Vous le savez peut-être, les étoiles et moi, ça fait 12 . N'ayant jamais vu les épisodes 1 à 6, une fois n'est pas coutume, c'est avec plaisir que je laisse la place à un ami cher pour cette critique (Merci FA)...
Star Wars – épisode VII – Le réveil de la force
La famille Skywalker met à nouveau le bazar dans la Galaxie.
[Attention : des
éléments de l’intrigue sont dévoilés, mais pas tous quand même]
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Kylo Ren va chercher du Gui pour le nouvel an |
Trente-deux ans après Le Retour Du Jedi, épisode VI (mais
qui était l’épisode III à l’époque), la saga Star Wars se dote enfin d’un
septième volet. George Lucas a laissé (moyennant 3,12 milliards d’euros
tout de même) en 2012 les clefs de l’univers à Disney et c’est J. J. Abrams,
qui a déjà signé Star Trek, Mission Impossible 3, Super 8 et créé la série
Lost, qui se frotte à la réalisation et au regard acéré des millions de fans à
travers la planète.
La presse s’est fait l’écho des mesures drastiques mises en
œuvre par Disney pour qu’aucun journaliste ne dévoile quoi que ce soit avant la
sortie mondiale. On ne comprend pas vraiment pourquoi tant il n’y a rien
d’inattendu. Le risque aurait sans doute été trop cher. L’intrigue reprend
ainsi les personnages (et les acteurs) qui ont fait le succès des tous premiers
films, utilise les ingrédients scénaristiques des épisodes précédents quasiment
ligne par ligne et introduit de nouveaux personnages pour lifter (comme le
visage de Carrie Fisher) un peu le tout. Cela aboutit à deux heures et quart
menées tambour battant, légèrement trop denses pour être totalement réussies.
Petite revue des troupes, les anciens.
La princesse Léia a été rétrogradée générale, elle a changé
de coiffure comme le note élégamment Han Solo lui aussi de retour, moins alerte
tout de même et quasiment aussi rouillé que le Faucon Millenium. C3PO est
toujours là, affublé d’un bras gauche rouge ( ?). R2D2 fait la tête parce
que « maître Luke » est parti, il est en mode veille. Chewbacca est
lui toujours vaillant (les animaux poilus vieillissent manifestement moins vite
que les humains).
Les nouveaux.
Le nouveau Han Solo est Poe Dameron, pilote de génie qui
manie les X-wings comme personne. Le nouveau Luke est une fille, s’appelle Rey
habite sur une planète sablonneuse (Jakku) et vit du pillage des épaves
d’anciens vaisseaux de l’empire abandonnés. Le nouveau schizophrène en chef
s’appelle Kylo Ren, mais ne bénéficie malheureusement pas, il faut le
souligner, d’un thème musical aussi réussi que son illustre ancêtre Dark Vador.
Le nouvel empereur est le leader suprême dénomé Snoke et paraît bien déterminé
(cela promet pour la suite). Le nouveau R2D2 est BB-8, un robot aussi
intelligent, plus petit, qui va permettre de renouveler la gamme de produits
dérivés. Le nouvel Empire s’appelle le Premier Ordre et reprend bien évidemment
les codes des régimes totalitaires. Seul Finn, sorte d’esclave libéré de
l’empire, de traitre affranchi, apporte une touche d’inédit.
Comme à chaque fois, les rebelles tentent de détruire la
n-ième version de l’étoile de la mort que l’Empire s’acharne inlassablement à
reconstruire épisode après épisode de façon incompréhensible. La famille
Skywalker s’affronte au sabre laser et discute philosophie et psychanalyse sur
des passerelles au-dessus du vide. Tout ce petit monde tente de retrouver Luke
qui, pour une étrange raison, boude dans son coin de Galaxie (vexé d’être le
dernier Jedi, soi-disant) sans que personne ne sache vraiment où.
J. J. Abrams a réussi, un peu laborieusement certes, son
examen de passage sans faire de faute éliminatoire (les images sont
somptueuses) : les fans de la saga trouveront leur compte dans cet épisode
académique. On a cependant hâte de voir ce qu’il va proposer une fois cette
étape obligatoire franchie, hâte de savoir de quel côté de la force il va faire
pencher la Galaxie, hâte de savoir s’il va réussir à tuer artisteme
nt le père George Lucas. To be continued.
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en pleine répétition de la chorégraphie pour la fête de noël de l'empire |