1 octobre 2018

Au grand lavoir

J'ai rencontré Sophie Daull la première fois au travers d'un livre bouleversant : "Camille, mon envolée" qui raconte non sans une pointe d'humour la disparition brutale de sa fille des suites d'une infection. J'ai ensuite rencontré Sophie Daull physiquement, au salon du livre de Limoges, nous avions échangé des mots doux sur l'écriture, la peine, la résilience. La lecture de "La suture", son 2e roman, sur la perte de sa mère m'avait emportée.
La revoilà qui m'envahit, m'entraîne en 24 heures dans son écriture poétique dans un roman extraordinaire sur le pardon, le (double) mal de mère, la rédemption.  Dans ce livre, Sophie Daull, avec les outils aiguisés et infiniment puissants que sont les mots, avec un langage Ô combien poétique,  se met dans la peau de l'assassin de sa mère.C'est tragique, violent et admirablement écrit. Le texte interroge sur le pardon, sur la culpabilité et la reconstruction. "Je voulais qu'il re-tremble" dit Sophie Daull sur le plateau de la Grande Librairie.  Pas pour faire renaitre la peur mais pour le faire redevenir humain, "simple" jardinier, transparent dans une commune française.
Tout est beau dans ce livre, la couverture, le texte,  le sujet...Chaque phrase pourrait être lue plusieurs fois, lentement, à voix basse, pour mieux s'en imprégner, pour saisir la mélodie du propos.  Merci Madame pour cet immense roman !

2 commentaires:

  1. Entièrement d'accord avec toi, Sophie Daull possède une écriture admirable !

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    1. et pour l'avoir rencontrée lors d'un salon du livre une sensibilité indéniable :)

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