12 juin 2021

Adieu les cons

Semaine de réouverture des cinéma, dimanche après-midi, les places sont réservées, Adieu les cons nous attend. La salle est à nous, nous sommes 20 pour 300 places, l'écran est immense, personne ne me machouille du pop-corn dans l'oreille, le spectacle peut commencer...

Et quel spectacle!  J'en ai pris plein les yeux, plein les oreilles et surtout plein le cœur.

L'histoire est la suivante : Suze apprend  à l'aube de la quarantaine qu'elle est atteinte d' une maladie pulmonaire gravissime, elle décide de retrouver l’enfant  qu'elle a été forcée d'abandonner quand elle avait 15 ans. Au détour d'un rendez-vous administratif des plus surréalistes, elle fait la connaissance d’Albert Dupontel, un brillant informaticien dépressif décidé à en finir et un archiviste aveugle. Voici nos trois boiteux de la vie, en quête de ce môme dans une ville impersonnelle.

J'ai tout simplement été retournée par ce film. J'en suis sortie émue, l’œil tout humide. Tout y est : la poésie, l’engagement politique, la mélancolie, la folie, la réflexion philosophique sur nos individualismes. La critique est acerbe à certains égards, monde professionnel de performance, bureaucratie absurde,  pertes de repères, relations humaines appauvries par une technologie envahissante. 

Virginie Efira est magistrale, n’ayons pas peur des mots... incarnée, solaire, bouleversante. Dupontel est grandiose, comme toujours, dans la peau de ce quinquagénaire en mal de vivre, solitaire et dépressif. La réalisation est à l'image des comédiens, formidable: dans le lumière de cette ville jamais nommée, la solitude des uns croisent l'urgence de vivre des autres.

Courrez y : c'est un bijou de folie et ça fait un bien fou en ce moment.

 


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