1 janvier 2014

Tel père tel fils

Que de questions à la sortie de ce film tout en finesse et retenue. L'histoire c'est celle d'une famille japonaise aisée, qui élève (à tous les sens du terme) un enfant: leur enfant unique, Keita. Enfant "élevé" toujours plus haut: à lui les cours de piano, l'école privée élitiste, les meilleurs plats (mais peu d'espace pour la légèreté et l'insouciance propre à l'enfance). Tout bascule le jour où l'hôpital leur annonce que ce petit garçon n'est pas le leur, qu'il a été échangé à la naissance avec un autre enfant. Ce dernier vit entouré de frères et sœur dans une famille modeste, de commerçants, sans pression, ni quête de réussite. Commence alors le questionnement et le bouleversement d'une vie réglée comme du papier à musique. Que faire? Procéder a un "échange standard" (rien que l'idée fait frémir)....Récupérer l'autre enfant et les élever ensemble, commencer par se les prêter le weekend et que dire à ces gamins? 
C'est surtout aussi l'occasion pour le réalisateur de nous faire nous interroger sur la filiation, les rapports humains, nos rapports avec nos parents et l'éducation. Qui sont nos parents? Ceux qui nous élèvent, nous veillent, nous aident a grandir ou ceux qui nous mettent au monde ? Qu'est ce qui est inné? "Tout s'explique donc" lâche le père qui ne voit pas en Keita le petit battant qu'il espère, comme s'il s'agissait de génétique...
Merci encore pour ce film intense et subtil. 

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