16 mars 2012

Le paradis des bêtes

La critique du Monde est tellement "celle que j'aurais rêvé d’écrire" que j'hésite à m'aventurer sur cette pente glissante http://www.lemonde.fr/cinema/article/2012/03/13/le-paradis-des-betes-un-terrible-conte-sur-la-violence-familiale_1666959_3476.html
Ce film est une réussite, sur un sujet pourtant difficile: la violence conjugale.
Tout commence par un titre "le Paradis des bêtes": un titre parfait.
Le Paradis des bêtes, c'est à la fois le nom de l'animalerie que Dominique, dirige avec sa sœur Stéphane (Muriel Robin) et une sublime métaphore du règne animal.
Car ce film parle de bêtes, de meute, d'instinct de survie et de lois du règne animal : la métaphore est magistrale. Un paradis, oui, du moins en apparence, au début. Des scènes de famille modèle, dans un cadre sublime de montagnes et de maison au bord du lac d'Annecy... puis tout se faille quand jaillit la violence de ce père immature, malsain et jaloux. Des remarques perfides et dégradantes à son épouse, Géraldine Pailhas, jusqu'à une scène de violence quasi-intolérable rien ne nous est caché mais tout est si bien vu et filmé.
Car c'est sur cela que tout repose: tout est vu des yeux des enfants, Ferdinand ("Ferdi") et Clarisse époustouflants de sincérité et de nature. La réalisatrice parvient à nous faire ressentir le tiraillement de ces deux gamins entre un père détesté/adoré et une mère qu'ils veulent protéger.... Estelle Larrivaz (dont c'est le premier film: chapeau d'ailleurs) s'attache à décrire leur déchirement quand leur père les emmène en Suisse pour les soustraire à leur mère, aidé de sa soeur Stéphane (Muriel Robin).
Cette sœur, peut être la plus terrifiante au fond, qui soutient aveuglément ce frère indéfendable. Jusqu'à quel degré d'absurdité l'instinct de la meute peut-il prévaloir ? Et cette maman louve incarnée par une Géraldine Pailhas admirable, que peut elle faire?
J'y ai vu tant de détails de qualité: les images, toujours teinté de gris, de brume...la trame de la violence latente- une scène dérangeante avec des poissons rouges...
Muriel Robin est juste épatante en sœur possessive et aigrie, dans un rapport quais incestueux.
Seule le fin m'a laissée perplexe, je vous laisse donner votre avis. Allez-y!!

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