23 avril 2019

Une folie passagère

Il m'aura fallu moins de 24h pour lire ce sympathique concentré de bonne humeur de Nicolas Robin dont j'avais beaucoup aimé le précédent roman "Roland est mort". Ici adieu caniche et célibataire endurci,  embarquement Porte A avec Bérengère, 40 piges, chignon banane, escarpins cirés et tailleur turquoise. Décollage immédiat avec celle qui (et c'est elle qui le dit), fait du ciel le plus bel endroit de la terre !
Sauf que sa terre à elle est loin d’être un paradis ! Pas d'amant (ou alors, goujats et/ou éphémères), pas d'enfants, une mère insupportable, pas même de chat à qui laisser des messages lorsqu'elle quitte le plancher des vaches.  Dans le ciel c'est aussi compliqué mais elle a l'habitude et dans sa petite robe saillante, elle  enchaîne, jus de tomate, bretzels, sourires, sacs à vomi, re-sourires, mots rassurants, champagne...entourée de collègues en turquoise parfois pénibles. Jusqu'à ce fameux vol raté pour  Cancoon, direction Winnipeg, un bled perdu du Canada avec dans sa micro-valise,  une chemisette et un maillot. C'est le point de chavirement, le looping de sa vie! Adieu bienséances et conventions...Bérengère va enfin cesser d’être une simple passagère dans le Boeing de sa vie.
Au total, une agréable entrée en matière dans un long weekend de Pâques.  Ça se lit comme on mange un petit œuf en chocolat de Pâques, savoureusement et sans culpabilité.

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