8 novembre 2012

Augustine

Vraiment une réussite que ce film sur l'hystérie et la relation de Charcot et de sa jeune malade/cobaye/objet de désir: Augustine.
Le sujet est plutôt difficile, délicat et le film vraiment captivant, à plusieurs titres. 
Le premier, le sujet: l'hystérie et son traitement à la fin du 19 ème. La réalisation est moderne, tout en restituant bien l'époque et la soumission de la malade (et des femmes plus généralement) face aux grands noms (masculins!) de la médecine, les scènes d'hypnose dérangeantes comme il le faut. 
Le deuxième, les acteurs: ils sont magistraux.  Augustine à la fois fragile, mais aussi joueuse. Cette femme cobaye observée sous toutes les coutures, image de la féminité dérangeante quand elle "crise" avec des scènes quasi orgasmiques est interprétée brillamment par la chanteuse Soko. Face à elle, Vincent Lindon, solide, viril professeur de neurologie qui voit son équilibre se fissurer au contact de cette patiente. Quant à sa borgoise et glaciale épouse, interprétée par la fatale Chiara Mastroiani, on ne peut qu'aimer!  
Enfin, entre le médecin et sa malade naît une relation ambiguë filmée avec brio; la sensualité qui se dégage de leur regards, leurs gestes, leurs frôlement est juste étonnante. 
A ne pas louper....

1 commentaire:

  1. C'est la deuxième fois que nous sommes d'accord sur un film que les autres apprécient différemment de nous... Je le note et je vais donc continuer à suivre tes avis avec attention...

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