27 janvier 2013

Alceste à bicyclette

Pas mal, sans plus...
Oui, Luchini est très bon, mais le scénario est un peu maigrichon. 
Certes, quel plaisir d'entendre Luchini jouer avec les alexandrins de Moliere, avec sa diction parfaite et son jeu brillant mais le reste est un peu inégal...
L'histoire c'est celle d'une rencontre entre Serge, une acteur de théâtre triste et solitaire, retiré sur l'île de ré  et une vedette de série de tf1, qui fait la une de télé poche.  La vedette télé vient proposer à Serge de remonter sur les planches pour jouer le Misanthrope.  Les répétitions commencent dans la maison: les deux acteurs intervertissant les rôles  et se défiant tour à tour, plus dans la compétition que dans l’échange.
Il y a beaucoup de jolis moments, de jolies scènes de bicyclettes sur les quasi-désertes routes charentaises, toutes les scènes de répétitions et surtout le final, triste,  pessimiste et troublant. Mais aussi des creux, des scènes un peu téléfilms et d'autres carrément inutiles : que faut-il comprendre a cette répétition avec la jeune star du X  ou encore Lambert Wilson qui manque se noyer dans un jacuzzi ?
Malgré tout, je ne peux pas dire que j'ai passé un mauvais moment, rien que pour le duo Luchini - Wilson et qui m'a donne l'envie de lire le Misanthrope.

26 janvier 2013

Happiness Therapy

Plus triste que drôle!!
Partie voir une comédie romantique à la Dirty Dancing, je suis sortie plus triste qu'au départ. Des les premières minutes, je réalise que l'histoire se déroule à Baltimore ou dans sa banlieue, ça ravive des souvenirs...
L'histoire c'est celle de Pat sorti de l'HP et avec une volonté de se reconstruire et notamment de retrouver son ex-femme. Il rencontre Tiffany, une ex-nympho, veuve au grand cœur aussi paumée que lui. Tiffany se propose d’aider Pat à reconquérir sa femme, à condition qu’il lui rende un service en retour, être son partenaire pour un concours de danse. Sur le papier, j'adore!!!!! En réalité, moins...ou en tous cas, pas comme je m'y préparais. C'est n'est pas si léger qu'il n'y parait et, si la salle riait bruyamment, j'avoue que ce ne fut pas mon cas. 
Les premières minutes s’enchainent bruyamment, entre Pat directement sorti de l’hôpital psy, son père et son trouble obsessionnel compulsif. Les personnages sont tous un peu barrés, bancals.
Tout est un peu trop explosif : certaines scènes entre les personnages sont épuisantes, ça hurle de partout... mais autour de moi tout le monde semblait adorer. Restent les deux héros, excellents, il est vrai. Pour la danse, il y en a helas peu.  Les scènes de répétition ne sont pas très présentes,  quelques pas et un peu de musique: c'est tout ce que je me suis mis sous la dent.
Au fond, je crois que j'ai eté troublée par ces deux paumés, attachants ;) alors que je m'attendais a voir une n-ième rom'com'...

Zero dark thirty

Partagée...

25 janvier 2013

Cookie

Prenez un petit chinois, sa mère femme de ménage rapatriée en Chine, une valise, une hôtesse de l'air veuve et sexy, sa soeur attachante et non moins sexy (Alice Taglioni et Virginie Efira), un flic canon qui comme par hasard parle le mandarin, beaucoup de bons sentiments, de l'humour douteux (avec imitations de l'accent chinois),  mélangez, servez et dégustez avec ou sans baguette ! voila cookie, film indigeste et sans intérêt.
C'est bourré de clichés, de blagues limites sur les chinois, d'invraisemblances (un chinois tout petit tient dans une valise), d'absurdités (avec la méthode Assimil, je parle le chinois en 10 jours...). Nous étions deux dans la salle.

13 janvier 2013

Heureux, les heureux

Ça faisait très trop longtemps que je n'avais pas lâché un livre au point de le plier dans la journée. Vous me direz, coincée dans un avion pendant 12 heures, ça aide! (cf. mon dernier retour en avion m'avait permis de finir péniblement le bouquin d'Olivier Adam!)
La, rien a voir, pas besoin de me forcer, les pages se tournaient les unes après les autres, chaque chapitre appelant le suivant:  acheté avant le décollage, fini a l'atterrissage à Saigon. Certes, entre les deux, deux bonnes pauses dodo et deux films: Astérix et Obélix (dont je vous épargne la critique: j'ai dormi pendant la moitié du film) et les Saphyrs que j'avais vu en salle et adoré.
Pour revenir au livre, c'est une galerie de personnages: des jeunes, des vieux, des homos, des hétéros, des couples (plus ou moins fusionnels). En tout 18 personnages, et des chapitres comme des tranches de vie.
Entre ces personnages, comme dans toujours dans le roman chorale, il y a un lien, parfois minuscule (une rencontre dans une salle d'attente) ou plus évident (filiation, amitié,  passion) qui fait qu'ils sont interconnectés. On les rencontre dans leur vie, au restaurant, au supermarché, dans la cuisine...)  tels qu'ils sont, avec leurs angoisses et leur désillusions. Ils se trompent, s'engueulent, s'aiment, s'inquiètent; c'est souvent drôle, assez cynique voire noir parfois: bref, humain!


11 janvier 2013

Un prince (presque) charmant

Après le navet "Nos plus belles vacances", voir la critique ici, revoilà Philippe Lellouche dans une comédie romantique. Ça s'appelle un  Prince (presque) charmant et ce n'est même pas "presque" bien...
Première demi-heure, on découvre un Vincent Perez, carriériste, égoïste dans un contexte de pays paralysé par une grève, très préoccupé par sa voiture de 300 chevaux... obligé de laisser celle-ci (ben oui, c'est la grève, y a plus d'essence) sur un bord de route pour la troquer contre une voiture électrique dernier cri: une Zoé de chez Renault. La, c'est le début de la pub Renault (qui ne cessera qu'au générique): Zoé, sous tous les coutures : de face, de dos, sièges inclinables, GPS intégré et senteur lavande de série. On nous apprend même à la recharger: 6 heures sur secteur.
Pendant cette première grosse demi-heure, ce n'est pas excitant mais pas non plus catastrophique. Puis débarque Marie, une jeune femme écolo, qui se bat contre les vilains patrons et dont il va tomber amoureux grâce à un trajet Paris-Clermont dans la Zoé (je répète pour les inattentifs: "la voiture électrique de chez Renault dont les sièges sont inclinables"!). La, ça devient pathétique: les dialogues sonnent creux, on ne croit pas une seule seconde au coup de foudre. C'est bourré de clichés (les rom lavent les vitres des voitures à Paris mais sont hyper cool dans leur caravane (soupir), les paysans coupent du bois et préparent du potage (re-soupir), de scènes attendues et le scénario est intensément vide.
Mon conseil, s'abstenir...

6 janvier 2013

Renoir

Une jeune femme toute vêtue de orange, chevelure rousse flamboyante sur sa bicyclette pousse la grille d'un domaine : celui des Renoir. Voici la toute première scène de ce très très beau film (film, tableau, biographie ?)
Quelques instants plus tard, on y découvre un Renoir (Bouquet, épatant) vieillissant (rongé par une polyarthrite) mais toujours et plus que jamais artiste. 
Autour de lui gravitent des femmes, servantes, amies, anciennes muses, qui se dévouent pour permettre à l'artiste de poursuivre son œuvre, le soignant, le portant dans son fauteuil, le nourrissant.
La jeune, irrévérencieuse et tourbillonnante Andrée (Christa Theret) déboule dans ce monde et va inspirer les Renoir père et fils. Car quand Jean, revenu blessé de la guerre, vient passer sa convalescence dans la maison familiale, il la découvre à son tour. Jean, l'indécis et futur cinéaste se révélera grâce à Andrée.
L'image est belle, la lumière est sublime et les émotions superbement filmées.
Derrière moi, les gens semblaient s'ennuyer...moi non. Certes, c'est lent, mais beau et érotique. Les herbes, le vent dans les rideaux, les courbes délicates des femmes et comme le dit Renoir père, la fermeté de ses tétons, tout respire, transpire, vit. Difficile de ne pas faire un parallèle avec un tableau, qui comme le rappelle Renoir père, ne s'explique pas, s'admire. Les scènes de peintures ne sont pas la pour nous rappeler à quel point Renoir était un artiste mais pour nous faire sentir combien cette jeune femme André, est un hymne à la vie. 
Vraiment beau...

4 janvier 2013

Le monde de Charlie

Sur le papier, ça ressemble à un énième teenage movie; dans les faits, c'est tout autre chose, et c'est plutôt réussi!
Le "monde" de Charlie est un peu en chacun de nous puisqu'il s'agit d'adolescence. Pendant près de 2 heures (qui passent à une allure folle), on suit l'itinéraire de cet ado, un peu psy, un peu looser qui débarque au lycée en seconde, en se disant qu'il lui reste 1095 jours à tirer avant la fin!!
Mal dans ses baskets et bouffé par des souvenirs/angoisses d'enfance, il va finalement réussir à s'intégrer grâce à Patrick et Sam, deux élèves de terminales, un peu barrés mais fier de l'être. Nous voila embarqués dans les années 80 au son de David Bowie par ce trio en perdition.
Ce film m'a terriblement touché car l'adolescence y est abordé sans mièvrerie et avec un ton décalé; ça parle de doutes diffus, des craintes du regard de l'autre mais aussi de l'insouciance et des premières fois associé à cet âge (premier pétard, première fête, premiers spacecake, premiers bals et leurs effleurements...). C'est nuancé et drôle à la fois notamment lorsqu'il est question d'homosexualité refoulée, de deuil, d'amitié, de traumatismes d'enfance, de la difficulté d'aimer la bonne personne. Le tout incarné par un trio d'acteur drôlement attachants qui nous emmènent avec eux.
C'est sans  prétention et drôlement bien...
voici la bande annonce:

1 janvier 2013

Les Invisibles

Quel beau reportage sur l'Amour! A l'heure ou le débat fait rage, j'ai été terriblement touchée par cet ode à l'amour quel qu'il soit! Extrêmement émouvants, drôles aussi, les hommes et femmes de ce documentaire ont tous près de 80 ans, parfois plus, sont homo et parlent de rencontres, de sexe, d'amour, de tendresse, de complicité! Ce n'est jamais voyeur, ni trash juste BIEN!!!

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...