23 mai 2018

La sorcière de la rue Mouffetard et autres contes de la rue Broca

Je laisse la parole à la jolie Charlotte, férue de bouquins, amatrice des mots et lectrice à toute(s) heure(s). J'en profite pour lui envoyer des bisous en retour !

Merci encore pour le livre. Il m'a plu et voici des critiques pour ton blog. Ce livre est très agréable à lire, les dessins sont magnifiques 
J'ai aimé l'idée des personnages qui apparaissent dans plusieurs histoires. Le conte que j'ai le plus aimé était : le fée du robinet. Je conseille ce livre aux personnes aimant lire (ou pas ) car il est facile à lire et en le lisant, j'avais quelques frissons à la dernière histoire (qui ne fait pas non plus "peur"). Je le recommande vivement!
Merci encore de me l'avoir offert et d'avoir pu me faire rêver ! Bisous ! Charlotte.

 

Plaire, aimer et courir vite de Christophe Honoré

La critique arrive.

Le lambeau de Philippe Lancon

Comment dire l'indicible ? Comment raconter l'irracontable ? Décrire la souffrance, la reconstruction au sens propre comme au figuré ?  Il suffit de lire le roman de Philippe Lançon pour le comprendre. Quelle œuvre, quel choc ! 
Il y raconte tout. En quelques mots, l'attentat, l'attaque, la cervelle de Bernard (Maris) mais surtout l'après: ce long parcours médical entre la Pitié-Salpêtrière et les Invalides, entouré des vivants, les autres, ceux qui n'ont pas vécu le drame et qui gravitent autour de lui. On y croise des soignants hors pair (de l'aide-soignante à  l'anesthésiste mélomane) et surtout, Chloé,  chirurgien, pilier de cette reconstruction. C''est elle qui greffe, c'est elle qui ordonne, qui rassure.
Et tous les autres, son frère, son amoureuse, son ex-compagne, ses parents...
Il est fascinant de voir à quel point le Lambeau ne parle pas de mort, ni de violence, ni d’extrémisme mais de reconstruction, jour après jour, sans rien nous épargner, le VAC, la douleur, la gastrostomie, les pansements chargés de bave. Aidé par la littérature, la poésie, l'auteur apprend à être "autre": le Philippe Lançon d’après.
La plume est incroyable, m'obligeant parfois à lire à haute voix pour m’imprégner de la phrase, de son rythme. Et, même si bon nombre de références littéraires m'échappaient (Proust, Thomas Mann, etc.), qu'importe. Sans haine, sans rancœur, l'auteur nous ouvre la porte de sa renaissance. 
A lire, évidemment.

14 mai 2018

Larguée

Deux sœurs opposées sur tout, emmènent leur mè­re (Miou-Miou), fraîchement plaquée par leur père à la Réunion pour une semaine de plage et d'apéro.  C'est déjanté, rythmé, bien écrit et vraiment drôle. J'ai ri à gorge déployée devant l'enchainement de scènes burlesques, d’échanges acides entre les deux Camille, Cottin (plus que géniale) et Chamoux.
Fortement recommandé en cas de déprime météorologique ...(en plus, la bande-son est extra!)
Quelle ne fut pas ma surprise en entendant un matin, sur France Inter, une chronique sur la sortie d'un film touchant sur l'autisme qui raconte la rencontre entre un entraîneur de football et un jeune autiste Asperger, intitulée "Monsieur-je-sais-tout".
Troublée, je fouille dans ma bibliothèque et retrouve un livre, "la surface de réparation," dévoré deux ans plus tôt, dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio (ma critique ici). En le lisant, j'avais pensé à une adaptation TV :  des personnages attachants, atypiques, charismatiques et une histoire touchante. Celui-ci, jamais sorti en poche n'avait probablement pas touché un vaste public. Cela risque de changer au vu de son adaptation cinéma réussie (c'est assez rare pour le souligner). C'est émouvant, souvent drôle, sur un sujet délicat et porté par un trio d'acteurs fort sympatique (Arnaud Ducret, Max Baissette de Malglaive et Alice David).  Chapeau au jeune Max Baissette de Malglaive alias   Léonard époustouflant de réalisme.  À voir en famille sans hésitation !

9 mai 2018

On regrettera plus tard

Je suis embêtée pour commenter cette lecture. C'est tellement léger, plein de bon sentiments dégoulinants et cousu de fil blanc que ça en devient gênant! D'ordinaire, j'ai une tendresse particulière pour Agnès Ledig, dont j'ai quasiment lu tous les romans (pars avec lui, Marie d'en haut) mais là, on oscille péniblement entre le roman Arlequin et Martine à l'école. Le tout entrecoupé d'une histoire de résistance, de torture de femme enceinte par les méchants allemands, un peu sortie de nulle part. Eric, est bohème, veuf, papa d'une adorable petite Anna Nina. Il vit dans une roulotte et fait la classe à sa fille. Valentine, elle, est célibataire (endurcie), institutrice en manque de sexe (mais lectrice acharnée ...on compense comme on peut!). Il débarque une nuit d'orage, la gamine fébrile dans les bras, elle l'accueille, les réchauffe, leur fait des tartines de confitures. Et puis, l'institutrice, maman de substitution s'attache...On frôle parfois le ridicule avec des phrases grand-guignolesques, genre "se retourner sur sa vie, c’est prendre le risque de voir les traces du passé dans le sable de nos souvenirs». Non, là, franchement, je renonce!

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...