3 novembre 2024

Où vont les larmes quand elles sèchent ?

Baptiste Beaulieu est un écrivain que j'ai découvert il y a 15 ans, alors que j'étais interne.  J'aimais sa façon de raconter  les patients avec tendresse et humanité. Son premier livre, "1001 vies des urgences" m'avait emballée; j'avais d’ailleurs enchainé avec quelques uns de ses romans suivants, puis  je l'avais allégrement délaissé, trouvant le propos quelque peu répétitif.

Et si je replongeais ? C'est ce que je me suis dit en voyant ce petit roman de poche coloré sur la table de ma librairie préférée, et son titre presque enfantin...

Dans cet opus, Baptiste  enfile la blouse de Jean, médecin généraliste toulousain homosexuel qui enchaine les consultations mais qui ne parvient plus à pleurer depuis la mort d'un petit garçon qu'il n'a pas pu sauver quand il était interne au Samu.  Il y croque avec sa plume toujours affutée, des personnages attachants, entre humour et mélancolie. Il sait nous faire sourire et dans la même phrase nous confronter à la réalité : celle de la vieillesse, de la maladie, des oublié(e)s (oui, il est souvent questions "des frangines" et de la question féminine avec Baptiste Beaulieu). N'en déplaise à certains ! 

Bref, rien de nouveau sous le soleil Beaulieu. On referme le livre avec le sourire aux lèvres, comme à la sortie d'un voyage au pays d'une médecine véritablement humaine.

 

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