L'histoire, celle du pari fou d'un adolescent lourdement handicapé: faire l'Ironman (une course de vélo/natation/marathon) avec son père qui le délaisse.
Le sujet est beau et les personnages aussi mais le résultat fait "téléfilm france-télévision" avec tout ce qu'il faut de courage, de ténacité, et d'émotions.
Je ne conteste pas l'honnêteté de Niels Tavernier, mais il manque d'épaisseur ce film, d'analyse et de finesse.
Le père (Jacques Gamblin) a délaissé le fils handicapé, la mère (Alexandra Lamy) le couve depuis 18 ans, telle une louve; le couple en bave et nous, spectateur, on aimerait saisir cette distance, cet éloignement, la souffrance de chacun: ce n'est pas vraiment le cas!
Puis vient le temps de la préparation de l'Ironman, père et fils côté à côte semblant enfin partager une vraie complicité, qu'une fois de plus, le spectateur, ne perçoit pas tant que ça.
Et, si l'on voit bien l'entraînement du père, qu'en est-il de son fils? Comment se prépareNT-ILS? On nous a prévenu pourtant (des heures de préparation, en plein soleil...). Comment mettent-ils au point leur matériel (vélo, fauteuil roulant, etc) ? Pourquoi l'effort leur permet de ressentir des émotions communes ? de se retrouver?
Reste que oui, j'ai frémi pendant les épreuves, serré les dents dans les descentes de montagne (sublime, la montagne d'ailleurs!) et souri de tendresse devant une fin ultra prévisible.
À l'issue de la projection, la salle a applaudi ... et là franchement, je suis perplexe. Oui, c'est honnête et émouvant, le casting est joli (très bons Jacques Gamblin et Alexandra Lamy) mais il n'y a pas de quoi s'emballer!
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