20 décembre 2015

À venir

Julien et Marguerite
L'hermine
1+1 
Taj-mahal 

Taj Mahal

Ce film a une résonance toute particulière puisqu'il sort à peine trois semaines après les attentats du 13 novembre et qu'il raconte l'attentat du Taj Mahal à Bombay, en 2008. Alors que beaucoup d'autres films ont été annulés, celui ci se retrouve sur les écrans...
On y suit la jeune et jolie Louise, 18 ans, plus tout à fait adolescente, pas encore adulte,  qui accompagne ses parents en Inde. Elle souhaite faire une école de photos. Elle souhaite capturer les instants. Le soir du 27 novembre, l'hôtel est attaqué par des terroristes, c'est elle qui se retrouve captive, coincée dans la chambre, avec pour seul contact avec l'extérieur son père, au bout d'un précieux téléphone. Le père (peut être le moins convaincant) maintient ce lien vocal, la rassure, lui promet de venir la chercher alors que les coups de feu s'intensifient derrière les portes de l'hôtel. Louise, planquée dans la salle de bain, agrippée à son téléphone résiste! Le film de Nicolas Saada parvient à nous emporter sans être voyeur: la tension est palpable (jamais un chargeur de téléphone ne m'a paru aussi inatteignable), mais nous donne aussi espoir. Sans être époustouflant, le film tient la route.

19 décembre 2015

Star Wars épisode VII

Vous le savez peut-être, les étoiles et moi, ça fait 12 . N'ayant jamais vu les épisodes 1 à 6, une fois n'est pas coutume, c'est avec plaisir que je laisse la place à un ami cher pour cette critique (Merci FA)...


Star Wars – épisode VII – Le réveil de la force
La famille Skywalker met à nouveau le bazar dans la Galaxie.
[Attention : des éléments de l’intrigue sont dévoilés, mais pas tous quand même]

Kylo Ren va chercher du Gui pour le nouvel an
Trente-deux ans après Le Retour Du Jedi, épisode VI (mais qui était l’épisode III à l’époque), la saga Star Wars se dote enfin d’un septième volet. George Lucas a laissé (moyennant 3,12 milliards d’euros tout de même) en 2012 les clefs de l’univers à Disney et c’est J. J. Abrams, qui a déjà signé Star Trek, Mission Impossible 3, Super 8 et créé la série Lost, qui se frotte à la réalisation et au regard acéré des millions de fans à travers la planète.
La presse s’est fait l’écho des mesures drastiques mises en œuvre par Disney pour qu’aucun journaliste ne dévoile quoi que ce soit avant la sortie mondiale. On ne comprend pas vraiment pourquoi tant il n’y a rien d’inattendu. Le risque aurait sans doute été trop cher. L’intrigue reprend ainsi les personnages (et les acteurs) qui ont fait le succès des tous premiers films, utilise les ingrédients scénaristiques des épisodes précédents quasiment ligne par ligne et introduit de nouveaux personnages pour lifter (comme le visage de Carrie Fisher) un peu le tout. Cela aboutit à deux heures et quart menées tambour battant, légèrement trop denses pour être totalement réussies.

Petite revue des troupes, les anciens.
La princesse Léia a été rétrogradée générale, elle a changé de coiffure comme le note élégamment Han Solo lui aussi de retour, moins alerte tout de même et quasiment aussi rouillé que le Faucon Millenium. C3PO est toujours là, affublé d’un bras gauche rouge ( ?). R2D2 fait la tête parce que « maître Luke » est parti, il est en mode veille. Chewbacca est lui toujours vaillant (les animaux poilus vieillissent manifestement moins vite que les humains).

Les nouveaux.
Le nouveau Han Solo est Poe Dameron, pilote de génie qui manie les X-wings comme personne. Le nouveau Luke est une fille, s’appelle Rey habite sur une planète sablonneuse (Jakku) et vit du pillage des épaves d’anciens vaisseaux de l’empire abandonnés. Le nouveau schizophrène en chef s’appelle Kylo Ren, mais ne bénéficie malheureusement pas, il faut le souligner, d’un thème musical aussi réussi que son illustre ancêtre Dark Vador. Le nouvel empereur est le leader suprême dénomé Snoke et paraît bien déterminé (cela promet pour la suite). Le nouveau R2D2 est BB-8, un robot aussi intelligent, plus petit, qui va permettre de renouveler la gamme de produits dérivés. Le nouvel Empire s’appelle le Premier Ordre et reprend bien évidemment les codes des régimes totalitaires. Seul Finn, sorte d’esclave libéré de l’empire, de traitre affranchi, apporte une touche d’inédit.
Comme à chaque fois, les rebelles tentent de détruire la n-ième version de l’étoile de la mort que l’Empire s’acharne inlassablement à reconstruire épisode après épisode de façon incompréhensible. La famille Skywalker s’affronte au sabre laser et discute philosophie et psychanalyse sur des passerelles au-dessus du vide. Tout ce petit monde tente de retrouver Luke qui, pour une étrange raison, boude dans son coin de Galaxie (vexé d’être le dernier Jedi, soi-disant) sans que personne ne sache vraiment où.
J. J. Abrams a réussi, un peu laborieusement certes, son examen de passage sans faire de faute éliminatoire (les images sont somptueuses) : les fans de la saga trouveront leur compte dans cet épisode académique. On a cependant hâte de voir ce qu’il va proposer une fois cette étape obligatoire franchie, hâte de savoir de quel côté de la force il va faire pencher la Galaxie, hâte de savoir s’il va réussir à tuer artistement le père George Lucas. To be continued.
en pleine répétition de la chorégraphie pour la fête de noël de l'empire

6 décembre 2015

Le plus bel endroit du monde est ici

Décidément, mes lectures ces temps-ci ne m'emballent pas. C'est un euphémisme pour parler de ce livre. Une histoire de magicien tartignole et d'amour encore plus tarte... NEXT! 

La dernière leçon

Mais que je me suis ennuyée. Tout sonne faux alors que le sujet, l'euthanasie, est tellement réel! 
J'ai failli quitter la salle devant des acteurs passablement mauvais, des dialogues affligeants et une réalisation de téléfilm. 
Passez votre chemin! 

28 novembre 2015

l'Hermine

L'hermine raconte un procès d'assises et une histoire d'amour.  Luchini est sobrissime, rien que pour ca le film mérite le detour.  Un joli moment de cinéma. 

21 novembre 2015

Lolo

Bof, pas le film de l'année, assurément! L'histoire d'un couple improbable : Danny Boon alias Jean-René (déjà ça pose les bases), pauvre type, mal fagoté, informaticien à chemisette trop brillante, tombe amoureux d'une parisienne branchée...Qui le lui rend bien (faut dire que Monsieur a de sacrés talents sexuels). Le fiston de Madame, 18 ans (excellent Vincent Lacoste) bien décidé à ne pas laisser rentrer ce beauf dans le couple qu'il forme avec sa mère va lui pourrir la vie. Et pas qu'un peu... Même si on rit de bon cœur ponctuellement, le film tourne en rond assez vite et frôle parfois le vulgaire. Et puis, Danny Boon fait du Danny Boon... en moins pire grâce sûrement à la réalisatrice Julie Delpy, qui, il est vrai a un certain talent pour la comédie barrée et des idées de mise en scène.

Les sufragettes

Il est bien ce film: féministe, politique, émouvant!
Voilà c'est dit ;-) 

16 novembre 2015

1979

Une fois de plus je suis conquise. Par le talent de JP. BLondel, cet auteur, professeur d'anglais dont les romans (06h41, Un hiver à Paris, G229, etc.) me happent. J'avais, le mois dernier, en un samedi dévoré "et rester vivant" qui m'avait transporté sur les routes américaines. Le dimanche suivant, je me hâtais de commander "1979", le  dernier roman pour adultes de l'auteur qui me manquait. J'ai tellement bien fait! Il y est question d'un graffiti : 1979 à la peinture rouge avec un 7 qui a "bavé". Les  différents personnages qui passent devant ce graffiti évoquent leurs souvenirs de cette année, leurs histoires, de cœur,  année d'une rencontre, d'une séparation. Dans la deuxième partie, le graffiti n'est plus et chaque chapitre fait écho à un chapitre de la première partie. Et le lecteur s'interroge, qui est le "graffeur" qui a souhaité ravivé ces souvenirs ? On est happé très vite par les destins de ces personnages de tous les âges, attachants, étranges, avec leurs failles et leurs doutes.
Et, en ce week-end dramatique, où l'effroi et la tristesse se lisaient sur les visages, Monsieur Blondel a mis sa petite bougie...à sa façon.

12 novembre 2015

Ange et Gabrielle

Attention : critique dénuée de toute objectivité! 
Tellement futile et tellement oubliable mais TELLEMENT parfait en cette soirée post 11 novembre et pré vendredi 13 (fausse excuse pourrie). 
Loin de moi l'idée de vous convaincre d'aller voir cette comédie romantique à la française cousue de fil blanc mais j'avoue que je me suis laissée emporter! La faute à Patrick! (Oui, à 33 ans, je l'aime toujours d'amour). Et quand il enfile des gants Mappa et s'arme de Paic citron pour nettoyer les fesses d'un bébé, je fonds. Rajoutez à cela le glamour d'une pharmacienne (Isabelle Carré) perchée sur 10 cm de talons), de l'Ammmmmmoooour (oui, oui, oui), de la tendresse (un peu comme dans 3 hommes et un couffin, film dont j'ai usé la VHS), et vous me perdez! Bref, le film qui vous donne envie de faire de l'officine pour voir débouler Patrick et son ordonnance.
NB : désolée pour les fautes du commentaire initial, faut que j'arrête d'écrire des posts à 5h du matin...

11 novembre 2015

Le fils de Saul

Indéniablement le sujet du film est fort. Un prisonnier juif fait partie des ces prisonniers chargés d’assister les nazis; il nettoie les crématoriums, déshabille les autres prisonniers. Un jour, il découvre le corps d’un jeune garçon, qu'il croit être son fils, décide de lui offrir une sépulture.

En sortant du cinéma il y a 3 semaines je  commençais  la rédaction de ma critique par ces mots: "Comment avouer que l'on n'a pas été transportée. Difficile vu le sujet, l'admiration de la presse et les éloges du public. Il faudra donc expliquer ou trouver des excuses alors...Petite salle étroite mal fichue, je suis devant, il fait chaud, je n'avais pas le moral en y allant, j'ai oublié mes lunettes et le film hongrois sous-titré, c'est hard. 

À l'heure où je reprends la rédaction de la critique, les images sont toujours dans ma tête, les corps flous, la fumée, le visage de Saul dur, fermé, inébranlable et les sons sourds m'habitent encore...Comme quoi, il m'a marquée probablement plus que je ne pensais ce film. 

6 novembre 2015

Critiques cinéma à venir et livres

Films: Lolo et La dernière leçon ...

Livres : 
1979 de jean-philippe Blondel ou comment un livre m'a permis d'oublier pour quelques heures la cruauté d'un 13 novembre noir...merci M. Blondel 

Le plus bel endroit du monde est ici (passez votre chemin, pourri!) 

3 novembre 2015

L'homme irrationnel

Revoilà Woody Allen...après "Magic in the moonlight" qui m'avait terriblement plu, par sa légèreté, sa drôlerie, son inventivité.  J'avoue que j'ai été  moins convaincue par ce dernier opus, un peu trop...noir et irrationnel à mon gout!  Il met en scène Abe, un professeur d'université brillant mais philosophico-alcoolo-dépressif qui ne ressent plus de plaisir, que ce soit dans l’enseignement, ou avec ses maitresses. Ce qui va lui redonner gout à la vie: la planification puis la réalisation d'un assassinat d'un juge pourri. En réalisant cette acte, inhumain, qui fait voltiger tous les principes moraux, Abe croque de nouveau la vie à pleines dents, comme libéré.  De quoi ? de la morale, de l'éthique, des valeurs ?  Il y a assurément des tonnes de doubles sens dans ce film (j'en ai probablement pigé un  dixième), un humour macabre plutôt réjouissant mais je ne suis pas sortie en me disant "Whaou, c'est le grand  film de Mister Woody Allen. Seulement, il est quand même un peu barré le Woody!

31 octobre 2015

Et rester vivant

Plaisir retrouvé! Il aura suffi de ces 170 pages pour me réconcilier avec la lecture. Finalement la séparation n'aura pas été longue. 
Dans ce roman autobiographique JP Blondel nous emporte sur les routes américaines, sur le chemin de la cicatrisation, du deuil... "Il n'y a pas de bien ou de mal, il n'y a que des circonstances, va faire ce qui te cicatrise" lui soufflera Rose, la patronne d'un motel.  Ce livre, qui pourrait être lugubre, est au contraire lumineux, plein de couleurs vives et fortes comme sa couverture. Il raconte comment un jeune homme de 22 ans, orphelin de père, 5 ans après avoir perdu sa mère et son frère embarque pour un road-trip avec son ex et son meilleur ami, à la rencontre des vivants pour mieux accepter la mort. 
Avec cette plume, qui le caractérise,  moderne et intense, Monsieur Blondel m'a emportée une fois de plus! 

Le nouveau stagiaire

Tiens j'avais même oublié de faire la critique! 

24 octobre 2015

Les eaux troubles du mojito

Bizarre la vie. Quasi vingt ans plus tôt, adolescente, je savourais dans un TGV "la première gorgée de bière". Et me voilà en 2015, coincée dans un TER bondé, avec entre les mains, "les eaux troubles du mojito". Bien-sur le procédé est connu, vu, revu ...toujours ces petites tranches de vie, capturées par Delerm. Il y a des piques-niques sur des aires d'autoroute, des ballades à Venise, des arc en ciel (et même avant l'arc en ciel), d'outrageuses pastèques, et un regard tendre porté sur de jeunes lecteurs. Alors, ne boudons pas notre plaisir : cette gorgée de mojito était désaltérante et c'est ce qu'on lui demandait. 

23 octobre 2015

Le théorème de Cupidon


L'histoire d'une rencontre: celle d’Adélaïde et d'un réalisateur de téléfilm Phileas. Il est  rouquin, séparé, prétentieux et pas très élégant; elle est quarantenaire, pêchue et un peu dégoutée des hommes. Ils bossent tous les deux dans le cinéma, ne se connaissent pas mais ne  cessent de se croiser depuis leur enfance (on y croit!!!). C'est le FAMEUX théorème de Cupidon : deux lignes parallèles qui ne se croisent qu'en cas d'amour (haut niveau de preuve!). La 4e de couverture laissait présager un livre hilarant. Faut croire qu'on ne doit pas avoir le même potentiel d’hilarité! Bref c'est futile à souhait, sans intérêt mais au moins je l'ai terminé (non acheté...fort heureusement!) Je vous le dis, moi RIEN NE VA PLUS entre moi et la littérature.
Espérons que Marie-Hélène Lafon, qui vient de publier un nouveau livre va m'aider.

22 octobre 2015

Mon roi

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je n'ai pas adoré. Tout le monde (France Inter en fait!) a l'air emballé par le dernier film de Maïwenn, l'histoire de Tony et Georgio : une passion destructrice. Parler d'amour c'est le propos. Mais un amour destructeur. L'amour qui d'abord transporte, puis isole aussi tant il emporte les deux protagonistes dans un tourbillon mais qui détruit aussi. Loin d'être mauvais, pourquoi ce film ne m'a pas emportée? D'une part j'ai eu un peu de mal à croire à ce couple, pas si "assorti" : elle, avocate (on ne la voit jamais travailler d'ailleurs), lui fortuné et égoïste restaurateur. Et puis, trop de questions restent sans réponse. Est-il amoureux ? Ou un vrai pervers narcissique, psychiatriquement parlant ? simplement égoïste, manipulateur ? De plus, certains critiques parlent d'histoire universelle! Ah ben cela explique alors pourquoi je n'ai pas été transportée : par manque d'écho. Pas d'amour passion/destruction à laquelle me rattacher dans ma propre existence, jamais de cris, de haine, ni de heurt. Et même si Maïwenn a un don réel pour balancer des répliques vives et piquantes, saisir de jolis instants de la passion et son revers, filme bien l'attirance pour cet homme diaboliquement solaire, qui bouffe du Lexomil comme des Menthos (no comment sur le pharmacien!!!) je reste sur ma faim/fin. La fin, parlons en...ou pas d'ailleurs! Reste un Cassel diablement sexy, outrageusement odieux et égoïste qui captive! Rien que pour lui, je crois que je pourrais le revoir.

18 octobre 2015

En panne d'envie de lire

C'est grave docteur ? En tout cas, moi ça m'inquiète ! Incapable de me concentrer incapable de trouver un livre qui m'accroche, je lis 4 pages et j'abandonne. Ce n'est pourtant  ni le manque d'envie, ni le manque de temps; plutôt comme si le cerveau et le cœur n'étaient pas synchro... Pourvu que ce soit passager.

10 octobre 2015

Fatima

Fatima fait des ménages, Fatima part le matin avant le lever du soleil. Quand elle rentre le soir, une autre journée l'attend : la ménage de son appartement de banlieue, la cuisine. Fatima se bat pour ses filles. L'une est etudiante en médecine, sage et consciencieuse, l'autre lycéenne, plus indomptable, en rébellion avec cette mère qui a les mains dans la m.... Silencieusement, Fatima se bat pour apprendre le francais, pour pouvoir prendre la parole aux réunions parents/prof, pour que ses filles réussissent. Elle se bat aussi contre un racisme qui ne dit pas son nom, le mépris des patrons, ou la perfidie des voisines. Quel beau film, quel magnifique portrait de femmes. À voir, évidemment !

4 octobre 2015

L'odeur de la mandarine

Un film d'époque mais d'une grande modernité par son sujet. Tout commence en 1918, dans une jolie demeure en Picardie, la guerre n'est pas finie. Angèle veuve et infirmière, débarque avec sa fille chez un officier blessé (magnifiquement interprété par Olivier Gourmet). Les deux êtres se soutiennent, partagent une passion pour l'équitation. Il l'aime; elle non. C'est son défunt mari qu'elle attend. Elle accepte le mariage, sous conditions...et l'union vire au drame. Ce film m'a sincèrement emballée! Avec sensibilité, il traite de sujets intemporels, du désir et du plaisir, et révèle comment l'absence de jouissance peut mettre le couple en péril. Un très beau moment.

Un début prometteur

Vu sans grand espoir si ce n'est celui de me vider la tête...mission accomplie puisque j'ai réussi à dormir 15 min. Ce n'est pas totalement raté (les acteurs jouent plutôt bien) mais on ne cesse de se demander où la réalisatrice (mademoiselle Luchini) veut nous emmener. Le film est l'adaptation d'un roman de son amoureux : Nicolas Rey...Veulent-ils nous parler d'amour? D'un ex-écrivain toxicomane interprété plutôt bien par Manu Payet ? De la fascination d'un ado pour une femme (sublime au demeurant) de 20 ans son aînée? Je l'ignore. 
NB de l'addictovigilante pour Manu Payet et un gros tox qui échangent tous les antipsychotiques et benzodiazépines sur le marché : le Séresta 30 n'existe pas! 

23 septembre 2015

Marguerite

Un vrai bon moment de cinéma avec une Catherine Frot au sommet. 
Tout y est bien fait, bien amené, on rit, on réfléchit sur la vanité,  le poids des apparences, le mensonge et la folie. Chapeau monsieur Xavier Giannoli !

D'après une histoire vraie

Lu en quelques jours, le dernier livre de Delphine de Vigan est particulièrement bien mené, original et bien ficelé ! Sous des aspects de thriller, il est avant tout une réflexion sur la littérature : place de la fiction, récit autobiographique, qu'attend le lecteur ? Le livre raconte une usurpation d'identité, une violente imposture ; une femme L. prend le contrôle de la vie de Delphine de Vigan, s'immisce dans son quotidien, la coupe de ses amis, la replie sur elle-même jusqu'à la faire sombrer dans une profonde dépression. Tout dans le récit est là pour nous faire penser que tout est vrai: il y a les enfants de Delphine, son amoureux François, les références à ses anciens livres, et ce constat/point de départ : depuis rien ne s'oppose à la nuit, Delphine de Vigan n'est plus capable de rien : plus capable de répondre un mail plus capable d'ouvrir son ordinateur , de prendre un stylo pour payer une facture. L. arrive à ce moment là de sa vie, moment de doute et de fragilité... Le dernier tiers tel un thriller, est particulièrement bien ficelé et la fin est magistrale, interrogeant le lecteur sur ce qu'il vient de lire!

17 septembre 2015

La vie en grand

La vie en grand raconte l'histoire de deux mômes de banlieue  Adama et son petit et adorable acolyte Mamadou qui, pour améliorer le quotidien se retrouvent au péril de leur vie à revendre des barrettes de shit aux riches du collège privé d'à coté... Je pensais adorer (le film avait sélectionné en clôture de la Semaine de la critique cette année à Cannes), j'ai trouvé ça binaire et pas transcendant: petit film gentillet, social, bien pensant avec les méchants dealers et les gentils enseignants. Heureusement les deux mômes sont sincères et convaincants et quelques scènes sont assez bien vues telle que cet apprentissage du poème de Joachim Du Bellay, en plein découpage de barrettes de shit, particulièrement réjouissant.

7 septembre 2015

Un été

Si on rapporte au nombre de pages, ça fait cher la page...sauf que ce livre est aussi bref que puissant. On y découvre Pierre, le narrateur, son frère Jean et deux femmes : Lone et Jeanne. Il y aussi un voilier et la promiscuité qu'il impose, la chaleur écrasante de l'Italie, l'exiguïté des cabines, la sensualité du sel sur les peaux chauffées par le soleil, les souvenirs du passé. Tout y est intense, fort, comme tendu : les voiles, les vagues, les regards. Quant à la fin : belle et troublante. 
A lire d'urgence! 

Et je danse, aussi

Il s'agit d'un roman épistolaire écrit à 4 mains sous formes d'échanges d'emails entre un écrivain un peu en déclin et une "jeune" femme Adeline Parmelan. Tout commence par l'envoi d'une enveloppe kraft et d'un e-mail. A défaut d'ouvrir l'enveloppe, notre vieil écrivain ouvre l’e-mail. A partir de la, un échange s'installe, quotidien, insatiable, de plus en plus intime. On sent la proximité s'installer, les cœurs s'ouvrir. Un joli livre de vacances, léger et assez mélodieux. 
PS: Merci sister pour le conseil !

6 septembre 2015

Temps glaciaires

Un peu déçue par cette aventure vargasienne tant attendue et tant admirée de tous. Je ne crois pas avoir entendu une seule critique négative et pourtant, pour ma part, "Temps glaciaires" arrive loin derrière bien d'autres VARGAS. Je ne sais si ce sont les nombreuses références à Robespierre et cette "société secrète" mais j'ai eu du mal à être emportée... Même notre Adamsberg m'a moins convaincue, moins charismatique, moins attendrissant. Alors que d'ordinaire, avec VARGAS, ce sont les petits éléments anodins qui n'en sont en réalité pas qui font avancer l'enquête, là on a l'impression d'une succession de hasards invraisemblables. Bref, une petite déception. Attendons le suivant ...reste à savoir dans combien d'années!

25 août 2015

Une famille à louer

Le film plutôt sympathique sur le papier mais qui rame dans sa réalisation. C'est plat, ça manque de piment. Pourtant, on voudrait bien y croire à cette histoire improbable de rentier solitaire qui décide de se faire adopter par une famille monoparentale un peu prolo. Faut dire que la mère de famille : Virginie Efira est attachante. Elle élève tant bien que mal ses gamins dans une cabane, elle a parfois des petits airs d’Erin Brokovitch avec ses collants trop flashy perchée sur ses bottes à talons. Mais la sauce ne prend pas, trop de stéréotypes, de grosses ficelles avec des scènes plutôt ratées. Finalement le spectateur se sent presque un peu gêné devant tant de clichés. Ce qui sauve le film c'est sûrement le charme de Virginie Efira et Poelvoorde toujours sur le fil entre mélancolie et dérision.
"Les émotifs anonymes" du même réalisateur avait plus de charme...

20 août 2015

La belle saison

Une belle histoire d'amour impossible ...une époque, des mœurs et l'amour plus fort que tout.

Ma vie, mon ex et autres calamités

Je sais, il est probablement temps d'arrêter la chick littérature. Ceci dit l'été c'est permis non? et puis c'est comme les comédies romantiques, vite englouties, vites oubliées. J'avais récemment lu de cette auteur française "je peux très bien me passer de toi" qui m'avait amusée...
Dans cet opus la, on rencontre Juliette, petite trentaine commerciale dans une société de nettoyage qui du jour au lendemain se retrouve sans boulot et sans mec (thésard en philo et sans le sou). La voilà partie aux Maldives où elle découvre les joies de la plongée, le bronzage écrevisse et les charmes de son voisin de bungalow ...
Comme toujours avec ce genre de livre, aucune prétention littéraire si ce n'est celle de nous divertir et de nous faire passer un bon dimanche matin sous la couette! 

19 août 2015

3 Critiques en 1

Voici trois films de ces dernières semaines qui ne me laisseront aucun souvenir ! 
1. Nos futurs: énorme déception. Faut dire que vue ma relation passionnelle avec "ma vie en l'air", c'est difficile de rivaliser ...aucun intérêt. Pas d'histoire pas de surprise pas d'émotion. RATE!
2. Coup de chaud : chaleur et ennui profond (j'avais pourtant suivi les conseils du Masque)
3. Pitch perfect 2 (en VF) Suis partie au bout de 50 min finir ma sieste dans mon confortable canapé! 

14 août 2015

La femme au tableau

Inspiré d'une histoire vraie le film raconte comment un jeune avocat débutant va aider une octogénaire à récupérer un tableau de famille de Gustave Klimt volé par les nazis, à coup de procès contre l'Autriche (rien que ça!) C'est carré, assez drôle, bien joué et instructif historiquement.

Floride

Un petit peu déçue par ce film dans la presse vante les mérites et l'émotion. Ou pas assez dérangée, peut être ? Le sujet n'est pas vendeur : la vieillesse d'un père sous le regard courageux et attendri de sa fille.  
S'il faut reconnaître une immense qualité au film c'est le talent des acteurs. Jean Rochefort est troublant : il n'incarne pas Monsieur Claude il "est" Monsieur Claude! On le découvre vieillissant,  aigri, un peu manipulateur et surtout de plus en plus perdu entre souvenirs et quotidien.  Sandrine Kiberlain est  touchante, et pourtant....Je me suis un peu ennuyée devant ce quotidien de la vieillesse; les scènes s'enchaînent, comme les dames de compagnie, les jus d'orange et les montres cachées. Puis, j'ai cherché à comprendre l'intérêt des flashbacks. Pas trouvé. Devant un tel sujet, on s'attend à être chamboulé, à sortir le cœur serré: on ne l'est pas vraiment, en tous cas je ne l'ai pas été.

NB: tiens le masque et la plume est sévère aussi!!

3 août 2015

Les chaises musicales

Perrine, violoniste animatrice de goûters d'enfants et de soirées troisième âge renverse malencontreusement un professeur de chant. Intrigué par cet homme sur son lit des soins intensifs, notre musicienne rêveuse et maladroite va s'attacher à sa victime et à son entourage... Voilà pour le pitch! Mais, malgré une histoire sympathique, j'avoue ne pas avoir été réellement convaincue par cette microscopique comédie romantique qui n'a d'intérêt que la présence d'Isabelle Carré et d'un basset hund attachant. Le reste est un peu nunuche, pas très écrit mises à part quelques jolies scènes entre émotion, loufoquerie et maladresse de notre héroïne qui s'attache à un homme dont elle ignore tout.

31 juillet 2015

Les quatre saisons de l'été

Le nouveau Grégoire DELACOURT : un  joli roman choral qui tombe à point nommé en cette semaine de vacances en bord de mer ...merci sœurette pour cet agréable moment de lecture. 
14 juillet 1999, le Touquet, quatre histoires d'amour. Quatre couples, à l’âge des saisons de la vie : 15, 35, 55 et 75 ans. Ils sont les symboles de nos propres histoires d’amour, le désir adolescent, nos chagrins d'amour (qui comme le dit l'auteur sont aussi une forme d'amour!), puis l'usure ou la complicité liée au temps qui passe. La plume est légère comme l'été, le regard de l'auteur sur ses personnages est à la fois tendre et précis. Et malgré quelques facilités (les références aux fleurs notamment, que je n'ai pas particulièrement appréciées) ou la fin un peu trop démonstrative on se laisse charmer par ces 150 pages. 

24 juillet 2015

Microbe et gasoil est un récit d'aventures adolescentes. Ils sont deux, atypiques, solitaires, le petit "Microbe" et le grand "Gasoil" dont l'activité principale est la remise à neuf de moteur de toutes origines. Les vacances approchent, les deux compères vont partir sur les routes de France dans une sorte de maison/twingo/tondeuse à gazon ...pas tout à fait homologuée. Tout un programme !  C'est frais, c'est inventif et j'avoue que j'ai été plutôt charmée par ce récit poétique et fantaisiste sur l'amitié !

18 juillet 2015

Le combat ordinaire

Tellement moins bien que la BD... Le défi était de taille, certes, et le résultat est loin d'être honteux notamment grâce à la présence (à tous les sens du terme) de Nicolas Duvauchelle et de scènes particulièrement réussies (la factrice, le psy, la pêche..) mais je crois que je n'étais pas disposée à mettre des voix et des visages sur les personnages touchants, sombres, torturés et si humains de Larcenet. 

13 juillet 2015

Je peux très bien me passer de toi

"Je peux très bien me passer de toi" est une comédie romantique ultra fraîche et légère comme une bulle de savon. Quand on commence, on se sent vite bien dans cet univers de nanas. Il est question d'un pacte, d'une promesse entre deux filles : Constance et Chloé aussi assorties que la carpe et le lapin mais aussi peu épanouies dans leur vie parisienne. A la suite du pacte, Chloé va devoir s'exiler dans le Bordelais pour une retraite sexuelle et l'écriture de son premier livre tandis que Constance, désormais inscrite dans un cours de self-estime, découvre la pôle dance et l'art d'aborder les garçons!
Et, même si on sait pertinemment comment ça va se terminer, on ne peut s'empêcher de tourner frénétiquement les pages tant les deux personnages féminins sont attachants et nous ressemblent forcément un peu. C'est réaliste, drôle (les échanges de sms, les profils Facebook épluchés, les mails au bureau) et surtout il y a un peu de nous toutes en Constance et/ou Chloé. Un charmant moment en ce début d'été, merci Marie Vareille! 


8 juillet 2015

Jurassic World film hybride.

"Pop-corn et oreille de chien face à Allociné, allégorie" (FM)
N'ayant trouvé ni la force ni le courage d'aller voir ce chef d’œuvre, je cède la place pour la critique à un ami cher.
Pop Corn

Vingt-deux ans après le Jurassic Park de Steven Spielberg, le quatrième volet de la saga nous propose une recette à l’image du personnage principal, l’Indominus rex : hybride. Le code génétique de ce nouveau spécimen de dinosaure, créé sur mesure en laboratoire est un mélange improbable d’ADN de dinos et d’animaux actuels, tous plus terrifiants les uns que les autres. L’Indominus est censé permettre de relancer les recettes du parc d’attraction qui doit, telle est l’époque, être plus rentable, attirer plus de visiteurs et effrayer encore plus : « more teeth ». Le film mélange ainsi tous les ingrédients pour produire un divertissement mondial tout public spectaculaire :
  • Une histoire éprouvée et connue de tous : une suite d’anomalies fait dérailler la mécanique perfectionnée du parc de l’île au large du Costa Rica et les animaux se retrouvent en liberté. Même lifté (nouveaux personnages, nouvelles attractions) le scénario ne réserve presque aucune surprise et la fin est connue avant d’aller voir le film
  •  Des effets spéciaux exceptionnels : la 3D est plutôt bien intégrée et les dinosaures paraissent réels, mais l’effet de nouveauté ressenti en 1993 n’est pas là.
  • Des références et clins d’œil appuyés au premier épisode : musique, hélico, chèvres, jeep, presque tout y est. 
  • Une pseudo amourette (poussive) entre deux personnages. 
  • Des méchants machiavéliques, mais on sait dès le départ qu’ils vont se faire croquer. 
  • Un casting international, mais le milliardaire indien pilote amateur en vient à nous faire regretter John Hammond (et son « We spared no expense ») et la présence d’Omar Sy au casting ne semble être qu’un artifice pour caser des jurons en français et son rire si spécial. 
  • Une belle morale : on ne domestique pas la nature et l’union fait la force.
Les catastrophes se succèdent ainsi pendant deux heures sur un rythme soutenu et attendu au fur et à mesure que le personnage féminin ôte des vêtements (une partie seulement) pour passer de business woman à héroïne de film d’action. Au final, Jurassic World et l’Indominus rex ont le même destin : ils remplissent parfaitement leur tâche, plus gros, plus forts (le film a déjà rapporté 10 fois son budget et battu des records de recettes), plus de dents, mais ne parviennent pas à surpasser leurs valeureux aînés ; techniquement parfaits, artistiquement oubliables. A croire que Spielberg avait déjà complètement fait le tour du sujet en une seule fois.

FM

7 juillet 2015

La perle et la coquille

Tout d'abord un immense merci à Babelio et aux éditions Milady pour l'envoi de ce livre. 

La Perle et la coquille est un roman qui m'a absolument emportée. A la frontière entre le conte et le récit moderne : il mêle récit historique, conte afghan et roman d'aventure. L'écriture est simple mais efficace, les chapitres s'enchaînent, nous dévoilant petit à petit les destins de ces deux héroïnes. C'est ce qui fait la force du roman: la résonance des destins malgré les années...L'histoire se déroule à Kaboul en 2007 et au début du siècle en Afghanistan. On y rencontre deux femmes, d'abord petites filles qui vont connaître un destin incroyable. Rahima va, pendant quelques années être une "basha posh", une petite fille déguisée en garçon, jusqu'à l'âge du mariage et, ainsi travestie, goûter au plaisir de la liberté. Puis mariée de force à un riche Afghan, elle ne cessera de se battre pour exister. Son aïeule : Shekiba, 100 ans plus tôt, tentait déjà de s'extraire de l'oppression et d'alléger son existence dans un pays où la femme n'est que poussière. Sur plus de 500 pages (fort bien traduites au demeurant), les deux voix se font écho dans un pays d'hommes dirigé par des hommes, où la femme n'est rien!

Un vrai bon moment de lecture

6 juillet 2015

Amy

Vu en avant-première, ce documentaire constitué uniquement d'images d'archives et d'interviews de ses proches, amis, collègues, producteurs, est particulièrement bien fichu. Amy Whinehouse est un personnage que je connais mal, et pour lequel je n'ai pas une admiration sans borne...mais avec ce documentaire percutant, on a vraiment l'impression de mieux la connaitre et l'opportunité de s'attacher à cette nana happée et bouffée par le succès.  On y découvre une adolescente un peu boulotte non préparée à la gloire, puis une très jeune femme à la brutale gloire internationale, fragile et influençable entre success story et sombres descentes, entre drogues, ruptures amoureuses (oh combien créatrices), désillusion, cure de désintoxication. Le tout évidemment agrémenté des tubes (mais pas que) d'Amy. Un portrait réussi quoique, peut-être un peu long.

5 juillet 2015

Une seconde mère

Si vous avez l'occasion de voir ce film puissant et troublant sur les rapports humains et les inégalités sociales, mélange de tendresse et de férocité : foncez! Depuis des années, Val est domestique d'une famille bourgeoise de Sao Paulo. Elle a élevé le fils Fabinho, avec qui elle entretient des liens immensément forts. La mécanique est huilée dans la grande et belle maison, chacun sa place, il y a les servis et les servants sauf pour la tendresse, que Fabinho trouve dans les câlins de Val et non auprès de sa propre mère. Sauf que la mécanique va être bouleversée par l'arrivée de Jessica, la fille de Val qui s'apprête à intégrer la fac d'architecture. L'arrivée de cette jeune femme, moderne, rebelle va chambouler l'équilibre de la maison, mettant en exergue la réalité des inégalités et des rapports sociaux. Qu'il s'agisse de bain dans la piscine, de glace chocolat/amande "réservée" ou d'un set de tasses à café, tout est juste et fin. Plus étonnant, encore dans ce film : l'alliance parfaite de sensibilité et de noirceur dans ce regard sur la maternité et les rapports humains. Les acteurs sont épatants, le film passionnant!

4 juillet 2015

Un moment d'égarement

Chose que j'ignorais en pénétrant dans la salle de cinéma, un moment d'égarement version 2015 est un remake d'un vieux film de Claude Berri avec Jean-Pierre Marielle et Victor Lanoux. Dans la version moderne, c'est le duo Cluzet/Cassel qui reprend le flambeau.
Antoine et Laurent , deux pères de famille partent en vacances avec leurs deux filles Marie et Louna, 17 et 18 ans.  Plage, soleil, petits dej en terasse et pastis tout semble parfait....mais l'équilibre des vacances part en vrille lorsque Laurent (Cassel) succombe un soir sur la plage aux charmes se la fille de son pote.
En voyant la bande annonce, j'attendais un film sur le désir interdit,  la tentation refoulée. En vrai, j'ai vu une comédie d'été,  légère porté par 4 acteurs fort sympathiques. Mais, je m'attendais à plus de complexité, moins de morale...Tout est arrondi, un peu lisse. Les filles sont modernes (branchées à leur iPhone) aguicheuses et sublimes;  le quadra (Cassel) est mal à l'aise face au chantage de la jeune adulescente manipulatrice. Bref, la morale est sauve en permanence:  il n'y a pas de malaise là où il devrait (?) y en avoir...Quant à Cluzet,  il fait du Cluzet, un peu hysterique sur les bord (cf. les petits mouchoirs) mais Cassel est grand, charmeur, sexy et rien que pour ça...

28 juin 2015

Mustang

Probablement un des plus beaux film sur la féminité !!! A voir ! 

Une mère

Trop de misère, trop de détresse, trop de malaise: trop pour moi.
Autant Mummy m'avait laissé sans voix autant ce portrait de mère désemparée, seule face à un gamin ingérable et violent m'a clairement ennuyée. J'ai du mal à saisir pourquoi la presse est extremement positive face à ce film quasi sordide;

27 juin 2015

A love you

Sur le papier et la bande annonce ça sentait bon la comédie de potes, entre romance, humour lendemain de soirées et road-trip d'apprentissage ...
Au final, énorme déception: c'est laborieux, absolument pas drôle, hyper vulgaire et porté par des dialogues sans rythme et ennuyeux. 
Pour la comédie française de potes : on repassera! 
 



Leve toi et charme

Clément Bénech, 23 ans m'a littéralement emballée avec "lève toi et charme". 
Dans ce très court roman, il raconte l'histoire d'un étudiant en thèse qui part à Berlin sur les conseils de son directeur de thèse pour avancer l'ouvrage...Dans une laverie automatique une jeune femme entre : Dora, aussi bizarre qu'attach(i)ante, perchée et mystérieuse. Dora va intriguer notre jeune étudiant, quitte à lui faire oublier la charismatique Annabelle restée à Paris. 
Clément Bénech, avec son style incisif, nous emmène dans cette ballade berlinoise, mêlant modernité et romantisme (des conversations Skype avec Annabelle aux rendez-vous secrets avec Dora). Il nous amuse en décrivant le pull-over de Noël de son directeur de thèse, nous attendrit en nous parlant de son chat et nous séduit en ajoutant entre les pages des petits croquis ou des mini-photos. 
Vous l'aurez compris, sous le charme je m'en vais acheter "l'été slovène" du même auteur,  publié en 2013 ...
Merci uncle E pour ce bien charmant conseil littéraire!

Changer la vie

Merci babelio (Masse Critique) et les éditions Gallimard de m'avoir donné l'opportunité de lire ce livre, qui je dois l'avouer ne m'a nullement conquise. Je l'ai même abandonné au milieu devant un style agaçant où se mélangent chansons diverses et phrases en anglais. C'est l'histoire tarabiscotée et intello d'une époque que je n'ai pas connue, les années Mitterrand, l'histoire d'un renoncement aux rêves, l'histoire d'une désillusion pour deux amis, André (Dédé) et François bercés par la rengaine socialiste "changer la vie". Déception pour moi mais je le prête à qui serait tenté!
tous les livres sur Babelio.com

25 juin 2015

Dirty dancing

Mon film culte sur grand écran et en VO! 
Que dire ? 
1. Que j'ai vibré, souri et pleuré! 
2. Que des répliques telles que : "I carried a watermelon" ou "we don't put baby in a corner" sont intemporelles.  
3. Que le mambo, sur écran géant est simplement inoubliable. 
La salle (sou)riait devant tant de sensualité et de tendresse, emportée par une nostalgie contagieuse...

23 juin 2015

La bibliothèque des cœurs cabossés

Mouais... Disons qu'il s'agit d'un roman sympa un peu cucul et étrangement traduit. Ce sont surtout les 100 premières pages qui m'ont données envie d'aller plus loin. On y rencontre Sara une libraire suédoise un peu mal dans ses baskets qui part rencontrer Amy, une américaine passionnée de littérature avec laquelle elle échange depuis plusieurs mois des lettres. A l'arrivée dans le petite bourgade de Broken Wheel, Amy n'est plus là. Mais Sara est accueillie par le village (et son lot de personnages hauts en couleurs): Georges, le couple d'homo, Caroline, la grenouille de bénitier, Tom, et tous les autres! Sara, acharnée et passionnée va leur faire découvrir la lecture en ouvrant une librairie , commerce hautement improbable dans ce no man's land. Voilà pour l'histoire, qui s'avère tout de même un peu simplette, longuette (les 150 dernières pages sont interminables!) et non aidée par un style parfois surprenant voire incompréhensible  (problèmes de traduction??). Restent une histoire d'amour et de romans, plein de références à des livres (lus ou non lus en ce qui me concerne) qui donnent envie d'aller au bout!

Critique à venir : du ciné!!

L'échappée belle (film)
AMY (film, sortie le 8 juillet)
Mustang (film) 
Un moment d'égarement (film) 

21 juin 2015

Valley of love

Je n'ai de base nulle admiration pour Depardieu ...acteur que je connais peu voire pas. A part Cyrano de Bergerac, je pense n'avoir jamais vu aucun film avec lui. Mais il faut reconnaître qu'au milieu de ce film étrange et triste sur le deuil, le couple et la paternité, quasi paranormal, il brille! Juste en quelques mots pour évoquer un baiser, une histoire d'étreinte dans un ascenseur, il dégage une tendresse infinie et semble HABITÉ! Madame Huppert à ses côtés a du mal à dégager autant de sincérité. L'ensemble est bizarre, caniculaire, non déplaisant mais loin être inoubliable.

17 juin 2015

L'ombre des femmes

Le film intello en noir en blanc de Philippe Garrel, talentueux réalisateur, que la presse encense. 
Loin d'avoir passé un mauvais moment (au pire, ca dure 1h15), j'avoue ne pas avoir été spécialement emballée par cette histoire d'amour qui manque cruellement ....d'amour! J'ai eu beau cherché, je ne l'ai pas perçu ...ni entre les amants (on sent vaguement le coté charnel de la relation et encore); quant au couple au centre du propos : pas une onnce de complicité, pas une lichette de fusion ni même de tendresse. Notez éventuellement la complicité dans le retour de Monoprix (cf.image): les poireaux pour Madame, la courgette pour Monsieur...
A voir pour le style : parigot/bobo/black and white!

Le monde de Natan

Voila un joli film anglais que la version française saccage.
L'histoire d'un petit garçon brillant, surdoué des mathématiques et ...autiste. Devenu adolescent, toujours aussi brillant, épaulé par un enseignant atypique Mr. Humphreys, il projette de participer aux prochaines Olympiades Internationales de Mathématiques. Il se retrouve alors en Chine pour un entrainement intensif dans un monde dont il ignore les codes, entouré d'autres adolescents prodiges mais au relationnel parfois problématique. Il y rencontre aussi une jeune chinoise à laquelle il va s'attacher... l'autisme y est abordé de façon positive, au milieu de tonnes de formules mathématiques, plein de bons sentiments et de tendresse mais l’ensemble est gâché par la version française. Les voix françaises font grincer des dents et ne laissent pas transparaitre les émotions des personnages. J'en suis sortie un peu déçue avec le sentiment d'avoir perdu tout le charme et du film. A voir, en, VO exclusivement !

On voulait tout casser

Sur le papier le film de potes, entre 40 et 50 ans, plus ou moins heureux en couple, plus ou moins heureux dans leurs vies. L'un d'entre eux apprend qu'il est atteint d'un cancer et qu'il ne lui reste que quelques mois à vivre (cancer dont le diagnostic est marqué sur une papier qu'il laisse dans sa veste. Crédibilité : 0)!!
Et pour être vraiment sûr de ne pas mourir dans un service (très chic au demeurant d'une clinique privée),  il s’achète un voilier en vue d'un tour du monde, annonce un projet de petit voyage à ses potes alors qu'il sait qu’il n'en ne reviendra pas. Ça "pourrait" fonctionner comme "le cœur des hommes" (le 1, évidemment), le ton pourrait être celui d'une comédie dramatique d'amis de toujours, unis devant le drame auquel doit faire face leur pote de toujours. Ben non,  raté!! ça ne sonne pas juste, à aucun moment on ne croit que cette bande-là est inséparable, qu'ils ont tout traversé, tout partagé. Ils n'ont pas le même âge, plus les mêmes intérêts, y a l'abruti (et pas qu'un peu),  le beauf qui s'achète des livres au mètre pour remplir sa bibliothèque, le sentimentalement paumé...et on se dit "vous voulez vraiment nous faire croire qu'ils ne peuvent pas se passer les uns des autres? Le spectateur se sent juste prisonnier de grosses ficelles dramatiques et  gêné par la petite morale philosophique. Nous somme tous des égoïstes qui ne  prenons conscience de notre individualisme que lors de la découverte de la maladie de l'un des nôtres!!  générosité, solidarité... pfff....! 
Passez votre chemin !

13 juin 2015

Comme un avion

Un film de Bruno (et non Denis!, merci E pour ta vigilance) Podalydes qui réunit tout ce que j'aime. De la fantaisie, de la poésie et de la tendresse avec des personnages délicieux et des acteurs irréprochables. C'est tellement harmonieux, tellement fluide qu'on est emporté dès les premières minutes. Michel (Bruno Podalydes) 50 ans, infographiste, une femme délicieuse et une passion pour l'Aérospatiale. Un jour, au détour d'une conversation sur les palindromes, il tombe sur Internet en admiration devant un kayak. Un vrai, en bois, en kit...d'un click, le voici en possession de l'objet: objet de liberté, de voyage, de désir! tout est si finement exprimé: la crainte et l'excitation, les rêves d'enfance, la fuite... La première partie est pleine drôlerie, avec notre Michel en pleine préparation de son périple. La deuxième partie est plus onirique, avec la descente de la rivière et la rencontre de personnages fantasques et libres : une amoureuse qui pleure quand il pleut (Vimala Pons), deux bricoleurs shootés à l'absinthe et une Agnes Jaouy, parfaite en veuve en manque d'amour, patronne de guinguette. Superbe moment!

3 juin 2015

Loin de la foule déchaînée

La version campagne victorienne de "pourquoi les hommes aiment les chieuses & pourquoi les femmes craquent pour les mauvais garçons avant de réaliser que l'homme parfait est sous leurs yeux ! 
Ça ressemble à un Walt Disney, le prince s'appelle Mathias Schoenaerts,  c'est romantique et plutôt sensible ! 

28 mai 2015

3 souvenirs de ma jeunesse

D’Arnaud Despleshin, je n'ai vu qu' Un conte de Noël que j'avais beaucoup aimé et Jimmy P. (Psychothérapie d'un Indien des plaines) qui m'avait paru plus obscur. 
Dans ce film là, Paul Dédalus est un diplomate. Son arrestation à la frontière lors de son retour en France est l'occasion d'une remontée dans la temps sur trois événements marquants de sa vie: son enfance, violente, marquée par la mort d’une mère délirante, un voyage en URSS  et sa rencontre avec Esther, son grand amour.  Le film est divisé en trois parties, "Enfance", "Russie" et "Esther" de longueur et d’intérêt inégal mais qui illustrent chacun un genre cinématographique : film d'horreur, film d'espionnage (selon moi, le plus intriguant) et le drame romantique.
Sur le plan cinématographique c'est  irréprochable: bourré de références: littéraires, cinématographiques, anthropologiques  (qui me dépassent la plupart du temps), dialogues travaillés, (quasi théâtraux), plans étudiés, cadres sur des visages adolescents, peaux diaphanes, reconstitutions historiques léchées.... mais l'ensemble ne m'a pas bouleversée ! Rien n'a résonné en moi faute d'identification aux personnages et sans doute aussi, d'un excès de théâtralité. Il est vrai que je n'ai jamais vécu d'histoire d'amour passion, je ne connais pas le manque, pas de lettres fleuves, pas de larmes, pas de déchirement sur un quai de gare. Mais j'imagine combien ce film doit faire écho à toute spectateur qui a connu cette passion qui laisse à jamais des cicatrices, cette absence de l'autre.
Au final, nullement d'ennui, 2 heures d'un cinéma travaillé mais moi qui pensais pleurer, vibrer, frissonner d'émotion...raté.

23 mai 2015

La loi du marché

Le cynisme des uns n'a d'égal que la détresse des autres. Bouleversant de réalisme et porté par un Vincent Lindon magistral. Très grand film sur notre époque.

PS: et un César infiniment mérité!

19 mai 2015

Le talent de mes amis

Malgré, c'est vrai, quelques légers passages à vide, j'ai passé un super moment devant cette comédie moins "banale" qu'elle n'y paraît !  Le scénario : Alex et Jeff sont deux amis de toujours, mais aussi collègues de bureau et complices devant l'éternel. La vie s'écoule entre routine de bureau, présentations loupées et dîner chez les uns et les autres.Un jour, débarque Thibaut un beau (au sens propre comme au figuré) parleur, un coach en développement personnel (aka baratineur professionnel) qui va pousser Alex à accomplir ses rêves quitte à sacrifier sa famille son amitié, son boulot inintéressant mais sécurisant.
J'ai apprécié ce film pour plein de raisons, d'abord car son sujet est original et d'actualité. Que valent nos vie entre métro, boulot, famille, dodo ? Pourquoi renoncer à nos rêves pour finalement un quotidien sans euphorie ? Parce qu' il faut manger, payer le loyer ? Et qu'est ce que l’épanouissement au fond ?  Quelques vrais bons potes, de joies avec ses gamins, un couple heureux, n'est ce pas cela la définition du bonheur ? 
Et puis, car il y a dans ce film des tas d'idées chouettes, un peu farfelues, une jolie réflexion sur le couple, l'amitié et le bonheur, auxquelles s'ajoutent une jolie bande son et une bien jolie représentation de la féminité, incarnée par Audrey Lamy et Anne Marivin. 

16 mai 2015

La tête haute

Un grand film dérangeant et violent qui remue. Il est question d'un enfant en perdition Malony, blondinet démoniaque et d'une mere exaspérée et littéralement paumée (un peu trop à mon avis) qui joue à l'adulte dans son corps de gamine. On le suit année après année, à chaque passage dans ce bureau du tribunal, dans lequel à 6 ans à peine, il regardait avec ses "yeux d'ange" une juge pour enfants humaine et empathique (incarnée par l'immense madame Deneuve) et un éducateur qui veut croire que rien n'est écrit malgré les coups durs et les déceptions que la vie s'acharne à rejouer. 
Un film à voir, avec le moral ! 

15 mai 2015

Conasse princesse des cœurs

On l' a découverte sur Canal ; on la retrouve ici dans un long métrage à son image: barrée, un peu (très?) lourd mais non moins sympathique  dont le seul mérite est de vous faire poser le cerveau et de rire...


My old Lady

Une bien jolie comédie dramatique, aigre-douce adaptée d'une pièce de théâtre, chose que j'ignorais en pénétrant dans la salle de mon petit ciné de province, une fois n'est pas coutume fort remplie (le sujet sans doute : un viager, la vieillesse et Paris !). Pendant la projection, j'avais d'ailleurs le sentiment d'assister à une pièce de théâtre, à la fois dans les répliques et le rythme. Ça commence comme une vraie comédie britannique pince sans rire : un américain, cinquantenaire, divorcé, débarque dans un Paris très bien filmé afin de vendre l'appartement dont il vient d'hériter de son père, homme qui ne l'a jamais aimé. Il découvre alors un magnifique hôtel particulier du Marais mais...occupé par une vieille anglaise et sa fille, à qui il doit une rente ou "loyer" puisque l'appartement a été acheté en viager; concept totalement inconnu pour notre New-yorkais. Démuni face à cette coutume locale, le voilà sans le sou et coincé dans Paris. Le ton se fait petit à petit beaucoup plus dramatique quand émergent les secrets, les souvenirs et autres non-dits. Le réalisateur filme avec beaucoup d'élégance les doutes, la vieillesse, la difficulté de se construire entre secrets et mensonges familiaux, les blessures (et leurs cicatrices) d'enfance. Quant aux acteurs, ils sont réellement excellents de sincérité, l'américain (Kevin Kline) profondément blessé mais dont le cynisme sert d'armure, la touchante: Kristin Scott Thomas et sa mère, délicieuse et sans âge (le vin rouge assure-t-elle!) Maggie Smith. 
PS : rester jusqu'à la fin du générique! 

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...