Foncez-voir cette très belle et improbable rencontre entre Jennifer, coiffeuse à Arras et Clément, professeur de philosophie, parisien, cultivé accessoirement auteur.
Pour l'anecdote: ça commence sur les chapeaux de roue. Clément apprend qu'il doit partir à Arras, le recteur lui répond ça pourrait être pire "Charleville Méziere" et Clément de répondre : "pourquoi pas Limoges aussi?" (J'étais la seule à rire!!)
Voilà notre bel enseignant débarquant dans la ville du nord, logé à l'hôtel, qui fait la connaissance de la pimpante et optimiste coiffeuse. Lui est silencieux, à l'écoute, elle est volubile, gaie. Elle aime les karaokés dans lesquels elle "chante sa vie" avec ses deux copines du salon (extraordinaire de sincérité lorsqu'elle chante sans doublage !) , Clément lit Kant et Dostoïevsky, Jennifer aime Anna Gavalda et lit Public (en rêvant d'une vie de couple façon Aniston/Theiroux).
Lucas Belveau filme avec beaucoup d'intelligence leur premier Perrier, leurs premiers cinéma/baiser/resto/nuit/surnom... Mais aussi les premiers doutes de Clément face à cette femme radieuse mais si différente de lui. Le film devient alors plus sombre, grave et compliqué. Il montre que ce qui sépare les deux êtres, c'est la culture mais plus que ça, l'origine, le milieu. Est-on prisonnier de son milieu social? Peut-on, au delà des premiers mois de passion charnelle dépasser le fossé de l'érudition? Car même si Jennifer raisonne souvent avec beaucoup de finesse (elle est "kantienne" lui dit Clément), est-ce assez ?
A voir assurément!!
Et la très belle émission :
L interview sur inter avait l air prometteur...
RépondreSupprimerSur canal ds 1 an
Et entre Limoges et Arras perso, y a pas photo...
Ad
je l'ai entendu aussi (on aura tout vu, samedi non??)
RépondreSupprimerLimoges, c'est pas pire que charleville meziere, hein???
bisous