29 avril 2015

En équilibre

"En équilibre" est  un film "casse gueule" --ok, facile-- au vu du sujet hyper mélo inspiré d'une histoire vraie: un cascadeur équestre victime d'un accident sur un tournage se retrouve paraplégique. Il rencontre Florence, ex-future-concertiste reconvertie en employée d'une grosse compagnie d’assurances et chargée de son dossier.  
Au final :  un petit film français comme on les aime. Y a des chevaux sur des plages, de la musique, de la résilience et une histoire d'amour entre deux très beaux et grands acteurs. Cécile de France est assurément resplendissante et Albert Dupontel comme toujours au diapason. Le spectateur est ému évidemment!  surtout que les sentiments sont allégrement suggérés: pleurez maintenant (à coup de concerto pour piano), frémissez, souriez, etc. Par ailleurs, l'histoire d'amour  totalement ajoutée à l'histoire originelle manque à mon gout de crescendo. Difficile semble - t-il -au milieu de cette histoire de renoncement, de lutte pour remonter à cheval de nous montrer la naissance de désir et nous faire ressentir l'attirance de ces deux équilibristes!

Une belle fin

"Une belle fin" est un très très beau film,
C'est l'histoire d'un homme, John May, un fonctionnaire d'une banlieue de Londres qui lorsque quelqu'un décède sans famille connue se charge de retrouver des proches. Jonh May est un solitaire, maniaque, vieux garçon qui se nourrit de thon en boite, de toast et de pommes. Sa vie est rythmée par les funérailles qu’il organise et auxquelles il assiste toujours seul. Le jour où le dossier posé sur son bureau n'est autre que celui de son voisin, qu'il croise tous les jours, la tâche revêt un caractère encore plus particulier. Le voila parti sur les traces des êtres ayant croisé la vie de cet homme, à la rencontre d’un monde qu'il ne connait que peu qui a parfois  le gout d'un chocolat chaud, d' une viennoiserie, et la chaleur d'un whisky !
Le sujet est beau, il nous montre à quel point notre monde est pavé de solitude, d’êtres désespérément isolés qui croisent d'autres solitaires. Quand cet homme aux allures étriquées lutte pour réunir les proches des défunts, c'est évidemment contre sa propre solitude, jusque dans la mort, qu'il se bat ! Certes, c'est sombre car il s'agit avant tout d'un récit de détresse humaine, d'isolement mais lumineux pt cocasse par mille aspects. A voir.

26 avril 2015

Caprice


Taxi Téhéran

Difficile de décrire l'étrange sensation que procure ce film "interdit". Interdit car son réalisateur est un cinéaste clandestin qui pour nous proposer cette œuvre se "planque" dans un habitable de taxi, ou se mêlent des personnages, mi-réels, mi fictionnels. On ne sait jamais où le film s'arrête pour laisser place au documentaire. Film, documentaire ou voyage au pays du cinéma? Le spectateur est ainsi le passager embarqué de ce taxi, sans cesse troublé par les êtres qui se succèdent dans cet habitable minuscule. L'unique caméra filme l'intérieur, les cris, les sonneries de téléphone, les DVD gravés, les CD pirates, les doutes d'une petite nièce qui pose à cet oncle chéri les questions qui fâchent... pourquoi le pouvoir créé-t-il une réalité que l’on ne peut pas montrer ? 
A voir évidemment !

Jamais de la vie

Un excellent film de Pierre Jolivet. Une histoire sombre portée par un acteur que j'affectionne : Olivier Gourmet. C'est une histoire indescriptible ou plutôt qu'il ne faut pas raconter, sous peine de vous enlever l'envie d'y aller. Sachez juste qu'il y est beaucoup questions d'Hommes, de lutte politique et sociale et que la fin est digne d'un thriller de choc !

19 avril 2015

Suite française

Cendrillon

Que celle qui n'a pas eu envie un dimanche pluvieux d'aller voir un Disney, me jette la première pierre! J'ai franchement aimé! On rêve, on danse, on fantasme devant des robes de princesse et une mythique scène de bal. Parfait pour les 7 à 77 ans!

L'astragale

Sans savoir vraiment à quoi m'attendre (je sais juste qu'il s'agit de l'adaptation d'un récit d'amour), je pénètre dans la salle de cinéma. Nous somme 4, comme d'habitude. ;-) 
Le film démarre sur une chute, celle de Leila Beikty alias Albertine. Et je découvre que L’Astragale est un récit de vie et d'amour, celui d’Albertine Sarrazin, publié en 1965 après sa mort, dans lequel elle raconte sa propre vie, son évasion de prison, la fracture  d'un os du pied (l'astragale) et sa rencontre avec l'amour de sa vie, le pas très (du tout) honnête Julien. On est au beau milieu des années 50, c'est en noir et blanc, c'est très élégant, les acteurs (tous) sont irréprochables mais j'ai eu parfois du mal à ressentir toute l'émotion et la passion qui les unit. Il me manquait aussi quelques références historiques, de quoi me rattacher à ce Paris d'après guerre, avec en écho l'Algérie française... Néanmoins, le plaisir des yeux est indéniable. 

11 avril 2015

À trois on y va

Arnaud fait son 2ème film


C'est un film qui parle d'un réalisateur! Et c'est Arnaud Viard qui l'incarne. Un film dans un film, le sujet n'est pas très original, pas plus que les doutes et difficultés d'un quarantenaire cinéaste et prof de théâtre qui tente de monter son 2ème long métrage. Ça pourrait paraître sans intérêt; détrompez vous, c'est réjouissant! 

A chaque instant on s'amuse de la réalisation qui rebondit, de scènes comme bricolées avec trois bouts de bois, des acteurs pas connus, des jeunes comédiens en devenir. Surtout que le film mêle réflexion sur le métier, questionnements sur l'amour, la paternité, le temps qui passe avec beaucoup de grâce. Une vraie belle surprise.

10 avril 2015

Le journal d'une femme de chambre

Je vais faire la fine bouche mais ça ne m'a pas excitée outre mesure. Je ne me suis pas ennuyée, non, car l'histoire est suffisamment tordue pour intéresser le spectateur mais je m'attendais à plus ! 
Surtout qu'en sortant j'ai failli pousser la porte d'un prothésiste AUDIKA tant j'ai loupé certains dialogues. Vincent Lindon est un acteur fabuleux mais quand il n'articule pas, c'est pénible. Quant à Léa Seydoux, assurément sexy ET diabolique, elle n'a pas réussi à me convaincre du chef d'œuvre!

Les châteaux de sable

Petite pépite tendre et troublante sur l'amour indéfectible!! L'histoire d'une trentenaire, photographe, Eléonore (Emma de Caunes), qui vient de perdre son père (Alain Chamfort) et qui hérite de sa maison, en Bretagne. Elle demande à son ex (superbe Yannick Renier) de l'accompagner et l'épauler pour l'épreuve de la mise en vente. Devant Eléonore si mal, (elle se bourre de médicaments -- merci MYLAN pour le placement de produits), Samuel, pourtant amoureux de Laure, restée à PARIS, ne peut refuser. Sur place, dans une maison bourrée de souvenirs, dans des pièces où ils se sont tant aimés, c'est l'occasion de se poser les questions jamais vraiment éclaircies sur la séparation, sous les yeux d'une agent immobilier gaffeuse et tellement attendrissante. J'ai TOUT aimé. L'ambiance, le sujet, les acteurs, les paysages. Parce qu'à chaque instant, on se sent concerné, quand il est question de paternité, de deuil, d'amour indéfectible, de séparation...J'avais envie de savourer chaque plan, bercée par la voix off qui nous raconte cette histoire passionnelle, ces flashbacks sous forme de photos en noir en blanc.
Quel très joli film!!!

5 avril 2015

Moment d'un couple (Nelly Alard)

Difficile de dire si j'ai aimé ce livre. Disons qu'il m'a dérangé et que j'ai détesté ses personnages pour leur lâcheté, leur faiblesse et parce qu'ils m'échappaient...Tous! Juliette, la femme trompée, Olivier l'époux lâche et V. la maîtresse hystérique. Pas un pour rattraper l'autre. J'ai cherché pourquoi néanmoins je l'ai lu relativement vite alors qu'il me serrait la gorge, pourquoi je poursuivais cette histoire dont je n'avais pas les clefs, sans doute par manque de maturité, d'expérience, de vie(s) de couple... Sans doute pour tenter (en vain) de comprendre cet attachement à l'autre qui fait que Juliette s'accroche. Tenter de comprendre ce qui pousse Olivier à s'engouffrer dans la brèche de l'adultère alors qu'il sait pertinemment qu'il risque de tout perdre. Quant à Juliette, pourquoi tant de passivité? Par fatalisme, par amour, par peur ?  Moi, je lui aurais tout balancé à la figure : les assiettes, les valises, les vases (enfin je crois!). A chaque page j'avais envie de crier à Juliette: "mais bouge toi, plaque-le, cesse de le regarder te détruire". Les cent dernières pages sont intenses, fortes et troublantes... Bref. Étrange et mémorable lecture. Immense merci à AF pour le conseil.

4 avril 2015

Still Alice


Film de Richard Glatzer avec Julianne Moore, Alec Baldwin, Kristen Stewart.

Un film poignant sur une forme précoce de maladie d'Alzheimer avec une interprétation de Julianne Moore assez remarquable. Elle y incarne une brillante chercheuse qui, à l'aube de ses 50 ans, est diagnostiquée Alzheimer (double peine pour cette femme, enseignante en sciences du langage). Une forme rare, précoce et génétique qui, au fil des plans gagne du terrain, l'isole, pour la murer totalement. Autour d'elle, 3 enfants et un mari, déboussolés, égoïstes parfois, surprenants aussi.
Et même si le film tire parfois de grosses ficelles et peut (pour certains) sembler un peu démonstratif, l'ensemble est sacrément émouvant (et la scène de fin superbe)!

Dans les brumes de Capellans

Coïncidence extraordinaire ou véritable présage, j'ai attaqué ce polar alors que j'étais en plein navigation entre l'île aux our...