Tout d'abord merci à masse critique Babélio et aux éditions Rivages de m'avoir permis de découvrir ce roman qui m'a happée un samedi matin. En 150 pages, avec une plume humaine et poétique Déborah Lévy-Bertherat nous raconte la rencontre de deux femmes rongées par le même mal. Elsa est juive d'origine polonaise ; Kahina est kabyle et musulmane. Elles sont voisines de lit à l'institut Marie Curie, l'espace d'un soir, une nuit.
Kahina c'est la mère, la mama (on entend son accent chantant entre les lignes), entourée de ses enfants, qui ne lui ont pas tout dit ("un kyste bénin"). Elsa n'est pas mère mais voue pour sa petite nièce de quatre ans, un amour inconditionnel (tiens tiens !) Elle dessine, tout ce qui l'entoure, capte les instants et les retranscrit dans son carnet. C'est le personnage qui m'a le plus intriguée : sa solitude, sa souffrance silencieuse et cette rage omniprésente m'ont troublée.
L'auteur nous entraîne comme dans un conte d'un autre temps ou une légende ancestrale dans la vie de ces deux femmes et nous livre une bien jolie réflexion sur la religion, la maladie et la solitude.
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