12 novembre 2014

Marie Heurtin

Lovée dans mon grand fauteuil, dans une salle vide (hélas) j'ai apprécié un film tout en pudeur et esthétisme. 
Avec une grâce certaine,  Jean-Pierre AMÉRIS (réalisateur des "émotifs anonymes")  nous raconte une histoire vraie, celle d'une rencontre. Rencontre incroyable entre deux êtres, Marie, une jeune sourde et aveugle et Marguerite, une sœur, à la santé fragile, d'un pensionnat de jeune filles. Nous sommes à la fin du 19ème, Marguerite (parfaite Isabelle Carré) recueille cette gamine dont personne ne veut, indomptable,  sauvageonne, qui ne peut communiquer. À force de patience, de tendresse, de gestes répétées, elle lui apprend à signer des concepts les plus simples aux plus complexes (Dieu, la mort...) mais aussi à vivre en collectivité. Le réalisateur s'attarde sur ces gestes d'une infinie délicatesse entre ces deux êtres, sur la force du lien, sur des caresses pour se connaître, se reconnaître. 
Vraiment beau. 
Une fois n'est pas coutume, c'est foule! (ceci dit, c'est novembre, c'est mercredi, un petit ciné de province...)

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