C'est poignant mais à déconseiller en période de déprime. Sans rien enlever à la beauté du beauté du film, qu'on se le dise: c'est tout de même assez glauque et triste. A l'origine: une nouvelle d'Oscar Wilde "The selfish giant", au final un film entre fable et documentaire . Ça se passe dans le nord de l'Angleterre, sur des terres habitées par des gens dont l'anglais me semble une autre langue (déjà que je lutte avec l'accent British, là j'ai renoncé!), où il pleut tout le temps, où les hautes cheminées teintent le ciel en gris, et où la misère gronde. Swifty et Arbor, deux gosses (à peine adolescents) en rébellion, paumés au sein de familles en détresse, entre chômage, drogue (via le deal de médicaments) et absences parentales désertent l’école. Ils survivent en récupérant de la ferraille et en volant des lignes au cuivre sur les chantiers pour un ferrailleur du coin: Kitten. Arbor, petit blond sec pas très recommandable entraine Swifty, plus rondouillard à la recherche de vieilles casseroles et bouts de câbles, armés d'une carriole. Alors qu'Arbor cherche à repousser toujours plus loin le larcin ("tiens si on s'attaquait aux lignes à haute tension?"), Swifty, plus rêveur participe à des courses de chevaux organisées par Kitten.
Les deux gamins jusque-là solidaires et soudés vont peu à peu s'éloigner jusqu'au final, sublime mais déchirant. On est à mille lieues du conte de fée mais ça mérite d'être vu a la fois pour l'ambiance, la pesanteur du ciel et ces gamins : époustouflants de vérité.
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