Qui n'a pas entendu parler de "la femme de ménage"
? C'est la question qu'on se pose à la vue de son œil sur tous les
présentoirs des librairies ou des gares. Elle nous fait même de l’œil
sur les abribus de ma ville. Et voila que France Culture s'en mêle
évoquant un "Phénomène littéraire".
Mon amie S. m'ayant gentiment prêté l'objet des débats et bien décidée à
me faire ma propre opinion, je démarre ma lecture un samedi après-midi.
Commençons par les personnages. Il y a donc Millie, la fameuse femme de
ménage. Mince, tonique et souriante. Seule ombre au tableau, elle sort
de dix ans de prison, visiblement pas trop ravagée (la cantine de la
prison devait être healthy). La recherche d'un job s'annonce difficile
avec un CV pareil. Fort heureusement, elle est embauchée chez une
bourgeoise new-yorkaise frappadingue et empâtée (c'est important). La
foldingue est étonnamment affublée d'un mari parfait et sexy. Oui,
globalement les hommes sont tous sexys chez Freida Mc Fadden. La
bourgeoise est terriblement méchante avec Millie et lui mène la vie
dure, l'obligeant à coucher au grenier. Heureusement que gentil mari est
très très à l'écoute. Et puis il y a aussi Enzo, le jardinier italien,
musclé (pas parce qu'il fait du crossfit, non, parce qu'il ratisse
beaucoup et porte des sacs de terreau). Enzo ne parle pas beaucoup (il a
du mal avec l'anglais) mais son corps parle de lui-même; Enzo porte
toujours des t-shirt très moulants qui laissent voir, sueur oblige, ses
abdominaux.
Voila, on en est là niveau personnages.
Niveau écriture, c'est effarant de pauvreté stylistique. "Parfois, les
secrets qu'on cache sont les chaînes qui nous retiennent prisonniers,
jusqu'à ce qu'on ait le courage de les affronter." Ou est-ce la
traduction qui est catastrophique ? (nous en reparlerons).
Niveau scénario, il faut attendre la moitié du livre pour le twist tant
attendu, qui donne enfin un peu de peps à cette pénible lecture. Les
dernières pages nous en offrent un second (peut être le plus malin) pour
rassurer le lecteur d'être arrivé jusque là.
Reste à savoir pourquoi (et comment) je l'ai terminé en une soirée,
lisant à haute voix à mon mec (affligé) les paragraphes les plus
savoureux. Morceaux choisis : "Ma robe est encore remontée sur mes
cuisses. Cette satanée robe, c'est elle qui a causé tous mes problèmes
!" ou encore "La sueur dessine un V sur son t-shirt qui lui colle à la
peau et met en valeur chacun de ses muscles". Et lors d'une étreinte
torride "ça faisait si longtemps que j'avais peur qu'il ne doive
m'enlever les toiles d'araignée" (sic).
Et encore plus mystérieux, comment j'ai pu acheter le second ? J'ai encore du mal à l'expliquer.
Bref, c'est navrant, passez votre tour ...sauf à la rigueur pour ricaner avec les copines d'avoir lu une daube pareille.
1 juin 2025
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