Voila déjà quelques semaines que j'ai terminé la lecture de ce livre conseillé par MM. Pourtant, les mots pour le blog ne viennent pas: comme incapable d'exprimer le trouble qui m'habite depuis que j'ai refermé la dernière page.
Lorsque j'ai attaqué la lecture, je n'avais plus rien à me mettre sous la dent niveau bouquins et j'avais promis à M de lui donner mon avis sur ce roman qui lui avait plu, quelques années auparavant. Me voila donc coincée dans le froid glacial d'une île isolée de l'Alaska entre Jim, personnage insaisissable, père paumé, mari raté (dont je ne comprendrai pas, même après 250 pages, les sentiments) et son fiston de 13 ans embarqué malgré lui dans la folie paternelle. Après la première partie, l'envie tout poser grandissait, le style ne me touchait pas: trop brut, presque abrupt comme les paysages environnants et ces phrases courtes et froides comme l'eau des lacs. Puis, le choc. La deuxième partie, la parole du père se libère, et le malaise grandit...
Dire que j'ai adoré, impossible; dire que j'ai été dérangée, assurément. Par tant de noirceur, tant d’incompréhension et ces questions restées en suspens. C'est aussi peut-être ce qui en fait un grand roman, cette capacité à interroger sur les ténèbres de l'Humain.
PS : MM, AD, FA, et les autres, j'attends vos avis !
PS 2 : Pour les connaisseurs, on y retrouve , la solitude de "Seul au monde", l’égoïsme de "Into the wild" et la mélancolie des "chaussures italiennes de Mankell"...