31 mars 2012

Young Adult

Ohhh mais c'est pas très drôle tout ça...toute nostalgique après avoir vu ce film. Que les USA me manquent, Towson, mon quartier, mes petites habitudes américaines!!!
Ce film raconte l'histoire d'une ex-reine de beauté d'un lycée américain standard, désormais installée à Minneapolis, où elle mène une vie faite d'alcool et de romans pour ados (young adults) qu’elle écrit, sans même avoir son nom sur la couverture. Lorsqu'elle décide de retourner dans la ville de son adolescence pour reconquerir son ex-fiancé, elle retrouve des personnages qui ont construit une vie en tout points opposés à la sienne: une vie de banlieue américaine, faite de mariages, bébé, Macy's, Pizza Hut et concert du samedi dans des bars sans charme...mais ils ont l'air heureux. Elle, non!
C'est assez lent, on ne se marre pas (on rit jaune) mais c'est intriguant! On suit ce personnage adulescent, interprète par Charlize Theron, à la fois pathétique, dépressive et si ridicule dans sa manière d'être dans le déni du présent qu'elle en devient attachante! Excellentes premières minutes du film avec l'image de la cassette rembobiné sur la chanson du passée, comme une histoire qu'on ne veut pas voir finir...et pourtant on se dit, que le mécanisme de l'autoradio ne va pas résister à ce rembobinage excessif!
Ce qui fait le film, c'est la présence (elle envahit) de Charlize Theron, juste épatante en fille paumée, pathétique qui cherche à détruire tout ce qu'elle touche autant qu'elle est détruite!

28 mars 2012

Tu seras mon fils

À l'occasion d'une projection débat sur la filiation, j'ai enfin vu ce film que j'avais raté lors de sa sortie nationale.
Pas mal, fut ma première impression; pas mal du tout même!

25 mars 2012

Hasta la Vista

Whaou!!! j'ai ri, pleuré, souri, repleuré...
Sujet ultra sensible, voire périlleux! L'histoire de 3 copains, Jozef, Philip et Lars, d'une vingtaine d'années, qui aiment mater les filles en plein footing, déguster des vins dans de grands restos. Jusque la, rien de sensible me direz-vous? Sauf que ces trois mecs la sont belges, puceaux ET handicapés! L'un est tétraplégique, l'autre est quasi aveugle et le dernier a une tumeur intraitable et en chaise roulante. Ça y est, là ça vous semble hardcore et personne n'a plus envie d'y aller. Sauf que les trois puceaux sont bien décidés à en finir avec ce "fardeau". Ils découvrent qu'il existe en Espagne un bordel chic "handicap friendly" pour les gars comme eux. Les voila en pleine organisation de leur trip secret jusqu’à l’Espagne, avec préparation des bagages réservation du bus adapté, de l'infirmier qui doit les accompagner. Puis c'est la route vers l'Espagne avec Claude, l'infirmier (je n'en dis pas plus sur Claude, la photo en dit déjà trop!). C'est en suivant ce programme que le film devient beau et surprenant. Surprenant car il oscille perpétuellement entre cynisme, gravité et légèreté et esprit potache. On rit, on pleure, on chante (Jo Dassin n'a jamais été si bien utilisé pour un B0). On est ballotés entre les blagues un peu scato, et en trame de fond, cette découverte du désir de ces jeunes pas comme les autres. J'ai été touchée en plein cœur par une scène de "bain" dans une rivière, au cours de laquelle Philip explique à Claude qu'il ne sait pas comment son corps va réagir car d'ordinaire seule sa mère le lave. Silence, gêne (du spectateur aussi) et puis ce sont les rires des deux autres (Lars et Jozef) qui font les marioles dans l'eau au deuxième plan qui nous rappellent a l'ordre: c'est une comédie aussi!
Entre les soirées a la belle étoile dans la campagne française, les pauses pipi sur l'autoroute, on se sent comme le 5 ème du voyage! On arrive en Espagne avec eux, on y croit, on a du désir avec eux mais on sait pertinemment que la perte du pucelage ne résoudra pas les problèmes auxquels ils seront toujours confrontés: le regard des autres. Vraiment remarquable. Le DVD est déjà en précommande de mon coté!

Les Adieux à la Reine

Un peu perplexe face à ce soit-disant "chef d’œuvre"....Merci AD pour cette critique hilarante de l'Express: "Les Adieux à la reine, c'est un mélange entre une pub pour La laitière et un film érotique de la TNT sans érotisme"... je vous laisse savourer la référence a Franck Provost et le port de la perruque par Diane Kruger http://www.lexpress.fr/culture/cinema/les-adieux-a-la-reine_1097388.html
Je ne serais peut-être pas allée jusque là, car j'ai vu mille fois pire! Mais je reconnais que je n'ai pas saisi toute l’esthétique du film et je me suis un peu ennuyée. Y a des perruques, des balconnets pigeonnants, une reine qui s'ennuie à mourir, et qui va mourir. A écouter les critiques, il faut y voir "un film virtuose et majestueux", "une débâcle misérable et mesquine, assez jubilatoire par sa mise en scène cruelle et crépusculaire"...ben moi, à plein de moments, je pensais a un mix de ces deux sketchs magiques des inconnus: "les liaisons dangereuses" et "le doutage" de Mylène de Gouinalou.
Malgré tout, ça se laisse regarder et il y a quelques points positifs. J'ai aimé:
- l’interprétation de la petite Léa Seydoux, en liseuse fascinée de Marie Antoinette, et surtout Julie-Marie Parmentier, rebelle comme d'hab (ça la saoule de broder, elle!!) qui me bluffe chaque fois que je la vois au ciné (la dernière fois, c’était pour son rôle de SDF dans No et Moi)
- les vingt dernière minutes, la fuite de Versailles, le drame que l'on sent monter....
- la fin, avec cette voix off, qui sonne juste.
Voila, sur ce, j'attends vos réactions, vous avez le droit de dire que je ne comprends rien à l'art, l'histoire de France, ou les deux...


24 mars 2012

Demain j'arrete

Si vous cherchez un truc intello, philosophique ou poétique, passez votre tour! En revanche si vous etes en panne de bonne humeur, allez-y les yeux fermés!
En gros, voici l'histoire rocambolesque d'une célibataire maladroite et drolissime....Julie. Autour d'elle, Xavier, Sophie, la Boulangère, la voisine du 4ème, une bande de copines déjantées et surtout Ric, le nouveau voisin, qui va tout chambouler !
J'avais totalement arrêté les livres de ce genre, Bridget Jones (opus 1 et 2) m'avaient plu mais au delà de deux, c'est assez systématique...les histoires de célib' en mal d'amour, qui matent des films en bouffant des HagensDazs ça va un moment!
La grosse différence pour celui-là, c'est l'humour! Certaines scènes (au début notamment) sont hilarantes et j'ai du poser le livre plusieurs fois tellement je me marrais! C'est assez rare je trouve dans ce genre de bouquins pour être souligné.
La première moitié du livre sur la traque du nouveau voisin est vraiment originale, la deuxième moitié est un peu plus cul-cul mais néanmoins sympathique. La fin est "originale".
Lu en 48 heures et reposé avec un grand sourire.

22 mars 2012

Les Infideles

Moyennement conquise. Ce n'est pas faute de ne pas aimer Jean Dujardin: je le trouve d'ordinaire excellent, canon, touchant! Mais je crois que dans ce film, c'est le sujet qui m'a quelque peu dérangée. Les hommes y sont bêtes, obsédés, coureurs, pervers...vous me direz: c'est le propos. Mais je n'ai pas ri, j'ai souvent été troublée, déstabilisée par cette galerie de personnages pathétiques. Tel ce commercial, au monosourcil qui se retrouve dans un hôtel sans charme à l'occasion d'un séminaire et qui cherche à tout prix à tirer son coup, pour finalement se faire jeter par le "laideron" de la boîte. Non je ne ris pas aux éclats quand Gilles Lelouch, en pervers sado, fouette jusqu'à la crise cardiaque une mamie maso vêtue de cuir ! Je suis coincée? Peut-être! Et cette histoire de dentiste en pleine crise de la quarantaine qui se tape une lycéenne...trop pour moi! Conformiste ? Peut être aussi!
En revanche, il faut reconnaître la très poignante interprétation du couple dujardin-lamy, qui décide de tout s'avouer quitte à sacrifier leur relation; faire voler en éclats en une soirée, un couple "en apparence heureux"... un beau moment de cinéma dramatique. Les séances de psychothérapie de groupe menées par la petillante Sandrine Kiberlain, sont sympathiques et divertissantes, sans plus, à mon avis! La fin tourne à la caricature: pourvu que la volonté des auteurs était de faire parodie de Brokeback mountain...
Le public a beaucoup ri lors de la projection, moi peu- sauf je l'avoue, en voyant guillaume Canet qui balance un teckel par la fenêtre...
J'attends vos avis.

18 mars 2012

Cloclo

Cloclo un peu, ca va. Beaucoup, c'est indigeste: 2h28 c'est trop long à mon goût.
Sinon, ce film m'a confirmé ce que j'avais entendu dire sur le personnage, c’était un obsessionnel, égoïste et jaloux...qui a fait des tubes!
Je suis vache car malgré tout, il y a de bonnes choses. Jérémie Rénier est bon, la ressemblante est si frappante qu'on en oublie que ce n'est pas Claude François, ses qualités d'acteur et de danseur sont indiscutables. Mais le tout est un peu lourdingue!
J'ai malgré tout passé un bon moment car on se laisse emporter par l'histoire de sa vie, la montée du succès, et de ses exigences et caprices...On découvre ou redécouvre sa jalousie maladive, ses obsessions, ses angoisses.
Et puis, finalement, Poelvorde m'avait convaincue dans Podium, en "fan de Cloclo", totalement dépassé par son idole, drôle, tendre, et attachant. Le film de Moix était nettement plus subtile.
NB: merci aux deux mamies assises devant nous pour le sous titrage en direct. Morceaux choisis:
- "mais si tu sais c'est Isabelle, la mère de ses enfants..."
- "quel beau film!"
- "c'est "Magnolia!! (merci Mamie, j'croyais que c’était "Comme d'habitude")

38 témoins

Bien, fort bien...La critique arrive!

16 mars 2012

Le paradis des bêtes

La critique du Monde est tellement "celle que j'aurais rêvé d’écrire" que j'hésite à m'aventurer sur cette pente glissante http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/03/13/le-paradis-des-betes-un-terrible-conte-sur-la-violence-familiale_1666959_3476.html
Ce film est une réussite, sur un sujet pourtant difficile: la violence conjugale.
Tout commence par un titre "le Paradis des bêtes": un titre parfait.
Le Paradis des bêtes, c'est à la fois le nom de l'animalerie que Dominique, dirige avec sa sœur Stéphane (Muriel Robin) et une sublime métaphore du règne animal.
Car ce film parle de bêtes, de meute, d'instinct de survie et de lois du règne animal : la métaphore est magistrale. Un paradis, oui, du moins en apparence, au début. Des scènes de famille modèle, dans un cadre sublime de montagnes et de maison au bord du lac d'Annecy... puis tout se faille quand jaillit la violence de ce père immature, malsain et jaloux. Des remarques perfides et dégradantes à son épouse, Géraldine Pailhas, jusqu'à une scène de violence quasi-intolérable rien ne nous est caché mais tout est si bien vu et filmé.
Car c'est sur cela que tout repose: tout est vu des yeux des enfants, Ferdinand ("Ferdi") et Clarisse époustouflants de sincérité et de nature. La réalisatrice parvient à nous faire ressentir le tiraillement de ces deux gamins entre un père détesté/adoré et une mère qu'ils veulent protéger.... Estelle Larrivaz (dont c'est le premier film: chapeau d'ailleurs) s'attache à décrire leur déchirement quand leur père les emmène en Suisse pour les soustraire à leur mère, aidé de sa soeur Stéphane (Muriel Robin).
Cette sœur, peut être la plus terrifiante au fond, qui soutient aveuglément ce frère indéfendable. Jusqu'à quel degré d'absurdité l'instinct de la meute peut-il prévaloir ? Et cette maman louve incarnée par une Géraldine Pailhas admirable, que peut elle faire?
J'y ai vu tant de détails de qualité: les images, toujours teinté de gris, de brume...la trame de la violence latente- une scène dérangeante avec des poissons rouges...
Muriel Robin est juste épatante en sœur possessive et aigrie, dans un rapport quais incestueux.
Seule le fin m'a laissée perplexe, je vous laisse donner votre avis. Allez-y!!

10 mars 2012

PossessionS

C'était un fait divers ultra médiatisé il y a quelques années, c'est désormais un film, pas mal au demeurant. Au cœur du drame « Possessions » se niche l’affaire Flactif ou affaire du grand Bornand (l'assassinat, en 2003, d'une famille de promoteurs immobiliers en Haute Savoie, par un client envieux, jaloux jusqu’à tuer).
Faute d’être le vrai thriller, auquel je m'attendais, le film montre bien l’antagonisme entre les deux familles, les mondes parallèles et incompatibles dont né le ressentiment. Pendant que l'une (Alexandra Lamy) savoure les dosettes de George et papote au téléphone, l'autre achète du café instantané et fait le ménage dans une maison où tout n'est que "désir de possession"... Quand les enfants des uns collectionnent les iPad et autres consoles, la petite fille des autres s'extasie devant une poupée Barbie le matin de Noël. A la Golf tunnée pourrie des uns s’oppose le garage plein de Porches Cayenne des autres. On frôle la caricature ?? pas tant que ça....
Jérémie Renier est plutôt convaincant en gars du Nord, bien beauf, mal degrossi, plein de ressentiment, et Julie Depardieu m'a également convaincue en epouse complexe, même si je n'y ai pas vu la "lady Macbeth des chalets, pousse-au-crime et sainte-nitouche" que tant de critiques cinéma ont su trouver...
Je m'attendais à un thriller, avec le nœud à l'estomac, le stress qui s'installe et j'ai été un peu déçue. J'y ai d'avantage vu un drame de société sur les jalousies, l'envie, la société de consommation, la lutte des classes..que la montée de la haine et l'horreur qui se prépare. Au total, c'est pas mal mais je crois que j'aurais aimé être encore plus mal a l'aise...

6 mars 2012

et voila le quatrième...

Un livre doudou, de cette famille de livres qui font du bien. Pourquoi s'en priver ? Ce petit bouquin, lu en une soirée, a le mérite d'apaiser les âmes, en cette période parfois un peu chaotique...Le thème du bouquin pourrait se résumer en un mot: "solidarivioc"... Ça parle d'entraide entre générations et on a envie d'y croire...
Y a Ferdinand, le grand père qui se retrouve un peu seul dans sa trop grande ferme, qui s'illumine quand débarquent les "lulus", Ludo et Lucien, ses petits fils de 6 et 8 ans, et Marcelline, qui part vendre ses légumes en charrette, puis Guy, puis Simone et Hortense, "les soeurs Lumière" (elles tenaient a la belle époque la boutique d'électricité!) et Muriel, et un chien, deux chats, un âne qui opine du chef et puis...
Tout se petit monde se retrouve petit à petit embarqué dans cette coloc atypique, ou on cuisine des soupes de legumes et on finit parfois le repas d'une "petite prune". J'aime dans les lives de Barbara Constantine, la poésie, la tendresse des personnages, ses descriptions du ronronnement de chat! J'aime aussi l'optimisme qui se dégage de chaque chapitre, même sur des sujets graves comme la mort de l’être cher, la solitude....
Certains diront que c'est comme la guimauve: à consommer avec modération. C'est vrai!! Mais une fois tous les deux ans, un peu de douceur, c'est pas si excessif, si??

il y a deja deux ans....

Rappelez vous, il y a deux ans, le phénomène Barbara Constantine avait encore frappé...pour la troisième fois! Après "Allumer le chat"et "A Mélie, sans mélo", j'avais passé une aprem et un petit bout de matinée avec Tom, Joss et Madeleine...
L'histoire était comme toujours, simple, poétique, m'avait émue, m'avait fait rire....comme d'hab avec cet auteur!!! (comptez pas sur moi pour "cette auteure"!)
"Tom a onze ans. Il vit dans un vieux mobil-home edéglingué avec Joss, sa mère (plutôt jeune : elle l'a eu à treize ans et demi). Comme Joss aime beaucoup sortir tard le soir, tomber amoureuse et partir en week-end avec ses copains, Tom se retrouve souvent tout seul. Et il doit se débrouiller. Pour manger, il va dans les potagers de ses voisins, pique leurs carottes, leurs pommes de terre... Mais comme il a très peur de se faire prendre et d'être envoyé à la Ddass (c'est Joss qui lui a dit que ça pouvait arriver et qu'elle ne pourrait rien faire pour le récupérer), il fait très attention, efface soigneusement les traces de son passage, replante derrière lui, brouille les pistes. Un soir, en cherchant un nouveau jardin où faire ses courses, il tombe sur Madeleine (quatre-vingt-treize ans), couchée par terre au milieu de ses choux, en train de pleurer, toute seule, sans pouvoir se relever. Elle serait certainement morte, la pauvre vieille, si le petit Tom (petit homme) n'était pas passé par là..."

Ruez-vous, c'est juste divin...

Où vont les larmes quand elles sèchent ?

Baptiste Beaulieu est un écrivain que j'ai découvert il y a 15 ans, alors que j'étais interne.  J'aimais sa façon de raconter  l...