Le contexte est le suivant, mardi soir,
14 octobre, dernier jour à l'affiche, séance à 22 h pas de séance avant
si ce
n'est à 16 h. Je VEUX le voir, je sens qu'il faut le voir (ce qui
explique que je suis allée à la projection de Samba à 19h30 histoire de
tenir jusqu'à 22h) et j'ai bien fait. Il y a des œuvres qui retournent,
qui vous touchent pour longtemps, vous coupent le souffle, Flore en
fait partie.
Flore c'est un
documentaire, sublime et violent de Jean-Albert Lièvre, sur la maladie
d'Alzheimer qui raconte
l'histoire d'une descente aux enfers puis d'une renaissance. Flore
c'est la mère du réalisateur, artiste peintre aux racines corses chez
qui l'on diagnostique une maladie d'Alzheimer en 2004. Elle est
initialement placée dans une institution dans laquelle elle passe des
journées sans repère entre apathie et agressivité, gavée de
neuroleptiques et anxiolytiques puis dans une seconde institution, où
la descente aux enfers se poursuit: Flore maigrit à vue d’œil, ne
marche plus, va mourir. Ses
enfants refusent cette mort annoncée et font le choix d’installer leur
mère dans sa maison de Lumio, en Corse où Jean-Albert va s’établir
entouré d'êtres exceptionnels: l'infirmier, Philippe, la tibétaine
Tsomo, le kiné. Et, jour après jour, Flore, remonte la pente, revit,
renaît (au sens propre du terme). Pendant toute la projection j'oscillais entre rire, sourire et larmes, émue par tant d'humanité, de
patience et de générosité, fascinée par les massages tibétains de Tsobo (qui sont une
autre forme d'expression), les petits plats épicés, les ballades avec
Philippe, les odeurs qui transperçaient l'écran : celles de la mer, des châtaigniers, des tubes de peinture.
J'en suis sortie chamboulée avec l'envie de crier "courrez-y" (nous étions 9 dans la salle de 500 places de mon UGC préféré).
La bande-annonce est la.
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