'impression que le cœur Fredrik est congelé (pour ne plus sentir, pour ne pas souffrir). Mankell parvient a peindre une atmosphère très  particulière et son personnage central qui pourrait être détestable replié sur lui même, égoïste et solitaire est attachant! On le comprend, on le suit avec tendresse s'ouvrir petit à petit au monde, aux autres grâce à Harriet, Louise, Agnès et tant d'autres qui eux, ont décidé de vivre malgré les épreuves de la vie.
Rien n'est facile dans ce livre, les retrouvailles sont toujours âpres, parfois violentes, les mots sont durs comme l'hiver et la solitude. Certains passages sont poétiques, d'autres déchirants et les 60 dernières pages renversantes. "Mais la haine fait mal et la douleur, j'en ai déjà plus qu'il n'en faut!" dit Harriet à Fredrick.
Un beau livre, profond et grave qui interroge sur la vie et le rapport aux autres. 

21 août 2014

Les combattants

Voici un film qui parle d'amour, de survie (ou les deux?) décapant, original et admirablement interprété (sublimes Adèle Haenel et Kévin Azaïs).
Madeleine, étudiante désabusée et pessimiste a pour unique projet d'apprendre la survie et rentrer chez les para. Pour cela, elle s'entraîne à nager  avec un sac à dos lesté de briques dans la piscine familiale, mange des sardines crues (mixées) et se prépare au pire ("la fin" dit-elle) 
Un été, elle rencontre le jeune Arnaud, plus tendre, un peu dans l'ombre qui travaille avec son frère dans la société laissée par leur père juste décéde. Arnaud  captivé par Madeleine, par sa rugosité, sa logique imparable, part s'entrainer avec elle pour deux semaines, à la dure...
Surprenant, superbement réalisé (les lumières sont époustouflante), drôle aussi, "les combattants" parle d'amour mais pas que! Il parle aussi de jeunesse, d'espoir, d'illusions (et de désillusions). 
Que j'aime ce cinéma...

20 août 2014

Le liseur du 6h27

Emportée par mon engouement pour les livres numériques, j'ai "récupéré" (on ne s'attardera pas trop sur le comment) ce livre que je voulais lire depuis plusieurs semaines.  Je l’ai lu en deux soirs,  happée par cette histoire dont l’idée de départ est particulièrement originale.
Guylain Vignolles (merci papa et maman pour la contrepèterie) travaille pour une société de destruction de livres (quoi, ca existe !?). Tous les jours, il actionne le levier de la Chose une terrible machine dont l’auteur nous fait une description façon Bête Humaine de Zola. Tous les jours Guylain sauve au péril de sa vie quelques feuilles de livres dans la gueule de la Chose, feuillets qu’il lit chaque matin aux passagers de son wagon de RER.
Ça démarre très fort et la première moitié du livre est un régal de finesse à la fois dans la description  du quotidien à l'usine, des lames acérées de la Chose et des acolytes de notre Guylain : Rouget de Lisle son poisson rouge, Yvon (dans sa guérite, leveur de barrière, qui parle en alexandrin) et Guiseppe en fauteuil après un malheureux accident dans la Chose. Puis le livre prend une tournure "feel good book", beaucoup plus tendre, sucrée (trop?) et humaniste, un peu « vue et revue ». J'ai néanmoins noté de bien jolis passages (la dame-pipi qui compte les faïences) que j'ai pu "surligner" grâce à ma liseuse. 
Reste, que dans le genre  j’ai largement préféré « bon rétablissement » de Marie-Sabine Roger beaucoup plus cynique, plus drôle.                                                                                            
PS: en 2064,  y-aura-t-il des broyeuses de liseuses électroniques? 

17 août 2014

Demain est un autre jour

Révolution chez Pop Corn!

J'ai lu un livre sur ma liseuse (merci sœurette) et j'ai trouvé ça plutôt sympa. A l'idée de déménager prochainement, j'ai renoncé à acheter de "vrais" livres en ce moment (vu le prix du m3!) et me suis laissée tenter par une lecture numérique. Et, SURPRISE, d'une part, la lecture est agréable, on peut lire dans l'herbe sur le côté sans avoir à changer de côté entre  les pages paires et impaires, d'autre part, on n'a pas la fatigue d'un écran. Les 300 pages sont passées toutes seules. 

Revenons au livre..."demain est un autre jour" de Lori Nelson Spielman est un pur roman de vacances, entre chicklit et littérature doudou. L'histoire c'est celle de Brett Bohlinger qui, à la mort de sa maman, au lieu d'hériter de l’empire de cosmétique familial, reçoit une vieille liste qu'elle avait faite adolescente. Pour toucher sa part d’héritage, sa mère lui demande de réaliser tous les objectifs de cette liste (acheter un cheval, monter sur scène, aider les autres, etc). 
J'avais lu dans le Elle une critique plutôt élogieuse : http://m.elle.fr/Loisirs/Livres/Genre/Roman/Demain-est-un-autre-jour et je dois reconnaître que j'ai passé un moment sympathique en compagnie de cette trentenaire, pleine de rêves et de douceur entre ses cours aux enfants défavorisés, sa rencontre avec son père et autres aventures. 
Le problème (si problème il y a) reste que c'est cousu de fil blanc, pas toujours très crédible  et un peu sucré. La fin est même à la limite du comestible!!! 

14 août 2014

Le beau monde

On va mettre cela sur le compte de la lassitude, du besoin de soleil et de vacances, mais je pleure beaucoup au cinéma en ce moment, notamment devant de bien jolies réalisations comme celle-la.
Alice a 20 ans, Alice habite la province, Alice vient d'un milieu modeste et rêve de couture et de broderie. Elle détricote des vieux pulls pour en confectionner d'autres, plus originaux. C'est par l’intermédiaire d'un de ses ouvrages qu'elle est repérée par Agnès une notable normande et intègre une prestigieuse école de couture parisienne. Alice "monte" à Paris et y rencontre le fils d’Agnès, Antoine, né une cuillère en argent dans la bouche et dont l’avenir est tout tracé :  ce sera HEC. Sauf qu'il rêve de photos, de contrastes et de liberté.
On pense de suite aux livres de Marie-Hélène Lafon ou à Lucas Belveaux qui, il y a quelques mois m'avait conquise avec "Pas son genre" et pourtant on ne compare pas. On ne se dit pas, il fait mieux, elle décrit plus sensiblement. Non, on laisse la réalisatrice nous broder cette  fiction délicate sur la différence de classes, qui montre avec justesse les rapports de force entre deux mondes avec en toile de fond, la question de l'amour. Est-il plus fort que le fossé culturel et social ? Quel est le poids de la famille, de la norme sociale?
Les deux comédiens sont parfaits. Ana Girardot interprète une Alice gracieuse et observatrice avec ses doutes, ses hesitations,  mais aussi sa soif d'apprendre, de s'initier (à l'art, au beau). Quant à Bastien Bouillon, il incarne merveilleusement ce bourgeois en rebellion, qui voudrait exister pour ce qu'il est, ce qu'il fait. 
Et, même si le film n'est pas dépourvu d'images un peu faciles (la maman prolo, bien en chair s'oppose à la maman mondaine anguleuse, l'ex petit ami s’appelle Kevin et répare des voitures) , l'ensemble est bourré de finesse et de sensibilité.
Ne parlons pas de la fin : somptueuse tant elle m’évoque CETTE rencontre, celle qui vous fait changer, grandir, qui vous ouvre l’esprit et vous permet d'avancer.  "Je n'avais pas fini de t'aimer" dit Alice.....
Courrez-y, c'est très beau!


13 août 2014

Livre culte!

Une question inspirée d'un débat avec E et d'un tweet récent de La Fnac ...


Et vous? Quel est votre livre culte? Celui qui a marqué votre vie ou que vous sauveriez des flammes???
Toutes les réponses sont permises. 

10 août 2014

Nos pires voisins

Bon, je vais être brève: j'ai tenu 43 minutes. Je suis partie au milieu, dépitée par tant de vulgarité, de bêtise et de vide. 
Pourtant, le film régressif un peu ado, ça aurait pu me faire marrer et bien là, je n'ai pas pu. J'ai quitté la salle et atterri dans la salle d'en face pour revoir la fin de New-York Melody avec beaucoup de plaisir. 

7 août 2014

Lucy

Mouais, BOF BOF BOF !!
"Lucy" c'est quoi? C'est le titre du  dernier film de Besson, le nom de son héroïne à l'intelligence sans limite et du premier Homme Préhistorique (c'est aussi le prénom de ma nièce adorée mais vous vous en fichez pas mal!)
L'histoire du film: Lucy est une jeune et jolie américaine piégée par la mafia asiatique (je n'ai pas très bien compris s'ils étaient coréens, taïwanais, chinois) pour servir de mule et transporter une drogue spéciale (le CPH4).  Jusqu'à ce qu'une partie de cette drogue se répande en elle (note pour les addictovigilantes : la mule expérimente l'effet parachute), drogue qui a la propriété de démultiplier les capacités intellectuelles.
Ce que je pense du film: que c'est un grosse machine américaine, pas déplaisante, courte (1h30) mais sans réel intérêt avec pas mal de lourdeurs et de clichés. Les chinois/coréens sont les grands méchants (on se croirait dans Taxi), la drogue est bleue façon "billes de bain" (oui, quand on s'appelle CPH4, faut que ca fasse synthétique) stockée dans des poches plastiques de congélation dans les estomacs des mules (mais bien sûr!!). Ajoutez le soupçon de Matrix et les courses poursuites made in Taxi, c'est bon, c'est du Besson! 
Enfin, l'idée de départ, plutôt maline (que ferions-nous si nous utilisions les 100 % de nos capacités intellectuelles) apparait non explorée, comme non aboutie. Plus les capacités intellectuelles de Lucy augmentent, plus elle maîtrise le temps et l'espace. Au détriment de quoi? de ses émotions? C'est à peine évoqué, or c'est bien cela qui nous intéresse, à nous, pauvres humanoïdes.
Ce qui sauve le film c'est Scarlett, belle et impeccable.



5 août 2014

New-York Mélody

Une romance musicale délicieusement émouvante qui m'a fait pleurer jusqu'au retour à la maison ( et même un peu après). 
Le réalisateur c'est John Carney, dont j'avais vu Once en 2007. "Once" se déroulait à Dublin, porté par deux irlandais méconnus et par une bande originale fantastique qui nous avait emportées ma copine A et moi. (Tu te souviens A??). Ici, le casting est plus people (Keira Knightley et Mark Ruffalo ) et New York remplace la capitale irlandaise. Mais la même magie musicale opère. 
L'histoire c'est celle d'une jeune chanteuse britannique, Gretta, artiste dans l'âme, qui chante pour le plaisir et refuse les compromis. Elle atterrit à New-York pour suivre son chanteur de petit ami, qui va rapidement se faire bouffer par l'industrie du disque et du showbiz. Alors qu'elle s'apprête à reprendre un avion pour Londres, elle fait la connaissance de Dan, ex-producteur à la dérive (Mark Ruffalo), paumé, alcoolique.
Tout est mélodieux, les scènes en flash-back pour nous raconter la dérive du jeune couple d'artistes et la descente du producteur. Puis la rencontre de Gretta et Dan : l'harmonie, l'envie de "faire de la musique" pour eux, pour la rue, pour l'envie! Et New-York au centre de tout, cette ville que j'ai aimée et où j'ai aimé...
En sortant : une envie, sécher mes larmes et acheter le CD pour fredonner "Lost stars" comme j'avais fredonné "falling slowly" il y a quasi 10 ans. 

2 août 2014

Boyhood

Véritable petit bijou d'émotions, de tendresse et de justesse. A voir! (Les 2h45 passent toutes seules) 

1 août 2014

La mort aux trousses

Soirée extraordinaire ou quand un film culte, accessoirement l'un de mes films préférés passe à l'UGC, dans une très belle version recolorisée. 
#mynightwith #carygrant #lamortauxtrousses

les Francis

Effarant d'ennui et de bêtise...
Après avoir vu (c'est un bien grand mot, j'ai eu le temps de faire 7 mails, 4 sms et 3 parties de candy crush) ce film, j'ai des doutes.
Des doutes sur le cinéma français et sa capacité à nous faire rire ou à nous divertir, et des doutes sur ma santé mentale!  Oui, ca sentait la daube à plein nez et pourtant, j'ai pris une place, pensant éventuellement me détendre, ne pas réfléchir. Bien mal m'en a pris. C'est affligeant, bourré de clichés, de gags vaseux et jamais drôles.
Tous les acteurs (Alice David, Thierry Neuvic, Jenifer Bartoli, Jacques Dutronc, Claudia Cardinale Élie Semoun) sont plus ridicules les uns que les autres, dans la caricature du corse, du trader, du flic, de la grand-mère, du paysan...

Fuyez!!!! (En courant!)

30 juillet 2014

Beignets de tomates vertes

Un grand merci à ma voisine de catamaran pour ce bien joli conseil littéraire ;-) 
La critique arrive. 

25 juillet 2014

Maestro

Vrai hommage à Rohmer (le maitre) et à Jocelyn Quivrin (l’élève) mais pas que! 
C'est aussi un très joli récit de rencontres, de cinéma et d'initiation plein de poésie et d'humour... Que demander de plus ? 
 J'ai savouré chaque miette, chaque réplique parfois poétique, barrée ou cocasse lors de l'avant-première mardi dernier, dans une petite salle qui nous donnait (à nous, les 15 spectacteurs) l''impression d'être des privilégiés. 
Avec infiniment d'élegance, Léa Fazer, nous fait virevolter entre le film de potes, le film de genre ou intimiste ou la comédie romantique. Délicieux! Même que je vais m'empresser de le revoir. 

24 juillet 2014

Jersey Boy

Le pitch: années 60's, 4 amis du New Jersey, coiffures bananes, passionnés de musique montent un groupe : les Four Seasons. Le succès est là, l'argent aussi sauf que les magouilles de l'un d'eux les rattrapent.

La bande annonce: http://youtu.be/8FJFWlhMIwM



Quatre très bonnes raisons d'y aller : 
1. pour le final  qui vous donne une furieuse envie de danser (cela parait un peu stupide de justifier la qualité d'un film par son unique final, mais celui-ci vaut le détour)
2. pour la musique, je tapais du pied, au rythme de Sherry, Big girls don't cry, etc.
3. pour la définition du mariage et des deux types de "bonnes femmes (A ou B), le résultat est le même : c'est compliqué!
4. parce que Clint Eastwood est un artisan du cinéma, qu'on en sort avec l'impression d'avoir vu un "bel ouvrage",  documenté, rythmé, plaisant et intelligent.

Merci E. de m'avoir inspiré cette critique. 

21 juillet 2014

Les tribulations d'une jeune divorcée

Ce n'est nullement de la littérature mais c'est agréable et frais pour l'été. L'histoire c'est celle de Déborah, pas encore 30 ans, deux petites filles, déjà un ex-mari, quelques kilos de grossesse tenaces, une bande de copines un peu déjantées et des aventures rigolotes. La quatrième de couverture est prometteuse : paraît que les célibataires trentenaires s'y reconnaissent et qu'on se bidonne. N'exagérons rien, pour ce qui est de l'identification, oui et non, (qu'importe), en revanche on s'attache à cette nana, optimiste malgré tout, et à ses gamines. On sourit de ses déboires avec la gente masculine, de ses essais des sites de rencontre ou de ses soirée pyj'/pizzas entre copines. On ne se tord pas de rire non plus. Le vrai gros avantage c'est le style: léger et sympathique. Car, soyons honnête, le problème avec le genre "chicklit" c'est le style, parfois brouillon ou cucul, voire les 2! Or, il faut dire que sur ce terrain là, Agnès Abécassis ne s'en sort pas si mal!

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...