24 janvier 2021

Le malheur du bas


Sombre plagiat du livre «  je me suis tue » de Mathieu Ménégaux qui m’avait à l’époque beaucoup tant remuée ! (Cf critique ici ) 

Même propos, personnages à la limite du copier collé et détails morbides la limite du tolérable! 

Page 120 : Je renonce.  Comme on dit chez moi, la vie est trop courte pour s’encombrer de lectures pénibles et les librairies fourmillent de bons romans ...

11 janvier 2021

13 à table


Lire et faire une bonne action...Comme chaque année, comment résister ?
 
Toutes les nouvelles ne sont pas incroyables, ni vraiment inoubliables mais elles ont leur charme, la patte de leur auteur, comme une petite histoire singulière avant de dormir. Dans ce 7e opus au profit des restos du cœur, il est question d’amours : les premières, celles qui nous marquent, celles qui font probablement de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Des déceptions, des peines, des désillusions. Mais aussi des souvenirs et de jolies cicatrices. Une préférence pour les textes de Philippe Besson, Jean-Paul Dubois, François d’Epenoux, Olivia Ruiz et Leïla Slimani. Celle que j'ai beaucoup moins aimées : Agnès Martin-Lugand et Maxime Chattam...mais d'autres y trouveront sans doute leur plaisir !

La petite dernière

Comment être une jeune femme, musulmane, pratiquante et homosexuelle au 21e siècle ? Comment aimer une autre sans être dés-aimée des siens ? 

La question est posée, et admirablement posée par Fatima Daas dans cette courte auto-fiction. Chaque chapitre commence par un « Je suis Fatima Daas » comme une affirmation de soi, une volonté d’exister. Chaque ligne vascille entre poésie, slam, roman, prière. 

Un très beau témoignage sur la difficulté de s’affirmer sous le poids des traditions.

Mon père, ma mère, mes tremblements de terre

Le roman s'ouvre sur une salle d'attente : Charlie, 15 ans attend son père qui vient d’entrer au bloc opératoire pour le grand saut, le passage vers un corps de femme. En face de lui, sa mère enchaine les parties de Candy Crush pour mieux lutter contre l'angoisse, pour ne pas laisser place au vertige de la mort de son mari Aurélien. Car il est bien question de mort : la mort du père "homme" pour une renaissance, celle d'Alice le nouveau père, celui qui se (re)sent femme. Une chirurgie au nom compliqué :  "Aïdoïopoièse" aussi compliquée que les heures d'attentes, qui l'entourent. 
Pendant ces 4 heures, Charlie retrace le séisme familial : de la première secousse (l'annonce officielle), jusqu'à la table d'opération en passant par les répliques nombreuses et violentes : dépression de la mère, moqueries familiales, du voisinage, railleries des collégiens, perte de repères...
Tout est raconté avec infiniment de tendresse, de poésie pour mieux laisser transparaitre l'amour familial. Amour d'un enfant pour ses parents, amour infini d'une épouse pour cet homme qui ne se sent pas homme, de cet homme, si malheureux dans un corps encombrant, pour les siens.

Un très beau livre, moderne et généreux.



Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...