14 juin 2014

Tristesse club

C'est un road movie familial, déjanté et délicieusement mélancolique comme je les aime. 
L'histoire de 2 frères, aussi différents que perdus; l'un en mal d'amour, a monté un site de rencontres sur internet qui cartonne (beaucoup moins que ses propres conquêtes en revanche). L'autre, (Laurent Lafitte) ex-champion de tennis, sans un rond, en bave avec sa compagne et un fils dont il semble n'avoir pas grand chose à faire. Un jour, Léon reçoit un appel de Bruno  "j'ai une bonne nouvelle à t'annoncer "papa est mort". Le ton est donné. Les deux frangins se rendent aux funérailles et se retrouvent dans une sorte d'hôtel abandonné ayant appartenu à leur père et dans lequel ils ont passé un bout d'enfance. C'est là qu'ils font la connaissance de leur "demi-sœur" Ludivine Sagnier. 
Tout est savoureusement étrange et comme "daté":  l'hôtel face au lac très 70's, quasi vide, dans lequel subsistent un fauteuil club, un lanceur de balles de tennis, et une vieille chambre d'époque (oh le joli couvre-lit orange!)
Que ce soit dans leur chaise longue face au lac, dans la vieille porche rouge de Léon, admiratifs devant un lanceur de balle de tennis artisanal ou lors d'une  soirée alcoolisée pluvieuse, on s'attache à ces 3 êtres en mal d'amour. 
C'est assez cynique, drôle mais aussi un joli portrait de génération, teinté de mélancolie. Et c'est cela qui m'a fait aimé ce petit film : l'alliance d'humour, de tendresse et de bizarrerie. 

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