16 avril 2013

La vérité sur l'affaire Harry Québert


Mitigée...voici le principal sentiment que j'ai eu lorsque j'ai refermé la 700 ème page de ce livre! C'est addictif, efficace, prenant mais ça ne mérite pas tout ce buzz médiatique. Quant au Goncourt des lycéens, là, j'avoue, ça frôle l'hallucination. Certes, ça se lit d'une traite (je n'ai pas lâché le livre de mes 6 heures de TGV): on est pris par l'intrigue, entre thriller, réflexion sur l'écriture, réflexion critique sur la société américaine et histoire d'amour.... L'histoire d'un jeune écrivain américain en panne d'inspiration qui part dans le New Hampshire afin de prouver l'innocence de Harry Quebert, son professeur de lettres. Mais, à force de péripéties l'histoire perd en crédibilité et devient un peu pénible. Les 200 dernieres pages sont épuisantes tant elles snt chargées de renversement de situations. 
Quant à l'histoire d'amour, mon Dieu, que c'est tarte! Les dialogues entre le héros et la jeune Nola sont à se faire pipi desus de niaiserie. Vous me direz, on est un peu con quand on est amoureux mais tout de même, un peu de tenue littéraire!!!
Enfin, une raison de plus d’être mitigée c'est ce sentiment bizarre d'avoir été embarquée un peu contre ma volonté, d'avoir été roulée sans m'en rendre compte.  Comme si l'auteur, par un habile stratagème m'avait mis les indices à portée de main ou de vue tout en m’empêchant de les voir.
Etrange sentiment. 
J'attends vos réactions!

7 commentaires:

  1. Puisque ce livre a été loué par les lycéens et l'Académie Française, je l'ai lu jusqu'au bout sans sauter de passages de peur de louper quelques lignes superbes ! J'ai cherché ! En vain ! C’est un thriller haletant, techniquement bien construit , mais pour l’intrique et les énigmes à découvrir, c’est un peu surréaliste. Et puis sur la fin , on passe d’un suspect à un autre, c’est épuisant ! Si le lieutenant Colombo avait enquêté, on aurait fait l’économie des dernières 150 pages.
    Les lycéens ont du primer le bouquin pour sa rédaction simple et efficace, et l'Académie Française pour être dans le coup !

    Mais il y a aussi dans ce bouquin comme une mauvaise comédie burlesque sur les USA, tellement ses personnages sont grotesques se débattant dans d'improbables situations. Harry Quebert en John Irving professeur-boxer du New Hampshire dont le livre qui relate son amour cul-cul la praline est écrit par un autre, Marcus et son envahissante mère juive, Nola remake de Sissy Spacek dans Carrie au Bal du Diable Et (je préfère Sissy Spacek). Et que dire des autres personnages tous sortis de médiocres séries B que les studios d'Hollywood fabriquent à la chaîne ? Tous des caricatures ! Jenny-bimbo qui a du être,quand elle était petite, lauréate d'un concours de miss, Gahalowood, bon nounours de policier, ronchon au grand cœur,etc.
    L’auteur serait-il de ces Français-Suisses qui aiment se payer la tête des amerloques ? On peut le penser ! Mais Je préfère quand les yankees se moquent d'eux-mêmes et dans cet exercice, un John Irving reste un maître et son Monde selon Gap une oeuvre d'art.
    En conclusion, quel tapage pour un bouquin dans lequel l'écrivain a appliqué des recettes d'écriture éprouvés! Et dans le polar, un Menkell maîtrise mieux.

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  2. Tout pareil q ta critique...
    C'est un peu pénible de rebondir sans cesse
    Comme s'il avait fallu q tous soient suspectés au moins une fois!
    Mais ça se lit : q dire aux gens qui te disent tu lis ça? J ai adoré! ( on m a fait le même coup avec un avion sans ailes:-)) ad

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    1. J'attends l'avis de LB: je crois qu'elle est prise par la mécanique imparable:-)

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  3. Effectivement c'est très efficace. Je partage vos opinions sur la niaiserie des textes, perso je n'aurais jamais acheté les origines du mal! Tout s'accélère à la fin et les 100 dernières pages se lisent à toute allure. Je vois déjà l achat des droits pour le cinéma car ts les ingrédients st réunis: meutre maladie mentale gros flic américain avec la matraque et un peu de sexe... Juste assez pr titiller sans toutefois choquer l'Amérique puritaine. Une collègue de boulot l'avait encensé j'avoue que j'ai été plus addict à certains Higgins Clark. On ne sait plus où donner de la tête côté suspect tellement ceux ci sont nombreux. Je ne sais pas comment est la mère de dicker ds la vie mais ds le livre....j'ai bien ri sur certains passages. Bref bon polar mais qui ne mérite pas selon moi les prix obtenus. Peut être était-ce un moyen de motiver les lycéens à la lecture d'un pavé de 800 pages....

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  4. Le sentiment de m'être fait berner par les académiciens est grand (les lycéens je leur pardonne). Après je dois admettre que j'ai été jusqu'au bout de la lecture.

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