8 avril 2020

Au petit bonheur la chance

Une fois de plus, en cette période de confinement (pourtant propice aux activités solitaires), je ne suis pas très encline à la lecture. Ma concentration fait des vagues, le téléphone et les réseaux sociaux me happent vite. 
Pourtant, il a suffit des premiers chapitres pour tomber sous  le charme du petit Jean et de sa mémé Lucette. Elle est raide la Lucette pourtant, et ne semble pas particulièrement disposée aux  effusions.  Nous sommes à la fin des années 60, Jean est du jour au lendemain laissé aux bons soins de sa grand-mère, abandonné par sa mère Marie partie tenter sa chance à Paris et se libérer des pattes d'un compagnon violent. Jean grandit dans ce petit village sous l’œil de Lucette, Lucien le facteur,  sa tante Françoise, son amie Anita. Entre les lignes, on sent la colle Cléopâtre, les taches d'encre, les pommiers et le foie de veau de Mémé. On sourit de la candeur de ce bonhomme, de ses "mi-chats mi poneys" ou de "la pelle du général de Gaulle"...
Alors, oui, c'est un peu suave, doux comme un bonbon et plein de bons sentiments mais pas que. C'est aussi une jolie histoire de résilience et de pardon et un vrai questionnement sur le lien et la parentalité. Qui sont nos parents ? Ceux qui nous mettent au monde  ou ceux qui nous aident à grandir, en nous aimant et en nous donnant la force  et les valeurs pour affronter le monde...
Cent fois mieux que "En voiture Simone" du même auteur que j'avais trouvé assez banal et creux. 
Merci à SB pour ce cadeau, à mettre dans la pile des petits livres qui font du bien au cœur !

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