13 avril 2014

Avis de Mistral

Ou plutôt "Avis de navet"
Présenté comme une "bonne petite comédie à regarder en famille" par les spectateurs (4 cœurs spectateur sur allociné), je me suis aventurée. 
Étonnamment la presse s'était gardée de tous commentaires. Tu m'étonnes!! C'est tellement raté que c'est à pleurer de rire. Une histoire gnangnan, des clichés à la pelle, des dialogues dignes d'AB production et le pire : Jean Reno. 
L'histoire c'est celle de 3 gamins (2 ados et un plus petit) qui se retrouvent pour les vacances d'été chez un grand-père acariâtre (Jean Reno) qu'ils n'ont jamais vu (leur mère s'étant barrée à 17 ans du cocon familial). Comme Mamie a gardé le contact, elle part à Paris récupérer les gamins (dont les parents sont entrain de divorcer) pour les rapatrier dans la maison du Midi. 
Au programme: conflit de génération (ex: le vieux s'entrave dans la prise de l'iMac) et déballage de secrets de famille. Mais comme c'est pour toute la famille, tout est bien qui finit bien, chacun met de l'eau dans son vin (ou son pastis) et s'apprivoise  (ne m'accusez pas de spoiler, c'est couru d'avance).
Ajoutons quelques amourettes d'été pour les deux ados: avec le pizzaïolo (accessoirement trafiquant de coke) pour la fifille, la marchande de glace (Aure Atika) pour le grand (particulièrement travaillé par les hormones).
Il y a tous les clichés possibles et imaginables : les accents, les cigales, les oliviers, les ballades à cheval en Camargue, le thym, la garrigue. Coté acteurs, c'est facile, les plus vieux sont les pires. Le meilleur, c'est le petit dernier, qui du haut de ses 5 ans mais peu de dialogues (il est sourd) se révèle être le plus attendrissant. Jean Reno est de très loin le plus mauvais, voire ridicule. On ne croit en rien, ni à son alcoolisme, ni à son passé de biker soixante-huitard. 
Passé, qui donne lieu à des scènes plus ridicules les une que les autres. Pour exemple, grâce au petit-fils un peu geek (par "geek", entendre "inscrit sur Facebook"), papy Réno retrouve ses potes de Woodstock, bikers (évidemment barbus et tatoués) qui ne disent pas " il faisait froid"  mais "on se gelait les couilles". Poncifs, quand tu nous tiens...
J'oubliais,  parmi les vieux potes: Hugues Aufray et sa guitare. Le joint tourne, les souvenirs refont surface et là, on demande à Hugues Aufray (je vous le jure) : "et toi, dis-moi, tu t'es marié?" Il attrape la guitare... j'ai cru qu'il allait nous faire un couplet de "dis-moi Céline" !!! 
Bref, fuyez!

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