27 août 2013

Une place sur la terre

Avant-première hier soir pour ce film certes imparfait, mais dont il ressort une évidence: Benoît Poelvoorde est brillant et la jeune Ariane Labed ira loin.
A mille lieux de ses rôles comiques et bavards, Poelvoorde incarne un photographe sombre, angoissé, dépressif et alcoolique.  Rôle de composition?  Son meilleur ami et voisin, s'appelle Matéo, 6 ans, 1,20 m de tendresse qui voit en Antoine une figure paternelle et surtout un diseur d'histoires hors pair (Faut bien avouer que la version de Cendrillon par Antoine avec les 2 boudins et la belle-mère pouffiasse est magique!!)
Ce film est une histoire de rencontre: celle d'Eléna, pianiste fragile et d'Antoine. Bien qu'il y ait des longueurs, quelques clichés et exagerations (notamment en ce qui concerne la fascination que voue Antoine à la jeune Eléna), le talent de la réalisatrice repose sur sa réussite à capter le désarroi et la noirceur de son personnage.  A chaque fois, qu'il se sert un verre et allume sa clope, on a mal avec lui.
Je pense que les gens dans la salle ont détesté: ma voisine de droite soupirait, celle de gauche grognait; mais moi, j'ai été troublée, comme fascinée par ces deux estropiés dont les silences disent long.

23 août 2013

Bon rétablissement

Un bijou, un joyau, un antidépresseur bien plus efficace  que tous les médicaments du monde!
Je connaissais Marie-Sabine Roger pour avoir dévoré en un week-end "la tête en friche". A l'époque, Jean Becker n'en avait pas fait un film avec Depardieu, je l'offrais des que je pouvais et criais à qui voulait l'entendre (faute de blog) que c'etait meilleur que le xanax! 
Mais celui-la il est peut être encore mieux. Plus cynique et tendre. 
Jean-Pierre Fabre 67 ans, acariatre retraité est repêché par un travesti dans la Seine.  Cabossé de partout, il se retrouve à l'hosto. Les jours passent et ce vieil ours bourru et aigri s'ouvre petit a petit à ce qui l'entoure: Myriam l'infirmière, la pisseuse qui le harcèle pour utiliser son ordi, Maxime le flic/fiston en passant par l'urologue, ou encore Serge, son pote qui abuse des kouign amann. Je résiste à vous recopier des passages entiers tant c'est savoureux et aussi par peur de trop vous dévoiler l'histoire. Sachez juste que vous y croiserez une flopée de personnages tous plus attachants que les autres que c'est un livre aigre-doux plein de poésie et plein d'humour aussi. Et que page 188 j'ai pleuré de tendresse ! 
Précipitez-vous! 
Ps: je le prête volontiers;) 

Les flingueuses

J'ai un peu honte, mais j'ai passé un bon moment. Motivée par un grand besoin de poser le cerveau (tout comme mes deux accompagnatrices) et l'envie de ne pas utiliser plus de 5 neurones (pour 3!): le coeur a penché pour "les flingueuses" et ça a marché: on s'est marrées! Vraiment!! Surtout grâce au tandem Sandra Bullock/Melissa McCarthy qui fonctionne et devient presque attachant. L'intrigue n'est pas très claire, mais on s'en fiche un peu; c'est rythmé, loufoque  assez grossier mais vraiment sympathique. Elles sont différentes, incompatibles mais super rigolotes dans leurs excès, leurs antagonismes, la grossièreté de l'une face à l'arrogance de l'autre. Bullock est impeccable dans le rôle de l'agent du FBI, psychorigide, sûre d'elle et solitaire. Quant à l'agent rondouillarde, salace, brute de décoffrage, qui mieux que MacCarthy dans ce rôle? ( encore plus trash que dans mes meilleures amies!)
On ne s'ennuie pas, et on rit de bon coeur. Je n'irais pas jusqu'à dire "courrez-y"...néanmoins, en cas de semaine pourrie, d'excès de taf, de stress: c'est assez salvateur! 

18 août 2013

Keep smiling

Ouhhhh, que je me suis ennuyée.  L'histoire de 10 femmes/mères géorgiennes qui participent à une émission de télé réalité pour gagner un appartement et 25 000€.  
C'est assez rare, mais je n'ai rien compris à ce film, que cherche-t-il à nous montrer? Que les concours de miss sont en réalité des foires d'empoigne faites de rivalité et de rancœur? Que l'Homme est prêt à tout (corruption, sexe, délation pour un peu de confort dans un pays qui va mal...). Les critiques sont plutôt élogieuses, parlant d'un film cynique, condamnation de la télé poubelle, portrait d'une société géorgienne au vitriol. Personnellement, je ne suis pas entrée dans le film. Allez savoir pourquoi... (J'ai peut-être un début d'explications : j'étais focalisée par un type derrière moi, qui a pendant 1h30, mangé des carottes (le nouveau pop corn?) et autres crudités croquantes!!) 

Le confident

Un très beau livre de Hélène Gremillon.
Une fois commencé, difficile de lâcher ce livre et son intrigue amoureuse sur fond de seconde guerre mondiale.
1975, une jeune femme, Camille, éditrice vient de perdre sa mère. Elle attend un enfant, d'un homme dont on ne saura pas grand chose. Au milieu de lettres de condoléances, elle découvre  une lettre atypique, première d'une longue série. Petit à petit, les lettres s'accumulent et semblent lui raconter une histoire, un secret. 
Le sien? 
C'est bien écrit et la première partie qui alterne  de Camille et lettres mystères est captivante. Ce qui fait le charme de ce roman, c'est à la fois sa précision historique et le côté prenant de l'intrigue à tiroirs. La fin est très belle et donne envie de le relire, à la lueur de la vérité! 
Chapeau à cette auteur, qui dans ce premier roman parvient à nous embarquer dans cette intrigue historico-psychologique sur  fond de secret de famille.

16 août 2013

Imogène

A la croisée de Young Adult (ici) et de Happiness Therapy (là) pour cette histoire de chroniqueuse un peu ratée qui rentre dans son New-Jersey natal dans la maison familiale ou elle retrouve sa mère dingo, un frangin perché et un beau-père vrai-faux agent secret. Certains y verront un film barré, sans queue ni tête, sans trame narrative. Moi j'y ai vu l'histoire d'une femme lunaire, pas sûre de ses choix de vie, forcée de "revivre son adolescence" et à la recherche d'un père prétendu mort. Certes, le trait est un peu forcé,  les personnages secondaires un brin caricaturaux, mais derrière cette Imogène, fraîchement larguée qui ré-enfile des robes fleuries d'adolescente,  se cache une nana pas  vraiment adulte et en quête de re-père(s). Son frère simplet qui n'a pas quitté le nid et qui s'est construit une "carapace humaine" est un personnage attachant; qui n'a pas rêvé d'une protection contre les agressions du monde?
J'en suis sortie mi-amusée, mi-mélancolique devant ce retour aux sources, sur ces traces d'adolescence, et devant ce portrait de femme beaucoup moins loufoque qu'il ne veut paraître.

14 août 2013

Jeune et Jolie

Vu en avant-première et convaincue par ce film troublant, qui jamais ne donne l'impression d'être un numéro de Zone Interdite sur la prostitution estudiantine. Ce n'est jamais trash, bien au contraire. Dans ce film, Ozon dresse en quatre saisons sur 4 superbes chansons de Francoise Hardy, le portrait  d'Isabelle, jeune lycéenne parisienne d'un milieu aisé. Ça commence (mal) un été sur une plage avec Félix, ca se poursuit à Paris dans des  chambres d'hôtel avec des hommes de tous les âges. Suivra l'hiver, sombre et inquietant. Les acteurs sont incroyables de justesse et de beauté: Marine Vacth est sublime, toute en finesse et mystère, parfois inquiétante. Géraldine Pailhas est comme d'habitude divine, elle incarne ici la mère d'Isabelle, d'abord aveugle aux pratiques de sa fille puis déroutée et choquée. Quelle mère ne le serait pas? 
Le talent d'Ozon c'est de dresser le portait de cette adolescente dans une famille aimante, perdue entre ses désirs, les fantasmes des hommes, la peur d'aimer vraiment et de nous questionner sur nos désirs et nos propres angoisses. 
Je ne saurais quoi dire à part allez-y! Vraiment.

11 août 2013

Marius et Fanny

Marius
Passées les 15 premières minutes où ( allez savoir pourquoi?) j'avais un peu l'impression d'être dans "plus belle la vie", à coup de décors en carton pâte, de pastis et de cigales, je me suis laissée emporter par cette histoire d'amour basique mais poignante...que je n'avais ni lue, ni vue dans sa version originale. 
Les personnages sont attachants : Fanny, très juste, d'une beauté fraîche et Marius, jeune indécis, tiraillé entre des envies de fuite, d'îles sous le vent et son amour pour la belle Fanny. Quant à Daniel Auteuil en César c'est un sans faute. Certaines scènes sont vraiment drôles : la partie de cartes ("tu me fends le cœur"), les rencontres entre Honorine (Marie-Anne Chazel, impeccable) et César, etc, d'autres sont beaucoup plus touchantes. 
M'en vais voir le deuxième opus "Fanny" ce week-end...
 
Fanny
Après avoir été charmée par Marius, je n'ai pas été déçue par la suite Fanny. Auteuil est décidément assez doué pour retranscrire Pagnol et faire chanter les mots.

Le roi lion

 Le contexte: 14h, dimanche, petite salle quasi pleine...de pas encore trentenaires, tous sexes confondus. 
Des les premières minutes, mes voisins de sièges chantent les chansons et récitent les répliques par cœur...nostalgie quand tu nous tient!!! 
Sauf que moi le Roi Lion est un des rares Disney que je n'ai jamais vu. J'ai aimé, sans plus! Certes les images des troupeaux dans la jungle sont très belles, l'histoire est touchante et pleine d'humour mais je n'ai pas partagé l'enthousiasme de mes voisins. On sentait tout leur bonheur de revoir ce Disney qui a bercé leur enfance. En ce qui me concerne, simplement un joli dessin animé. 

10 août 2013

Landes

Un sujet ultra original, un rythme lent, une réalisation classique et élégante et un résultat positif. Certes, on est loin du chef d’œuvre mais j'ai trouvé à ce film de grandes qualités. 
En premier lieu, l'histoire: une jeune veuve (délicieuse Marie Gillain) qui décide de gérer elle-même les terres dont elle vient d'hériter, dans les Landes, et l'exploitation de résine de pin qui s'y trouve. Parmi les combats que mène cette femme: l'électricité, qu'elle veut installer partout sur ses terres. C'est quasi seule contre tous (les vieux paysans, les syndicats émergents, une belle famille opposante) qu'elle lutte pour cet idéal de modernité. Elle trouve en son régisseur Iban, le charmant Jalil Lesper, son seul allié (et plus si affinités).
Les paysage (la photo comme ils disent les critiques!) est sublime : des pins à n'en plus finir, un océan à perte de vue, des images du travail de la résine plus belles les unes que les autres. On sent presque la térébenthine...
Par ailleurs, c'est hyper bien documenté: de l’industrie du pin dans les années 20 à la production de résine, en passant par le syndicalisme, rien ne nous ait épargné.
Enfin, cette lenteur (oui, y a pas pléthore de rebondissements, les plans sont très longs et très posés) qui peut évidemment déplaire à certains, m'a apaisée!

5 août 2013

La Belle et la Bête

Un grand classique revu avec un immense plaisir. Une fois de plus, le public était quasi exclusivement constitué d'adultes nostalgiques !) 
Les chansons sont toujours aussi entêtantes, Belle est toujours aussi radieuse, Gaston toujours arrogant et les habitants du château toujours aussi drôles, voire même plus que dans mon souvenir.
Ce qui m'a frappée et que je ne me rappelais pas du tout, c'est comme certaines scènes sont flippantes pour les petits (et les moins petits): les loups, les dents acérées de la bête, la forêt sombre et terrifiante, l'aile défendue du château...
100 % régressif: 100 % plaisir.

3 août 2013

Insaisissable

Bouhhhhhh la grosse déception.
Commençons par l'histoire, pas compréhensible pour le commun des mortels. Une bande de 4 magiciens super forts qui grâce à leurs tours de magie braquent des banques et rendent justice eux même...ces mini-merlin l'enchanteur coupés robins des bois sont poursuivis par un agent du FBI pas bien malin et sa collègue from Paris : Mélanie Laurent. Voila! Point final ...
Continuons avec la réalisation : c'est épuisant: coups de baguettes, courses de voitures, abracadabra par là, lapins qui sortent de boîtes, pluies de billets, courses poursuites à donner la nausée !! 
Passons aux acteurs: mouais, personne ne m'a ébloui, Mélanie Laurent a un anglais parfait...so what? 
Enfin la fin, le clou du spectacle, bâclée à souhait, incompréhensible avec une pointe de romantisme made in France de bien mauvais goût.
Allez-y pour me donner votre avis. La magie n'a, en ce qui me concerne, pas du tout opéré. 

2 août 2013

The call

C'est avec la très belle halle Berry mais ça ne casse pas la baraque. L'idée de départ est très originale et la première heure est extra, vraiment accrocheuse. Sauf que patatras: la fin (la dernière demi-heure) est affligeante, on a l'impression d'être dans un thrilleur un peu gore, production maison.

1 août 2013

Marius

Passées les 15 premières minutes où ( allez savoir pourquoi?) j'avais un peu l'impression d'être dans "plus belle la vie", à coup de décors en carton pâte, de pastis et de cigales, je me suis laissée emporter par cette histoire d'amour basique mais poignante...que je n'avais ni lue, ni vue dans sa version originale. 
Les personnages sont attachants : Fanny, très juste, d'une beauté fraîche et Marius, jeune indécis, tiraillé entre des envies de fuite, d'îles sous le vent et son amour pour la belle Fanny. Quant à Daniel Auteuil en César c'est un sans faute. Certaines scènes sont vraiment drôles : la partie de cartes ("tu me fends le cœur"), les rencontres entre Honorine (Marie-Anne Chazel, impeccable) et César, etc,  d'autres sont beaucoup plus touchantes. 
M'en vais voir le deuxième opus "Fanny" ce week-end...

Pilules Roses, De l’ignorance en médecine » (Stock, 2023) de Juliette Ferry-Danini

Le SPASFON (phloroglucinol), vous connaissez bien sûr ! Qui n’a pas reçu, au cours de sa vie ce comprimé rose fuchsia, dragéifié façon bonbo...