27 février 2014

La mécanique du coeur

Pour les grands et les petits! Les petits y verront un conte musical sympathique, les grands une fable poétique où il est beaucoup question d'amour et de lâcher prise.

Grand budapest Hotel

Magique!
Tant par le propos que par la virtuosité de la mise en scène.

26 février 2014

Superchondriaque

On touche le fond. Les 20 dernières minutes sont probablement ce que j'ai vu de pire dernièrement au ciné. 
Next!! 

Bol d'air

Ahhhh Serge Joncour!! 
Celui que j'écoute jouer avec les mots le dimanche sur France Culture, dont j'avais lu quelques nouvelles avec beaucoup de plaisir ("combien de fois je t'aime" ou "situations délicates ") m'a encore régalée!
C'est un auteur, un vrai. De ceux qui savent nous parler du quotidien avec poésie, avec des mots choisis...

L'histoire est assez simple: Philippe décide d'aller prendre un bol d'air chez ses parents, agriculteurs à la retraite. Il débarque dans la ferme parentale, retrouve le père (taiseux agriculteur) et la mère (attentive). 
Petit à petit on découvre que Philippe est accablé de dettes, que le personnage important qu'il a été, n'est plus. Est ce une fuite? Une planque? Ou simplement un besoin de retour à l'enfance, dans un environnement sans hostilité? 
Le problème c'est que les saveurs d'enfance ont parfois un petit goût amer...D'ailleurs, Philippe nous informe dès les premières pages qu'il a déjà envie de fuire ce cocon qui l'étouffe. "Il se l'est bien dit avant de venir, il ne restera dans ce trou que quelques jours…"

Parfois, l'écriture m'a fait penser à celle de Marie Hélène Lafon, celle qui sait si bien dépeindre cette apparente hostilité de la campagne, cette rugosité. La description du lit immense, aux draps glaces, tendus, dans cette maison de campagne en est la parfaite illustration. 
Dans ce tout petit roman, d'une plume douce-amère, Serge Joncour parvient a nous décrire cette ambivalence de sentiments. Cet enfant qui n'en n'est plus un qui retourne au bercail! 
Vraiment un joli moment. 

25 février 2014

Ida

Le sens de l'humour

Inégal, mais sensible et touchant...bien que mon avis soit probalement biaisé par  les mots sincères de l'actrice (et réalisatrice) et son compagnon à l'issue de l'avant-première. 
Le film en lui-même est tout sauf drôle. Marilyne Canto incarne Élise, maman de Léo et veuve. Elise voit Paul, elle passe des bons moments avec lui, sans pour autant accepter de l'intégrer totalement dans sa vie, dans son quotidien. On comprend que donner son corps est parfois plus facile que réouvrir son coeur. En face d'elle,  Paul (Antoine Chappey -pour le coté people, c'est son sompagnon dans la vie) attend, la rassure. Un jour, Paul et Léo finissent par se croiser et s'attacher.
Mais Elise est dure, violente même envers cet homme tendre et d'une patience inouie: "je ne t'aime pas", balance-t-elle.  Pendant la projection, je me suis penchée vers ma voisine et lui ai soufflé un "quelle chieuse quand même"... Car oui, elle est gonflante: elle doute, elle râle, elle se débat, elle lutte; on n'a qu'une envie, celle de lui crier, mais lâche prise bon-sang!! 
Et Léo, au milieu, cherche un père, des repères (que ce soit dans la religion, auprès des grands du collège), quelqu'un pour le rassurer après le train fantôme.
J'ai aimé plusieurs choses: 
- la poésie avec laquelle la réalisatrice évoque les relations filiales, mais aussi cette peur de s'abandonner totalement, de "retomber amoureuse"
- cette manière pudique de filmer cette terreur à retrouver une forme de bonheur après le pire
- sa jolie façon de filmer Paris, ses portes, son quartier, son appart, ses bouquins, son cocon.
- et ces questions soulevées par le film et restées en suspend. Que cherche Elise? un homme avec qui s'abandonner de nouveau, un père pour son fils, un simple compagnon de route ?

PS: à la question "pourquoi ce titre?" c'est Antoine Chappey qui répond: "depuis que je la connais, Marilyne a toujours dit qu'elle ferait un film intitilé "le sens de l'humour"! POINT

PS: son interview dans Eclectik était chouette aussi! http://www.franceinter.fr/emission-eclectik-marilyne-canto



les 3 frères (OPUS 2)

Bon soyons clairs, j'y suis allée sans enthousiasme, un peu parce qu'il restait Tarzan, Robocop et Pompei. Ce n'est pas les occasions qui avaient manqué pourtant : la semaine dernière, au moment de passer la carte dans la borne j'avais finalement opté pour Ida dont l’avenir au box-office semblait moins long (critique à venir).
Les Inconnus, c'est toute mon adolescence, des répliques cultes, des sketchs géniaux, un premier film vraiment marrant puis un enchainement de daubes inconditionnelles (le pari, Mme Irma, les rois mages). Cette suite des "3 Frères", c'etait donc ultra risqué! 
Ben, il s'avère que "Les 3 Frères" (épisode2) c'est un peu comme la soupe en brique: du réchauffé au micro-onde, vite préparé, vite consommé, vite oublié! Les gags sont les mêmes: un vrai copié/collé du premier.
- Mickaël (fils de Bourdon dans le 1) est devenu Sarah (fille de Campan)
- Le jeu de téléréalité pour stars déchues remplace le Millionnaire TV des années 90
- Bourdon a peu peu près le gabarit et le double menton qu'il avait dans le Pari 
- Marie-Thérèse et ses copines de l'APHP sont au rendez-vous
-Certaines scènes sont même empruntées (récupérées?) de vieux sketchs de mon adolescence, visionnés des milliers de fois sur une VHS fatiguée.
Pas la moindre originalité donc, si ce n'est la MDMA que Bourdon et Campan s'enfilent en trouvant que ca a un gout d'Aspegic (sic). (note pour plus tard  : item à rajouter pour les prochaines enquêtes d'addicto, AD). S'ajoutent un certain nombre de gags grossiers qui n'apportent rien à l'histoire. 

Le tout n'arrivant qu'après 30 minutes lentes et pathétiques...Aussi, au 1er tiers du film, je dégainais mon téléphone pour informer les amis très proches (donc avertis de cette incartade cinématographique) (oui, toi, tu te reconnais) que ce film est une bouse. Et puis, contre toute attente, ça démarre gentiment, on sourit, aux mêmes blagues, aux mêmes accoutrements. La salle riait, moi aussi (un peu), je le confesse.  La dame à mes cotés s'esclaffait (une semaine difficile sans doute).
Au total, vu qu'il n'y AUCUNE nouveauté,  abstenez vous, repassez-vous les VHS des spectacles: des plus connus (les infirmieres, Télémagouille, etc.) aux plus confidentiels (le vendeur Fnac, les radios...) et passez votre chemin ! 



22 février 2014

Gloria

Bien !!!

Gloria est chilienne, cinquantenaire bien sonnée divorcée et éprise de liberté. Elle chante dans sa voiture les tubes chiliens, déteste le chat sans poils de son voisin du haut, qu'elle déteste encore plus que son chat! Elle va au dancing, elle boit, elle danse, elle séduit. Un soir, elle fait la connaissance de Rodolfo et c'est le début d'une folle passion quasi-adolescente (ahhhh les baisers dans l'escalier!!!). On la sent tomber amoureuse notre Gloria. Sauf que Rodolpho a toujours un pied dans le passé, pas vraiment séparé de sa femme et surtout père omniprésent pour ses filles (27 et 31 ans!!)

Gloria décide de quitter Rodolfo mais lui ne l'entend pas de cette oreille et cherche à la récupérer. Sauf qu'à chaque fois son passé le rattrape et le dépasse.

Le sujet n'est pas des plus folichon et pourtant on se laisse happer. Par la lenteur, la lumière, les corps et les cœurs qui virevoltent. J'ai aimé la manière de filmer la quête de liberté de Gloria, les étreintes de corps plus très jeunes, dans ce Chili contemporain. Les deux protagonistes sont aussi attachants l'un que l'autre, et leurs doutes réciproques finement analysés. 
Un point noir néanmoins,  c'est cette condamnation un peu brutale de Rodolfo, vite catégorisé de lâche parce qu'en proie avec son passé... qui ne l'est pas?
Enfin, la bande-annonce semble promettre un film très drôle ... Pas du tout, c'est assez grave en fait.

NB: Je viens de le revoir et le ré-aimer, peut être même davantage! La salle, elle semblait déçue ("les critiques étaient pourtant bonnes" grognait-on derrière nous). La faute à cette bande-annonce punchy et légère (sans doute) assez loin de la réalité...

Mon conseil, n'y allez pas pour vous marrer,  mais pour découvrir une femme qui doute, qui aime, qui danse...Qui vit quoi!!

20 février 2014

Un tout petit rien

De Camille Anseaume

SUPERBE!
Acheté à 16h, commencé à 20h, refermé à 23h, avec ce sentiment d'avoir lu un bijou et d'avoir envie de le crier, de l'offrir, le prêter, le recommander.
A chaque page, l'envie de faire une petite croix devant une phrase, cinglante, drôle, émouvante. Et l'envie de ralentir, de savourer, pour qu'il en reste un peu...Pourtant, ça parle de grossesse, donc pour ceux qui me connaissent un peu, pas forcément le sujet qui me donne envie de corner des pages. Mais là, c'est tellement fluide, drôle et bien écrit!
Camille Anseaume, page après page, jour après jour, met des mots sur une décision, celle de garder un enfant conçu avec un homme avec qui, jusque-là, le futur rimait avec "on se voit vendredi ?" Selon moi, toute la puissance du livre réside dans cette alternance de rires et de gravité, cet hymne à la tendresse, à l'amour, à la fois vis-à-vis de sa famille (dieu sait comme c'est compliqué parfois) etvis-à-vis de la famille qu'elle s'apprête à créer.

Chapeau à cette jeune auteur.

Son blog est à l'image de ce livre: drôle, émouvant, sensible www.cafedefilles.com

Et parce que j'adore ce post sur son blog

19 février 2014

Nympheas noirs

C'est un polar pas classique sur fond d'impressionnisme, de Michel BUSSI (l'auteur d' "un avion sans Elle").
D'ordinaire, je ne suis pas une grande fan de romans policiers. A part Vargas et Indridason, ce n'est pas un style qui m'attire; les frissons ce n'est pas mon truc et, ce que j'aime c'est le flic ou les personnages un peu cabossés, solitaires (cf. Adamsberg ou Erlendur, pas réputés pour leur joie de vivre!).

Dans ce roman (à la très jolie couverture), tout se passe à Giverny avec une belle précision : du mauve des nympheas, aux ruelles du village, jusqu'au bassin tant protégé par Claude Monet, tout est joliment dépeint.
3 femmes, 3 époques, 3 voix pour nous raconter un crime. Il y a Fanette, une fillette de onze ans anormalement douée pour la peinture, une institutrice aux yeux couleurs nympheas et une vieille femme qui domine giverny depuis son donjon. Sans crier au chef d'œuvre, j'ai simplement apprécié cet étonnant roman policier impressionniste dont chaque personnage tient une clef du mystère.

17 février 2014

Week-ends

A peine sortie de l'avant-première. 
C'est une histoire de couples. Une histoire d'individus. 4 très exactement, vus au travers de weekends, des weekends seulement. Le côté ville on ne le voit jamais, tout se concentre sur les weekends dans leurs maisons secondaires en Normandie.
Christine c'est Karine Viard, son homme c'est Jacques Gamblin. Ils ont comme amis de toujours et voisins Sylvette et Ulrich, un couple assez stable, ancré dans une routine qui leur convient (Note pour plus tard: quand ton mec remet son peignoir/robe de chambre APRÈS s'être mis au lit, ça sent pas forcément le roussi!) 
Un jour Christine est quittée par Jean et tout bascule: les weekends sonnent alors de plus en plus faux, les apéros n'ont plus le même goût...
L'idée est plutôt bonne; le jeu d'acteurs plutôt convaincant néanmoins je n'ai pas ressenti grand chose. Un manque de maturité de ma part sans doute. Probablement aussi une grande difficulté à m'identifier aux personnages, ces couples de 55 ans, qui se déchirent, qui ne s'aiment plus tout à fait comme avant. Les dialogues, très restreints veulent nous montrer un quotidien, un quotidien qui prend le dessus sur le désir, sur la passion. Et puis, ça sonne parfois faux, comment des amis de "si longues dates" peuvent-ils ne jamais se donner de nouvelles la semaine (à l'heure du SMS!)?? 
Bref, ça n'a pas fait pas vibrer beaucoup de cordes en moi. 
Peut être que si je le revois dans 20 ans, ça me causera!
NB: l'avantage d'une avant-première ce sont les mots du (de la) réalisateur(trice)...Hier soir, ses motivations étaient plus que touchantes!  

15 février 2014

La belle et la bête

Grosse production française avec Léa Seydoux et Vincent Cassel ou encore  spectacle pas déplaisant aux effets spéciaux un peu démesurés mais qui manque d'émotion.
L'histoire vous la connaissez: une grosse bête très poilue aux yeux bleus (qui n'a pas l'air attachant comme la bête de Disney) capture une Belle à la peau diaphane. La Bête n'est autre qu'un prince à qui on a jeté un sort qui, pour sortir de cette mauvaise passe doit trouver l'Amour. 
Dans cette version 2014: c'est agrémenté d'effets spéciaux démesurés et impressionnants! On ne s'ennuie pas, on se laisse bercer par les images proches du film d'animation. Les robes de la Belle sont à faire crever d'envie Cendrillon, ses cheveux rendraient jalouse Raiponce et les 2 heures passent toutes seules. En revanche on cherche l'émotion, la tendresse. Parce que, qui dit 'histoire d'amour" dit Amour! Et c'est là que le bat blesse : on traque un regard fiévreux, une étreinte enflammée, en vain. Y a pas! lls ne cessent de se faire face, sans étincelle. C'est juste "la belle, la bête" : et c'est un peu dommage !

8 février 2014

Les rayures du zèbre

Si je m'etais contentée de l'affiche, c'est plutôt le genre de film que je fuis : apparence d'humour lourdingue, un peu raciste, histoire béni-ouioui (pas sûre de l'orthographe). L'histoire c'est celle de José un bon belge, recruteur de jeunes talents du ballon rond africains. L'Afrique il la connaît: comme un blanc, qui recrute. Il s'en moque parfois grassement, collectionne les aventures locales...
Un jour il découvre Yaya, petit génie du foot de 19 ans
"TVA comprise" (comme il dit) et le ramène en Europe. Et voilà la petite comédie qui se teinte de tragédie, Yaya, le garçon des rues qui joue au foot avec des méduses (les chaussures en plastiques pour aller aux crevettes) rentre en belgique, sous la neige. Désillusion te voilà...
Je n'irai pas jusqu'à dire que j'ai  adoré le film mais j'y ai trouvé une lecture fort intéressante des rapports paradoxaux entre l’Afrique et l'occident, les codes sociaux, la morale. 
Plus le film progresse, plus il nous pousse à réfléchir sur ces contrastes, ces dominations parfois ouvertement exprimées, et sur la définition du bonheur et de la réussite. Une scène en est l'illustration parfaite: dans un bâché Gigi, prostituée africaine enceinte de José, traduit à José, les propos d'une voisine de siège à l'air enthousiaste. Jose lui demande pourquoi elle le félicite. Gigi traduit: "elle te félicite d'être un super recruteur": Jose est heureux (enfin). En réalité la femme a félicité Gigi de ce futur enfant. 
Intéressant et emouvant: indubitablement.

12 years a slave

Un film qui retourne. 

6 février 2014

Un beau dimanche

C'est un film de Nicole Garcia avec son fils (Pierre Rochefort) et Louise Bourgoin. 
Ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti un tel plaisir pendant une projection. A chaque image je me disais...pourvu que ça dure. Tout est bien fichu, simple, fluide. L'histoire c'est celle d'une rencontre : Baptiste (superbe Pierre Rochefort) est un jeune instituteur remplaçant, doux et attentif avec ses élèves. Trois mois par-ci, trois mois par-là, le spectateur comprend que le jeune homme ne veut (peut?) pas se poser. Un jour il rencontre Sandra (la si belle Louise Bourgoin) mère d'un de ses élèves, intérimaire, fragile, qui bosse dans un restaurant de plage. En l'espace d'un weekend, et notamment d'un dimanche,  Nicole Garcia nous fait découvrir l'énigme de ces deux êtres, leur passé, l’origine de leurs fragilité. Les acteurs sont magnifiques incarnant deux âmes à la dérive qui se trouvent. Enfin, sans trop dévoiler l'intrigue, le regard de la réalisatrice sur le trouble mental et ses répercussions sur la cohésion d'une famille est vraiment intéressant.

NB: le fils Rochefort a presque détrôné Juju B dans mon cœur;). Ceci dit, comme me l'a fait remarquer AD, vu que la dernière fois que j'ai vu Juju, il portait une moustache et un pantalon rouge à pinces (cf. ma critique de "jamais le premier soir"), c'est difficile de juger.

2 février 2014

Nos étoiles contraires ou ‘The Fault in Our Stars' de John Green

Très émue mais surtout pas peu fière d'avoir réussi à le lire intégralement en anglais et n'avoir dégainé le dictionnaire et/ou le SMS à la sœur bilingue qu'une dizaine de fois ...
A la base, une histoire à faire froid dans le dos, qui a du en repousser plus d'un : Atteinte d'un cancer métastatique, Hazel , une ado de 16 ans est condamnée. Elle fait la connaissance lors d'un assez sordide groupe de parole pour enfants cancéreux de Gus,  beau gosse (hot-body) 17 ans, en rémission d'un ostéosarcome, amputé d'une jambe.
Ça y est, je vous entends d'ici, vous vous dites: JAMAIS je ne lirai ce livre....et pourtant!!!! C'est drôlement bien, pas du tout mélo, pas geignard.  Le ton est même cynique, car les deux ados manient avec talent l'humour décalé et le sarcasme. 
A plusieurs reprises, cette teinte d'humour m'a presque fait regretter de ne pas m’être achetée la version française, craignant de passer à coté de jeux de mots mêlés à de la poésie. Mais, malgré cette frustration, je peux le dire: ce livre est à lire. (Et croyez moi, un livre en anglais que je ne pose pas découragée au bout de la page 23, c'est déjà un signe).

1 février 2014

Tonnerre

Quelle belle surprise que ce film tout en tension et finesse. Ça commence simplement, comme une comédie romantique (un trentenaire musicien un peu dépressif en "retraite" chez son père, tombe amoureux d'une jolie et bien jeune pigiste), avec des petits passages burlesques (Bernard Menez a un chien qui aime Alfred de Musset). Puis, le film monte petit à petit en intensité, en noirceur et pointe le polar puis le thriller psychologique. Le musicien, c'est Vincent Macaigne, mélange de douceur et de colère enfouie, qui réussit à merveille à nous montrer combien aimer peut être douloureux...et comment l'amour peut pousser à la folie.  Vraiment, j'ai apprécié la finesse de la réalisation, l'équilibre entre humour, tension, poésie, le tout filmé dans la neige, la brume au cœur d'un petit village de l'Yonne. 
Et nous, spectateur, face à cet homme "fou amoureux", cabossé, on ne peut qu'être emballé. 

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...