26 octobre 2022

Mes récentes sorties ciné

Je re-fréquente les salles obscures et ce n'est pas pour me déplaire. En quelques semaines, j'ai enchainé les séances.

Maria rêve : parfait pour un dimanche triste. Une petite comédie romantique tournée aux Beaux Arts (avec plein de clins d'oeil gentiment taquins sur l'art contemporain) portée par un couple d'acteurs très attachants. Karine Viard est crédible en femme de ménage, douve et naïve face à l'ours, gardien des beaux arts, interpertée par le colossal (au sens propre) Grégory Gadebois. M'en faut pas plus pour me faire rêver moi...

Novembre : entrée dans la salle 19h45, sortie 21h30. Au milieu 1h45 de pure action, le souffle coupé et l'impression d’être happée. Tout est au cordeau, les acteurs (Dujardin Demoustier, Kiberlain sont magistraux) le rythme, les dialogues.  Le spectateur devient l' enquêteur pendant ces 5 jours sans sommeil, sans jamais de pathos ni jugement sur les attentats. 

L'innocent : tout bonnement FORMIDABLE. Loufoque, émouvant, incroyablement bien interprété. A ne pas louper. Sans doute ce que j'ai vu de plus réjouissant ces dernières semaines.  Chapeau monsieur Garel!

Les enfants des autres : un film qui vaut le coup principalement pour ses deux acteurs, Virginie Efira et Roschdi Zem. L'histoire c'est celle d'une envie d'enfant à en crever, de celle qui vous prend aux tripes, vous fait compter les jours qui vous rapprochent de la ménopause. Le sujet n'est pas une problématique familière pour moi, toutefois, l'histoire d'amour est si belle et la détresse d'Efira si perceptible que je ne suis ressortie avec les yeux un peu humides. 

Chronique d'une liaison passagère. Emmanuel Mouret est un réalisateur que j'aime ...sans doute comme les 11 spectateurs avec moi dans la grande salle de mon cinéma indépendant. Oui, Emmanuel Mouret passe plutôt dans les cinémas d'art et d'essais. Dans son dernier film, une femme célibataire (Kiberlain) et un homme marié (Macaigne) deviennent amants. Le contrat est simple : se voir pour le plaisir, la légèreté, et ne pas tomber amoureux, facile à dire me direz-vous!  Pourquoi j'aime les films de Mouret ? Parce que pour parler d'amours, d'adultère, d'attachement, de regrets avec poésie et délicatesse, il est particulièrement doué. Et parce que, comme toujours, je me suis laissée bercée par la diction de ses personnages, la musique d'un autre siècle, les têtes à têtes amoureux dans des couloirs d’hôtel et les rendez-vous furtifs dans les jardins publics...


12 octobre 2022

Nos rendez-vous

31 août 2022, la tristesse chevillée au corps, je pars me balader à vélo. Un livre, voila ce qu'il me faut. 

Je scanne le présentoir de ma petite librairie arcachonnaise, à la recherche d'un livre court et puissant.  

Oh une belle photo et une 4e de couverture alléchante: on y parle d'amours, ratées certes, mais d'amour surtout ! J’achète ce petit roman avec l'impression d'avoir, pour un coût modique, ma pilule anti-bourdon dans le sac et rentre me réfugier à la maison. 

L'histoire d'Amélie et Vincent, l'histoire de rendez-vous loupés, d'une mauvaise synchronisation, de deux êtres qui ne cessent de se croiser. Une jour à la Sorbonne à la fin des années 80, Amélie fait la connaissance de Vincent. Ils passent la nuit à discuter, l'alchimie est là. Une seule envie, se revoir, parler encore, s'aimer. Coup du destin (et pas le dernier), le 2e rendez-vous, quelques jours plus tard ne se fera  pas. S'enchainent alors une successions de croisements, errances dans des histoires d'amours fades, retrouvailles au mauvais moment. Chacun fait sa vie, bon an mal an, gardant au fond de lui le souvenir de cette nuit étudiante si prometteuse...

Avec un style bien particulier, Eliette Abecassis nous raconte le destin de deux êtres qui n'ont pas osé (ou n'ont pas pu oser) et c'est franchement bien ! 

NB : J'ai perdu mon papa le 1er septembre, le lendemain de cet achat qui prend donc une saveur si particulière, celle d'un dernier rendez-vous...



Triste tigre

C'est en voyant Neige Sinno dans C à vous, que j'ai eu envie de lire Triste Tigre. Son air triste, ses yeux baissés, cette façon de ...