6 février 2022

Ce qu'il faut de nuit

Quel claque! 

Je l'avais vu passer sur Instagram, conseillé par Anne Gaëlle Huon, je l'avais glissé dans ma liste des "livres à acheter", reposé à la librairie, prétextant une PAL déjà bien trop longue puis recroisé un dimanche matin lors de mes courses au super U.  Hop dans le panier! et oui, j’achète quelques fois des livres dans mon supermarché.

Et, je n'ai  pas regretté. Il fut dévoré en un petit weekend...terminé les yeux très embués. J'ai même relu le dernier chapitre pour ne pas quitter ces trois là trop vite.

C'est l'histoire d'un père qui élève seul ses deux garçons, tous les trois tentent de (re)vivre en l’absence de la Môman, les années passent, et les enfants grandissent, font des rencontres...C'est surtout une tension qui monte, une écriture qui se fait de plus de plus âpre, jusqu'au point de bascule. C'est l'histoire d'un père qui ne pourra hélas pas contrôler tous les choix de ses gosses. 

Le livre pose mille questions: comment continuer à vivre en harmonie quand les orientations politiques s'opposent, doit on nécessairement pardonner à ses enfants, est-on responsable des actes de la chair de sa chair ?  Et surtout, la chagrin lié au non pardon n'est il pas encore plus douloureux à porter que celui de l'acceptation du pire ? 

Il n'y a aucune leçon, aucune ligne de conduite, chacun fait comme il peut pour survivre et s'adapter. (comme l’écrivait si justement Clara Dupont Monot dans son récent S'adapter).

L’écriture est à l'image du roman, tendue, quasi rocailleuse, violente pour mieux placer le lecteur dans le cœur déchiré de ce père entre culpabilité et amour.

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